Trajet Amérique du Sud


Afficher Voyage en Amérique du Sud 2010 - 2011 sur une carte plus grande

Nous envoyer un SMS: le plaisir d'offrir et de recevoir

Sur le site http://messaging.iridium.com/ vous avez la possibilité de nous envoyer un SMS gratuit (n'oubliez pas de vous identifier à la fin du message).Quel plaisir pour nous de recevoir un message d'amitié au fin fond de la brousse!
Pour cela, il suffit d'aller sur le site ci-dessus et de compléter avec notre numéro IRIDIUM (+8816) 32534201

Autre possibilité: en bas de chaque message, il y a possibilité d'envoyer un commentaire. Choisissez l'option anonyme (mais indiquez quand même dans le texte qui vous êtes sinon ça sera dur de savoir qui nous écrit), et le tour est joué. Mais là, nous ne pouvons consulter ces messages qu'avec un accès internet alors qu'avec le tel satellite, on le reçoit n'importe où et n'importe quand.

Rechercher dans ce blog

Compteur

lundi 28 juin 2010

La Route de la Mort

Ainsi est appelée la route qui relie Coroico situé à environ 100 km de La Paz à la capitale. Il y a quelques années, il n'y avait que cette "route" pour relier les plaines d'Amazonie à La Paz et de nombreux bus et camions l'empruntaient.
Située à flanc de montagne, avec des à-pics de près de 1000m, les croisements étaient des plus dangereux. C'est pourquoi on roule à gauche; comme cela, le chauffeur peut regarder où il met sa roue, au plus près du ravin. Ceci dit, il y a de nombreuses croix qui jalonnent le parcours, et une croix est un bus bondé ou un camion qui a fait le grand saut.
Aujourd'hui, il y a très peu de trafic; il faut faire attention aux VTT qui descendent la route de La Paz; c'est le nouveau jeu à la mode inventé par les agences boliviennes. Si l'on est prudent, il n'y a pas de risque particulier, mais il ne faut pas mettre la roue à côté du chemin, sinon adieu;
PAr contre, le spectacle est saisissant. Outre les ravins, la montagne, nous sommes passés de la Paz d'un climat rude de montagne à la jungle amazonienne, avec la chaleur, les insectes, la végétation luxuriante, et 1000 m d'altitude. Le tout en passant par un col à 4650m. Avant le col, le ciel est bleu, sans nuage. Après le col, il y a plein de nuages mais qui sont arrêtés par la Cordillère royale, c'est le nom de la montagne. Etonnant;

Deux jours pour l'aller-retour, et nous revenons à la Paz pour repartir vers Copacabana, pas la plage de Rio de Janeiro, mais une ville au bord du lac Titicaca, autre mythe, avant de passer au Pérou.

mercredi 23 juin 2010

Chili: 3 petits jours et puis s'en vont

Nous sommes à San Pedro et le village est très sympa, les gens aussi, et la région mérite qu'on y passe plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Malheureusement, notre problème de réservoir ne s'est pas résolu et s'est même aggravé. Nous avons de plus en plus de gasoil dans l'eau. Autant vous dire que question apéro, il y a mieux.
Il nous faut faire réparer, et la solution la meilleure est La Paz en Bolivie. Aussi, nous emontons à toute vitesse le nord du Chili, en passant par Iquique et Arica pour revenir en Bolivie. Environ 1200 km.
Nous aurons quand même le temps de faire connaissance avec un couple de Santiago avec qui nous passerons une super soirée resto; milka et Orlando. Promis, quand nous serons à Santiago, nous passerons vous voir. Nous ferons aussi la connaissance d'un couple de voyageurs autrichiens en camion. Belle rencontre aussi.
la route qui passe du Chili en Bolivie est vraiment d'une beauté sans égal. Nous traversons les parcs de Lauca au Chili et de sajama en Bolivie avec des volcans immaculés de blanc de plus de 6000 m. magnifiques. Des lagunes en contrebas, des lamas. le spectacle est superbe.
Aujourd'hui mercredi, à La Paz, nous avons trouvé un réparateur pour le réservoir en inox (nous verrons le résultat demain) et un mécano qui va nous faire les vidanges du toy.
A suivre


Nous avons passé la journée chez Ernesto Hug, suisse d'origine, mais né en Bolivie, mécanicien chez qui passent bon nombre de voyageurs. C'est la rigueur suisse; on pourrait manger par terre. Les 5 mécanos passent autant de temps à faire la vaisselle de leurs gamelles qu'à bosser, mais on est sur que c'est bien fait. Vidanges des 2 ponts, de la boite de vitesse, de la boite de transfert, du moteur, graissage des croisillons de cardans, le tout pour environs 150 €, lubrifiants compris. C'est correct.
En plus, Ernesto nlous a trouvé une petite bouteille de gaz argentine avec adaptadeur pour la remplir car c'est la plaie; chaque pays a son format et ici, en Bolivie, on n'a pas trouvé à faire remplir et on allait commencer à manquer de gaz;
Pour le réservoir, une bonne adresse de gens sérieux et compétents, ASSISTECA. Ce sont aussi des mécanos; c'est certes moins propore que chez Ernesto mais ils sont super gentils, prêts à aider pour trouver une solution; et ce n'était pas facile. Ici, l'acier inoxidable coute très cher - comme chez nous- et resouder correctement le réservoir aurait couté le prix d'un neuf. Je leur est proposé de condamner le réservoir à gasoil et de colmater les fuites avec du mastic et de la résine epoxy. En plus, cela renforce le réservoir. On verra à la longue, mais il n'y avait pas d'autre solution viable. Cout 45€.

Nous pouvons repartir.

vendredi 18 juin 2010

Bolivie: synthèse


Un mois passé en Bolivie. Voici notre synthèse

Points forts
- un coût de la vie vraiment très bas
-  de beaux paysages
-  de belles villes coloniales(Sucre, Potosi), les Missiones

Points faibles
- la contrepartie d’un faible cout de la vie, à savoir un sous-développement grave dans  de nombreux domaines
- une population, indienne surtout, renfermée sur elle-même, et qui ne semble a priori pas prête à évoluer, alors qu’elle le revendique
- une population peu « agréable », sauf dans les villes
- aucun contact digne de ce nom, aucune rencontre

Bolivie: sud Lipez

Nous quittons Uyuni par une voie non empruntée par les touristes qui passent habituellement par le salar pour rejoindre le sud Lipez. Nous partons par le sud est afin de découvrir d’autres paysages et de minimiser les km. Dur dur. Un paysage sans intérêt, de la poussière à n’en plus finir, et de grosses difficultés pour trouver son chemin, même avec le gps et les cartes russes. Et aucun péquin pour nous renseigner. Nous sommes seuls dans des zones marécageuses peu engageantes et nous veillons à l’endroit où nous mettons nos roues. Il s’agit de ne pas s’embourber.
Finalement, à force de patience et de persévérance, nous rejoindrons le petit village coquet de San Juan sur la route du sud Lipez.
Je dis coquet car pour une fois, les ruelles sont propres ; pas un sac plastique en vue, pas d’ordures. Des maisons bien entretenues, simples mais en bon état. Il doit y avoir là un maire, non corrompu, avec de bonnes idées, et du bon sens qu’il a su inculquer à ses concitoyens. Comme quoi, quand on veut, on peut faire des choses, sans nécessairement de gros moyens. Malheureusement, la Bolivie (et de nombreux autres pays) est encore gangrénée par une importante corruption à tous les niveaux de l’Etat et des Administrations.
Bivouac à San Juan, 3700 m d’altitude, donc pareil grosso modo que le salar d’Uyuni, et pourtant le matin -12 degrés. Cela commence à pincer. La voiture toussote au démarrage ; il faut s’y reprendre à plusieurs fois. Le gasoil fige et l’additif antigel que j’ai ajouté ne semble pas au top sur le gasoil bolivien réputé pour être de piètre qualité.
Nous avançons dans des terrains différents, du salar au chemin de pierres coupantes en passant par le sable. La vitesse moyenne est très faible tandis que les 4x4 locaux avec touristes à bord foncent comme des fous. Nous ne prenons pas de risque ; une crevaison ou une casse pourrait avoir de graves conséquences. Nous sommes dans une nature magnifique, dure, avec à notre droite un volcan qui montre qu’il ne fait que sommeiller en dégageant de petites fumerolles. Il ne manquerait plus que Ça pète quand nous sommes là ; nous aurions des scoops à vendre.
Nous montons inexorablement, jusqu’à 4800 m. Nous traversons le désert de Siloli qui n’est pas sans nous rappeler la navigation entre 2 cordons de dunes, sauf que là, les dunes sont des montagnes et que nous sommes à près de 5000 m.
Nous trouvons refuge derrière un gros rocher pour nous abriter du vent terrible. C’est une mince protection. A 17 heures, il fait déjà 0 degré. Nous calfeutrons de notre mieux la voiture, mais à 4700 m, l’efficacité est réduite. Une consolation, le chauffage fonctionne toujours à cette altitude. Le coucher de soleil est magnifique. Je suis le seul à le voir ; Annie et Camille tentent de se réchauffer à l’intérieur.
L’obscurité arrive, ainsi qu’une voiture. Nous entendons des « amigos » nous appeler. Ce sont des gens du parc qui nous ont vu dans le noir et viennent nous avertir qu’il est dangereux de dormir ici car les températures peuvent baisser jusqu’à -30 et il y a risque de neige. Ils nous conseillent de les suivre jusqu’à la lagune colorada située 400 m plus bas. En pleine nuit, nous replions tout, et effectivement, une fois là bas, le thermomètre a repris 6 degrés.
Nous repensons à nos 3 petits cyclistes qui vont se lancer dans cet enfer ; impossible de les avertir du risque qu’ils courent.
Le matin, -6,5 seulement. Lever, une marche de une bonne heure à jeun, une petite ascension, des eaux chaudes qui sortent de la montagne, des flamants roses, des lamas qui pataugent, vigognes sauvages.. Nous sommes dans le site merveilleux de la laguna colorada, appelée ainsi en raison de la couleur rouge de ses eaux. Mais il fait froid nom d’un chien et la nature nous fait payer cher.
Le toy démarre bien. Nous partons. Au bout de 10 km, nous croyons apercevoir un camion de ravitaillement bolivien. C’est en fait une famille de voyageurs français, comme nous. Saluts, discussions vitre ouverte, et de fil en aiguille, nous mangeons ensemble et passons un excellent moment en compagnie de Paul et Marike avec leurs 2 bambinos. Nous nous quittons à 16 heures, avec regret, mais nos chemins se croisent et les destinations divergent. Ainsi va la vie.
Il nous faut avancer et nous avons toujours en tête que le bivouac devra se situer le plus bas possible. Plus facile à dire qu’à faire.
Direction les geysers de mañana, mais avant il nous faut passer à la douane située à 80 km de la frontière…et à 5045 m. Ce sera notre record. Nous n’irons sans doute jamais plus haut. Les formalités sont hyper rapides. Il y a à cet endroit le terrain de foot le plus haut du monde. Les joueurs de l’équipe de France devrait venir s’entrainer ici ; cela leur ferait le plus grand bien.
Petite info : la nuit, ici, il y fait -25. Le soir approche. Il nous faut vite redescendre, si l’on peut.
Nous perdons beaucoup de temps à trouver la piste des geysers. On arrive près d’une cocotte minute géante qui fait un bruit assourdissant. Il ya aussi des chaudrons malodorants qui fument. Spectacle austère, et sans la beauté et le charme des geysers de Yellowstone aux USA.
Nous sommes encore à 4900 m. Il est impératif de redescendre. Une piscine naturelle chauffée est à 15 km et nous serons heureux d’apprendre qu’elle est à 4400m. Sur la piste, nous nous faisons dépasser par un semi remorque ( se faire klaxonner à 5000m, c’est dingue !) qui vient de l’usine de fabrication d’acide borique située à plus de 5000m.
La nuit fut chaude…ou plutôt froide, très froide. Nous avons eu -18 dans la voiture pour -22 à l’extérieur. Et le chauffage qui refuse obstinément de fonctionner car le gasoil est devenu de la pâtée. Heureusement, avec nos sacs de couchage, nous n’avons pas froid. Il y a de la glace dans l’habitable, sur les tôles, sur les vitres, sur les lunettes. Les bouteilles d’eau sont gelées en partie, le gaz aussi, et le soleil du matin nous réchauffe à peine de ses rayons.
Comme craint, la voiture refuse obstinément de démarrer. J’aurais du ajouter 5% d’essence. Trop tard. Heureusement, à force de tirer sur le démarreur, elle démarre. Le réchauffeur de gasoil fera le reste. Annie est frigorifiée. Ce sera moi qui sortirai prendre l’air pour toutes les photos, mais le spectacle est d’une beauté sans égal, avec toutes ces cimes de différentes couleurs, blanc, marron clair, marron foncé, orangé, gris. Et le clou du spectacle sera la laguna verde (verte donc) avec un cône parfait qui la surveille en la personne du volcan Licancabur culminant dans les 5900m. Le spectacle est fantastique, mais le vent terrible qui donne justement cette couleur verte aux eaux et la température proche de zéro nous cantonnent dans l’habitacle où il fait 35 degrés derrière les vitres. Le monde est mal fait.

Nous sommes arrivés au terme de notre périple dans ces contrées peu hospitalières, et sans encombre. Nous filerons un coup de main à 2 motards dont l’un a chuté et qui ne peuvent à deux relever la moto lourdement chargée. Puis direction la frontière bolivienne (15 bol par personne car poste touristique) et nous entamons au Chili la longue descente de 47 km qui nous amènera à une altitude plus clémente de 2500 m, à San Pedro de Atacama. Notre premier bivouac au Chili sera tout simplement splendide. Il fait 20 dans la journée et -5 la nuit. Ça va.
Nouveau pays, nouvelles aventures.

le salar d'Uyuni


Nous quittons la ville de Sucre pour la deuxième fois. On commence à avoir nos habitudes, notamment la place de bivouac sur la place San Rocca où nous bénéficions du wifi d’une richissime demeure. C’est le luxe ; surfer dans le Toy, et à grande vitesse svp.
Nous repassons par Potosi, mais cette fois ci par la route du haut, celle qui monte à 4300 m. Un rappel historique sur Potosi s’impose.  Les conquistadores sont restés dans le coin uniquement pour les richesses du sous-sol de Potosi. En effet, la montagne de Potosi recèle du minerai d’argent en masse. D’ailleurs, elle s’appelle le cerro rico, le mont riche. Charles Quint a déclaré Potosi ville impériale et les Espagnols ont instauré la mita, le travail obligatoire pour les Indiens dans les mines. Des millions ont ainsi succombé aux effroyables conditions de travail.
L’Espagne s’est ainsi enrichie sur le Cerro rico. On dit qu’on aurait pu paver une route d’argent de Potosi à Madrid. Les grandes fortunes européennes se sont faites sur l’argent de Potosi. A contrario, l’Espagne s’est endormie sur ses lauriers  et s’est ainsi retrouvée à la traîne de l’Europe.
Puis, l’exploitation des mines n’est plus restée rentable et les mineurs se sont retrouvés à la rue. Ils se sont regroupés en coopératives pour exploiter à leur compte la mine mais c’est toujours la misère. C’est cette misère là que les touristes visitent aujourd’hui à Potosi en payant une agence qui va les guider dans la mine. On peut se demander pourquoi les mineurs n’ont pas l’initiative d’organiser eux-mêmes les visites et bénéficieraient ainsi de la manne touristique !
Alors, quand on emprunte la route du haut Potosi, c’est cette misère qu’on apercoit. C’est glauque, lugubre, triste, e en plus dans le froid des 4300m d’altitude.
Nous n’irons pas visiter les mines. Par contre la ville de Potosi, du fait de l’argent de l’argent, recèle de beaux monuments coloniaux, certains restaurés, d’autres à restaurer. Mais la ballade est agréable.
On sent bien la richesse de la ville avec une jeunesse bourgeoise et occidentalisée qui déambule sans retenue dans les rues étroites. C’est presque plus flagrant qu’à Sucre ou Santa Cruz.


Mais n’oublions pas notre objectif, le salar. Direction Challapata, une ville minable plus au nord, une ville dégueu, avec des poubelles partout, de la poussière, une ville à éviter. Puis, direction l’ouest pour rentrer dans le salar par le nord, par le volcan Tanupa qui culmine à 5432m. Une piste en cours de goudronnage, une poussière immonde qui rentre partout, dans le véhicule, dans la gorge, dans les trous de nez…Pour finir par un bivouac au pied du volcan près de la ville de Salinas  (parce qu’elle est entourée de salines).
Les soucis reviennent. Nous avons refait le plein d’eau dans une station service toute neuve, et la flotte a le gout de carburant. On a eu peur car notre réservoir d’eau est collé au réservoir de diesel et on a pensé à une fuite. A priori non, le problème vient de la flotte qu’on a prise. Retour à Salinas, on vidange et on reprend de l’eau à une fontaine mais le gout persistera.


Nous contournerons ensuite le volcan par une piste trialisante pour découvrir d’un coup d’un seul le salar de quelques centaines de mètres de hauteur. Le spectacle est stupéfiant ; cette immensité immaculée qui s’étale devant  nous, avec ce ciel azur. Tout simplement éblouissant, au propre comme au figuré.
Pour s’engager sur le salar, l’approche est risquée car les bords sont gorgés d’eau et donc très mous. Nous trouvons la piste empruntée par les locaux pour arrivée sur le sol sec, dur …comme du sel, qui nous permet de rouler bon train jusqu’à Isla grande, un bout de rocher planté au beau milieu du salar. Nous y passerons la nuit, seuls au monde, et nous retrouvons ainsi les sensations que procure le désert de sable. Nuit à -6,5 dehors, 2 à l’intérieur, nous sommes bien au chaud dans nos duvets. Pas de chauffage. Justement, à ce propos, lors d’un bivouac précédent, nous avons testé notre chauffage à 4100m ; il fonctionne parfaitement grâce à la pompe haute altitude que j’avais installée en plus de la pompe initiale. C’est bon à savoir.


Nous allons maintenant rejoindre la ville d’Uyuni, histoire de se connecter à internet et de refaire quelques courses avant la grande traversée de 500 km du sud Lipez vers San Pedro de Atacama au Chili. C’est là, dit-on, que se trouvent les plus beaux paysages d’Amérique de sud. Nous vous raconterons.
Mais les choses ne se passeront pas comme ca. Après 20 km, nous apercevons deux petits points noirs à notre gauche qui roulent sur le salar dans notre direction. Nous nous dévions pour aller les saluer. Ce sont 2 jeunes français partis pour un tour du monde à vélo. En fait de 2, ils sont 6 au global et arriveront quelques minutes plus tard. Nous discutons, racontons chacun nos expériences, et un autre cycliste solitaire nous rejoint. Nous bivouaquerons donc ensemble. Le toy accueillera donc 10 personnes (record absolu) dans son salon pour partager une bouteille de Martini et ainsi nous discuterons largement après le coucher du soleil. Ce sera pour chacun un excellent souvenir du Salar. Merci à Sybille, Audrey, Mathieu, Yann, Yann, Cyril, Arthur  pour votre bonne humeur et pour cette rencontre super.

Nous arrivons un dimanche à Uyuni. Il y a des marchés, une fête. Mais cela n’enlève rien au caractère lugubre de cette ville. Les rues sont bien sur à angle droit, beaucoup ne sont pas pavées et ce n’est que poussière, ordures éparpillées par les nombreux chiens errants, bâtiments sans charmes, maisons délabrées. Bref, rien qui incite à passer ses vacances ici. Pas même le cimetière de locomotives près duquel nous bivouaquerons.
Dans cette ville point de départ des excursions dans le salar et le sud Lipez, il y a une multitude d’agences de voyage, de 4x4, d’hotels, de restaurant pour touristes. Rien que de l’artificiel. Pas moyen de se connecter à internet avec son propre ordinateur. Ils ne veulent pas, parce que rien du tout. Ils ont peur, ils ne comprennent rien nous dira un jeune qui tient une salle de jeux électroniques. Et toujours aucun dialogue instructif avec un Bolivien.
Et la plaie pour faire le plein de gasoil où une directive soi-disant officielle double le prix du litre pour l’étranger. Nous savions cela pour la proximité de la frontière, mais pour Uyuni, cela vient de sortir. Il nous a fallu soudoyer le pompiste avec un bifton de 20 bol !
Impossible de faire remplir ses bouteilles de gaz. Impossible de faire laver sa voiture parce que trop froid, parce que ci, parce que ca.
Bref. Une seule envie : se barrer au plus vite.