Trajet Amérique du Sud


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samedi 25 décembre 2010

La terre de feu, la bien mal nommée


Les frontières sont ici bien compliquées. Pour aller en terre feu, nous passons d’abord une frontière sur le continent pour aller d’Argentine au Chili. Contrôle sanitaire soft, pour une fois. Puis ferry pour traverser le détroit de Magellan.
 Ensuite, 150 bornes de Chili et retour en Argentine.
Que dire de la Terre de feu. C’est une région au climat rude, pas parce qu’il y fait des froids extrêmes ( on est loin des climats andins de BOLIVIE), mais le temps y est très changeant, avec de la pluie, du vent, du vent, et parfois un ciel bleu qui vous réchauffe la carcasse…derrière les vitres de la voiture.
Vous verrez donc toutes sortes de photos, avec des bleus extra qui pourraient vous faire croire que nous sommes sous les tropiques, ou des gris argentés qui vous font croire que nous sommes en Patagonie.
En tout cas, le changement est brutal avec le contient. Ici, il y a des arbres, des montagnes, et on est loin de la steppe patagonne rencontrée précédemment. Cela est plus agréable à l’œil. On retrouve des lacs, la mer et la montagne, le tout avec une lumière qui est particulière, due à la latitude extrême. On est à un peu plus de 54 sud. Le cap Horn n’est pas très loin.
Ce pays a connu sa fièvre de l’or, et subsistent encore quelques vestiges en train de rouiller comme cette drague aurifère datant de 1902.

Il y a de l’eau, beaucoup d’eau, et les rios, du petit au grand, serpent à travers les collines verdoyantes.
C’est le terrain de prédilection des castors introduits ici par le passé pour leur fourrure. Certains se sont échappés et ces bestioles ont proliféré sans prédateurs. Les endroits qu’ils fréquents sont plus un champ de ruines d’arbres qu’autre chose. Mais, pour nous, c’est fantastique de voir les constructions que ces herbivores d’une cinquantaine de cm peuvent faire, des cabanes, des digues qui crée des lagunes sur les rios.
Nous avons de la chance de les observer par 2 fois, mais il faut être patient et dormir sur place car c’est le soir qu’ils sortent. Nous les avons vu nager (vite), `plonger, taper l’eau avec leur queue plate (pour quoi faire ??), C’est génial.
Ces rongeurs ont une mâchoire de tronçonneuse ; ils vous coupent des arbres de 50 cm de diamètre, font des copeaux de 7 cm de long. Mieux vaut ne pas y mettre ses doigts.



















S’il y a de l’eau, il y a des lacs, et on retrouve un peu le paysage de la région de Bariloche, avec des montagnes enneigées dans le lointain comme au lago Blanco ou au lago Yenuin ou lago Fagnano.










Les arbres sont couverts de lichens. D’autres sont morts terrassés par des champignons qui les gangrènent, le tout dans une lumière très photogénique. C’est l’occasion pour Romney de s’essayer à la pèche, et pour d’autres à la bouteille. Mais attention lecteurs assidus, on peut faire dire ce que l’on veut à une photo et surtout la détourner de son sens originel. Ne vous méprenez donc pas sur certaines scènes qui pourraient choquer.


Cette terre est dure dure, mais la mer y est encore plus dangereuse comme l’atteste l’épave de ce cargo échoué. Remarquez qu’il n’est pas le seul et cette voiture de location aurait bien pu l’accompagner un certain temps si nous ne nous étions pas trouvé là car ces touristes brésiliens ont été un peu trop entreprenants. Leurs regards implorant notre aide en disait long sur leur détresse. Je crois qu’ils se souviendront longtemps de cette mésaventure car dans le coin, il n’y a pas grand monde qui traine, et la mer monte comme partout.



Tout ceci nous amène lentement mais surement à Ushuaia au bord du canal de Beagle, entourée par de bien belles montagnes. Le site est magnifique. 
Après un Noël en compagnie de voyageurs, nous irons à sa découverte.

Joyeux Noël à tous.










mercredi 22 décembre 2010


Nous continuons la descente. Dans le parc Monte Leon, avec ses pingouins et ses lions de mer, je rencontre un couple de belges, Romney et Liliane et leurs 2 enfants. Nous sommes désormais 3 à rouler ensemble.




Des kilomètres, encore et encore. Passage à Rio Gallegos, dernière ville avant de quitter le continent. Direction le cap des Vierges avec sa grande colonie de pingouins. On retrouve Chris et Johan, Nous sommes 4. Et voilà les mythes qui s’égrènent.
1 – La Ruta 40 km 0. Ça vaut bien une photo. Nous sommes au début de cette route mythique.
2 – Magellan. Cela vous dit quelque chose ? Et bien nous voici au fameux détroit. Plat, rien à voir.
3 – Terre de feu. C’est de l’autre côté.
Je vais vous dire, c’est bien beau tout ça vu du blog et de loin. Parce que sur place, ça caille. Un vent, toujours et toujours. Alors le détroit de Magellan, c’est plus agréable en photo bien que ce ne soit pas du tout photogénique.
Et tout ceci dans un imbroglio de  clôtures qui délimitent les frontières car les 2 pays se tirent la bourre pour le territoire…et le pétrole dont on aperçoit au large les plates formes et, période oblige, les arbres de Noël.

Au Cabo de las Virgenes, passer d’Argentine au Chili prend 2 m en sautant la barrière ou 400 km par la route. A vous de ne pas choisir. mais nous avons droit à une très belle colonie de pingouins, la plus belle de toutes pour nous.








 En cherchant un raccourci via une estancia, nous arrivons chez Mr Benetton. Petite estancia avec 120 000 ha de moutons. Ceci dit, dans le coin, le terrain doit être compté et l’hospitalité peu développée car on se fait déranger 2 fois, une fois par la sécurité du pétrole, et une fois par le proprio car nous dormions sur un petit bout de sa propriété. Ainsi va la vie.
Dernier bivouac sur le continent à la laguna azul, beau lac de cratère, malheureusement plus gris que bleu vu le temps. 
Lever tot pour les 2 passages de frontières, car, pour aller à Ushuaia, il faut d’abord passer par le Chili et prendre le bac pour passer le détroit (126 $ pour 4 km ; un peu cher tout de même) .
A bientôt en Terre de feu, qui porte bien mal son nom je vous le dit.