Trajet Amérique du Sud


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Pour cela, il suffit d'aller sur le site ci-dessus et de compléter avec notre numéro IRIDIUM (+8816) 32534201

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mardi 1 juin 2010

La Route du Che


Après des recherches infructueuses concernant  un soudeur inox et de la résine epoxy et ce malgré l'aide de 2 charmantes et souriantes boliviennes (si cela existe à Santa Cruz) d'un magasin des produits Sika, nous quittons cette ville pour les Andes.
Les premiers contreforts apparaissent rapidement sur la route de Samaipata. Nous passons rapidement de 500 m à 2000 m.
Peu  avant d'arriver dans cette bourgade, une piste de 5 km nous amène au site de Fuerte classé Patrimoine mondial . Il s'agit d'un vestige inca d'importance capitale. 650 m de long sur 200 de large. C'est un immense rocher sculpté et taillé mais pour les néophytes que nous sommes, cela ne saute pas aux yeux et nous restons sur notre faim . Nous aurions du prendre un guide qui nous aurait expliqué les rites sacrificiels pratiqués ici et les entailles correspondantes sur le rocher. Nous sommes malheureusement arrivés trop tard dans l'après midi,


Entrée 50 Bol pour les étrangers (les guides bouquins annoncent 20!!). On se demande s'ils  ne sont pas de mèche avec  les autorités du pays pour enjoliver les sites, minimiser les prix et renvoyer ainsi l'ascenseur pour un bon accueil du visiteur journaliste lors de son prochain passage!!
En tout cas, nous sommes fréquemment déçus par ces conteurs de bonne visite.
Le Petit Futé vantait également un site accessible en voiture, dans le parc Amboro, les Yungas, Il met l'eau à la bouche, dessine un plan grossier avec lequel il est impossible de trouver la piste, Résultat, si vous voulez y aller, vous passez par une agence et c'est 20€ par personne. 20€ = 200 bols. Pour la Bolivie, c'est énorme. En une famille, le guide se fait un salaire mensuel,
Le plus beau spectacle de la journée  fut une lagune où l'on accède par une piste pentue et glissante de 3 km pour arriver à un golf resort svp. Endroit propre. Normal, c'est privé. Et cadre magnifique. Dommage que la grisaille de la journée gache le tableau.

Nous sommes ici sur ce que l'on appelle la route du Che, c'est à dire dans les différents endroits qu'il a fréquenté avec ses guerilleros avant de se faire prendre et assassiner en 1967.


Moi qui ai regardé récemment les films "Che", cela permet de mieux situer certaines actions du film et on est frappé par le terrain terriblement accidenté rendant les déplacements et ravitaillements difficiles.


Nous allons par une route en cours de bitumage à Valle Grande village où étaient stationnés les Rangers qui pourchassaient les guérilleros. Puis une longue piste nous emmène sur les lieux des derniers combats du Che et de sa capture. Un bruine permanente, des nuages donnent au cadre un aspect lugubre. Nous flirtons avec les 2800 m déjà. La température tombe à 13°.
Un coup d'oeil sous la voiture montre une perte importante de gas oil au réservoir central. C'est une tuile de plus. On ne s'en sort pas. Si maintenant on perd le carburant, il va falloir envisager une révision complète des 2 réservoirs inox à condition de trouver un soudeur inox.
Le moral est en berne. Nous ne ferons pas le détour a la Higuera lieu de  l'exécution du Che, le soleil descend et il nous faut trouver un bivouac.
Nouus descendons de 2800 à 900m sur une piste poussièreuse à flans=c de ravin et apercevons un camping car. Dingue. Prendre une piste pareille, Ils sont obligés de pierrer pour minimiser les trous et éviter que le pare choc arrière ne soit à nouveau emporté.
C'est un couple avec 2 enfants et le papy. Stéphane, Maryse, Lola et Lily les 2 blondinettes et le papy.
Camille est heureuse; elle a trouvé une copine de 7 ans avec qui elle peut jouer. Elles dormiront ensemble dans la tente.
Stéphane a trouvé de la résine epoxy à Tajira dans le sud de la Bolivie et il n'y a donc pas de raison qu'à Sucre je ne puisse pas en trouver.
Au matin, recherche de la fuite. Rien. Que les traces de gas oil. Je ne comprends pas. Est ce parce que le réservoir était plein et en pente que cela le faisait déborder par un orifice situé au-dessus et que je ne peux apercevoir?
Au cours de la journée il ne fuiera pas. Pourvu que ce soit la bonne explication.

Nous continuons la piste sous un soleil magnifique. Les couleurs sont extraordinaires, ujn peu comme l'Atlas marocains. Les kilomètres s'égrènent. Tout à coup, 2 cyclistes en face. 2 néerlandais. Dingue. Ils sont dans un état les pauvres, suant et transpirant dans une poussière terrible. Ils vont à Lima. Quel courage. Jamais nous ne pourrions faire cela.
Steph est passé devant avec son camping car pendant que nous déjeunons. Nous le retrouverons plus tard planté dans un gué; impossible pour lui de prendre son élan et de monter la forte pente qui suit. Nous sortirons la sangle. Sans nous, il n'avait d'autre alternative que d'attendre un 4x4 de passage ou de rebrousser chemin. Dans la journée, nous n'avons vu qu'un 4x4 et un taxi!!
Ce soir, vendredi 28 mai, bivouac ensemble à 2300 m; il fait frais.

Quelques news du quotidien. Déjeuner à 3 pour 30 bol, C'est pas cher d'autant qu'on en mange tout l'après midi. Un flic qui veut l'original du passeport, qui insiste pour savoir où l'on va, et qui en plus veut une contribucion. Il est mal tombé: Annie que j'envoie en éclaireur ne comprend pas l'espagnol (quelle tête de mule quand elle s'y met) et ne sait dire que non.
Ce midi, au resto, il y avait une table de flics, Ils partaient sans payer. Ah, nous sommes mauvaises langues; ils payent au mois, bien sur.

Depuis Santa Cruz, les gens ne sont plus les mêmes. Les taciturnes et renfermés de la piste de San Matias sont moins nombreux. Cela est peut-être du à l'isolement géographique de la région, à un caractère rural prononcé un peu comme chez nous d'ailleurs qui rend les gens méfiants et peu ouverts sur l'étranger quel qu'il soit.
A Santa Cruz, c'est la ville et nous avons rencontré des gens charmants prêts à nous aider, sans toutefois avec la sympathie dégagée par le Brésilien.
Dans les montagnes, c'est pareil, les gens, mêmes les plus isolés nous saluent. Nous avons pris en stop un mama andine avec son chapeau. C'est fou comme elles sont petites. Annie est heureuse dans ce monde de Liliput. Elle ,était marrante dans la bagnole, nous donnant de la cane à machouiller, rigolant sans arrêt. Si on avait voulu, on aurait passé la journé chez elle.
Tant mieux que cela soit ainsi car le premier contact avec la Bolivie a été déconcertant. Il faut aussi dire que nous n'avons plus de controle militaire, ceux-ci étant les plus navrants. Il nous reste la police, jamais agréable, mais il faut faire avec.


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