Trajet Amérique du Sud


Afficher Voyage en Amérique du Sud 2010 - 2011 sur une carte plus grande

Nous envoyer un SMS: le plaisir d'offrir et de recevoir

Sur le site http://messaging.iridium.com/ vous avez la possibilité de nous envoyer un SMS gratuit (n'oubliez pas de vous identifier à la fin du message).Quel plaisir pour nous de recevoir un message d'amitié au fin fond de la brousse!
Pour cela, il suffit d'aller sur le site ci-dessus et de compléter avec notre numéro IRIDIUM (+8816) 32534201

Autre possibilité: en bas de chaque message, il y a possibilité d'envoyer un commentaire. Choisissez l'option anonyme (mais indiquez quand même dans le texte qui vous êtes sinon ça sera dur de savoir qui nous écrit), et le tour est joué. Mais là, nous ne pouvons consulter ces messages qu'avec un accès internet alors qu'avec le tel satellite, on le reçoit n'importe où et n'importe quand.

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jeudi 27 septembre 2007

Journal

10 09 2007

Nous quittons notre plage du lac Kapshaghai après 3 jours de farniente, direction la montagne, via Almaty et ses embouteillages.

Tout d'abord emplettes. Le long de la route, des vendeurs de légumes. Un melon, 2 kg de tomates, 1 kg d'oignons, autant daubergines, cornichons et poivrons: 520 t. Nous ne nous sommes pas ruinés.

Ensuite, voir le graissage des cardans. Arrêt dans des gargottes à l'enseigne ZAMENA MASLO, changement d'huile littéralement parlant. Ils font les vidanges mais pas les cardans. On se demande si tous les 4x4 qui roulent ici entretiennent leur transmission.

Le temps passe, nous ne trouvons pas. Comme nous avons rendez-vous à midi avec Kanat, nous décidons d'aller au cybercafé qu'il nous a indiqué.

C'est un bistrot chicos pour la haute d'Almaty, avec des hommes d'affaires, des jeunes qui semblent aisés. 3 paninis, 2 bouteillettes d'eau 2800 t et tentative de connexion wifi. Impossible de se connecter alors qu'à côté d'autres jeunes surfent ou skypent. Finalement, nous y arrivons, mettons à jour le blog, discutons un peu avec les gars qui doivent partir. Quand ils revienent, plus de connexion; merde et re merde.

Un voisin nous indique la meilleure connexion d'Almaty, le café Ex libris au carrefour de Abay et de Zheltokran pour ceux que ça interesse; j'ai aussi le point Gps.

Super grande salle, et ue connexion rapide. Skype avec Antoine, Martine, tel en France pour proroger l'abonnement du tel Iridium, Cout d'un appel vers fixe: 0,017€ et 0,17€ la mn vers un portable. Pas mal pour appeler du Kazakhstan.

Kanat est en retard; nous l'appelons...au Kazakhstan. 0,25€ la mn! Communication claire. Il attendait notre appel et arrive dans 10 mn.

Il est présent comme promis. Plutot que de faire mettre de la graisse aux cardans, nous décidons d'acheter un graisseur pour être autonomes. Kanat nous emmène avec son Suzuki volant à droite dans le quartier des vendeurs pour auto. Trouver de la graisse et de l'huile ne pose pas de problème. 800 t une cartouche de graisse Total. Par contre, trouver un graisseur relève de la course au trésor. Nous faisons une bonne dizaine de magasins plus ou moins grands. Rien. Je commençais à douter. Puis, miracle, un graisseur d'importation: 4600 t, prix européen.

Finalement, je me demande s'ils ne dévissent pas les petits graisseurs des cardans et enfournent la graisse à la mimine?

Il nous faut retraverser la ville vers le nord pour aller à la montagne, Avec mon guide, je m'initie à la conduite kazakh. Il faut faire comme à Nouakchott ou Bamako; tu baisses les vitres, et tes bras te servent de clignotants. C'est efficace.

Kanat nous emmène à la dernière bifurcation vers un lac de montagne. " Péage " de 200 t par personne! Puis c'est de la piste. C'est relativement long. Kanat, qui avait demandé 1,30 h à son patron, explose les compteurs, mais nous sommes au K. Photo souvenir, remerciements, nous serions bien restés plus longtemps avec lui. Ainsi vont les rencontres.

Une dizaine de km de piste. Nous passerons de 1000 à 2600 m d'altitude. Pour la première fois, nous mettons les courtes. La température passe de 33 degrés à beaucoup moins.

Finalement, nous serons récompensés par un bivouac surplombant un lac de retenue hydro-électrique Bolshoe Almatinskoe, alimenté par la fonte des glaciers et des neiges éternelles qui nous entourent. Le paysage est magnifique. Enfin!

Dommage que, comme partout en Russie ou au K, qu'il n'y ait aucune conscience écologique et que les gens laissent leurs détritus sur place. Tant qu'il n'y aura pas de volonté politique sur ce sujet, rien ne changera.

Nous avons le soleil couchant, j'ai au moment où j'écris ces lignes le solil levant qui caresse notre tente et y réchauffe l'atmosphère; il n'a pas fait chaud cette nuit. Annie en sait quelque chose, car elle a du mettre ses fesses à l'air une dizaine de fois dans la nuit!

Nous sommes sur un promontoire accessible par une pente très raide. Il ne faut pas laisser la voiture ici, car s'il pleut, la rampe de terre se transformera en patinoire pour très longtemps.

11 09 2007

Annie n'est pas en forme; plus de forces. Elle mange un peu malgré tout.

Mon achat d'hier est de bonne qualité; le graissage est fait. Une petite fuite de Go; quelques tours de clef et ça devrait coller. Temps magnifique, mais on sent la fraicheur due à l'altitude.

13 09 2007

Notre semaine de repos se termine. Les journées sont fatiguantes, vous ne pouvez imaginer. Adieu hauts sommets, retour à la ville.

Nous commençons à connaitre Almaty comme notre poche. Au consulat d'Ouzbekistan, nous faisons d'abord la connaissance d'un brésilo-japonais. Retraité, il parcourt le monde. Puis, nous rencontrons Rosemary et Antony, un couple d'Australiens de Melbourne. Ils ont expédié leur Land Rover en Corée du sud, puis re-bateau jusqu'à Vladivostock, puis route. Nous apprécions cette rencontre avec des gens qui vivent comme nous, se couchent avec le soleil à 19 h 30, ont la préoccupation du bivouac quotidien, des routes défoncées, des casses mécaniques, des visas, des rencontres. Nous échangeons longuement nos vécus, nos expériences et bien sur nos adresses. Leur voyage se terminera peut-être en France, alors nous aurons l'occasion de nous revoir. En tout cas, nous sommes attendus en Australie.

C'est ça la magie des rencontres entre voyageurs; quand le courant passe, et on le voit rapidement, on se rapproche très vite alors qu'une heure avant on ne se connaissait pas.

Nous récupérons nos 2 visas ouzbek contre 75$ chacun. C'est le plus cher. On file à Tashkent, et lundi, nous irons au Consulat iranien pour récupérer notre visa demandé à Moscou, en espérant qu'il n'y ai pas eu de grain de sable dans la mécanique. Puis au tour du Turkmen, et ce sera tout concernant la paperasse.

Ce soir bivouac dans la steppe, - ça faisait longtemps - au pied des montagnes. Nous avons discuté avec le paysan du coin; beware, Il y a ds loups, hooouuuu!

14 09 2007

2 mois que nous sommes partis. Nous vivons bien notre nouvelle vie; ce ne sont plus des vacances, mais une vie à part entière, avec ses tâches, ses occupations. C'est une vie de nomade.

Nous continuons notre route vers l'Ouzbekistan. Un bel asphalte, une ligne droite, mais une limitation de vitesse à 50 pour nous protéger d'une forte pente, mais pas de la connerie. Annie me previent; il pourrait y avoir des Felagas. Je passe outre. Elle avait raison; je freine. Pris à 69 - je ne savais pas que c'était répréhensible - preuve à l'appui. Le sous poulet chef me montre la caméra couleur des frères Lumière. La voiture est dessus, avec une autre, et le chiffre 69. Passeports. On donne les photocopies. On nous montre le barême officiel de l'infraction; un dépassement entre 10 et 20 km, c'est 2184 t. Ça va; nous sommes prêts à payer; on demande un reçu. Niet. On insiste. Le sur poulet chef commence à remplir le 3e feuillet carbone du formulaire. Il nous prend vraiment pour des têtes de noeud. A notre tour de dire niet. Il demande les passeports originaux. Je ne cède pas. Le permis original. Niet. Il trouve comme prétexte qu'il est traduit en russe. Niet. Et comme on reste calme, les mains dans les poches, sans être pressé, que peut il faire? Nous garder? Il nous rend les photocops et ciao. Ce n'est pas avec nous que tu ves t'engraisser.

Le temps que nous y étions, nous avons vu d'autres conducteurs arrêtés, mais peu de reçus. Sale système, sale gangraine, que chacun entretient de sa contribution.

Achats de légumes le long de la route. C'est dingue. Quand on a dit aux femmes que nous étions français, c'était comme si elles voyaient Joseph, Marie et Jesus en chair et en os. Elles rigolaient comme des folles. En guise de cadeau, gratuit les poivrons que nous ne demandions pas. Et pour le reste, 1 kg d'aubergines pour 50 t, c'est fou. Idem pour 3 kg de tomates. En rentrant, quand on fera les courses, ça nous fera drôle.

Annie ne va toujours pas bien. Ce soir, on commence le traitement anti amibiase que nous avions au Mali. Il faut qu'en quelques jours la situation redevienne normale.

Ce soir, séance bricolage; le frigo se fait la malle de son support. Vive le couteau suisse; ma b. et mon couteau, c'est bien connu.

Bivouac à faible altitude. Néanmoins, il fait frais, voire froid. L'hiver arriverait-il gentiment? Il nous faut gagner l'Iran sous 2 à 3 semaines pour éviter de se faire prendre par le climat.

15 09 2007

Nous arrivons à 15 h 30 à la douane kazakh; nous ne quittrons la douane ouzbek que 4 h plus tard. C'est plus facile de rentrer au K que d'en sortir. On se fait prendre en photo. La voiture est fouillée. J'ai vu l'heure où ils allaient me demander de sortir tout de la bagnole, chaque boite de conserve, chaque petit carton. Mais non.

Désinfection de la voiture. On paie, à contre coeur mais avec reçu. Comme ça, au moins, les microbes ne passeront pas. Quelle mascarade. Enfin, je me la ferme parce que si un jour on va en Australie, ce sera la même chose mais pas le même prix.

A la douane ouzbek, ça e se passe pas trop mal, ce qui fait dire à Annie que la première impression est plutot bonne. Le chef, jeune, parle anglais. Il ne reste PLUS que la vérification de la voiture. Les 2 connards, de mèche, chargés de cette besogne, veulent tout voir. On nous demande si on a des stupéfiants, une arme; pour être sur, il demande à Camille qu'il avait amadouée. Des fois que la vérité sortirait de la bouche des enfants! On me demande si je vois un inconvénient à ce qu'un chien renifle la voiture. Non, et je me suis dit qu'après on serait tranquille. Et bien non. Ils ont tout fouillé les places avant de la voiture, le vide poche avant et central; il y avait mes vieilles chaussettes. Tant mieux. Une lampe de poche à led les intrigue; ça ressemble à s'y méprendre au canon d'un révolver, il faut dire. J'ai vu l'heure où ils allaient faire analyser les médocs anti chiace que nous prenons.

Par contre, ils sont trop cons piur ouvrir le frigo, le coffre de Camille. Mais non! Un flingue se met devant, comme dans les films.

Apparemment, on - je -dois avoir une gueule de terroriste. Je n'aurais pas du me faire tondre 2 jours avant. Et heureusement que je me suis rasé la barbe, sinon je ne pourrais vous écrire ces lignes.

Avec tout ça, il a presque fallu chercher un bivouac de nuit.

16 09 2007

Nous allons à Tashkent. C'est infernal; des controles policiers incessants, toujours avec des mecs à l'intellec hyper développé, qui n'ont jamais vu un passeport d'étranger des Terre de l'Ouest, qui ne savent pas qu'en faire. A force, ça m'hérisse le poil, surtout après ce qui s'est passé hier. Je commence à gueuler. Annie me dit de rester dans la bagnole et de la fermer. Je ne les supporte plus. Qui a dit que la Russie était difficile? Nous avons encore une fois mangé notre pain blanc en premier. Et dans la vallée du Fergana, fief d'un terrorisme latent, qu'est ce que ça va être? Un flic sur la galerie. Remarquez, cela vaudrait mieux.

Ce matin, à un controle de police, un civil s'amène pour nous soutirer 300 s - une babiole - de taxe écologique, avec reçu. Je commence à dire niet; Annie me dit de ne pas faire chier pour si peu. Mais j'ai des principes. Finalement, il retourne sur ses pas. Fransuze te dit connard.

Bref. On va arrêter les histoires de flic sinon...

On veut trouver l'ambassade d'Iran pour y aller demain lundi. On tombe sur un cyber espace, pas des plus rapides, et impossible de se connecter avec notre micro. Donc pas de skype. Le patron nous imprime un plan pour aller à l'ambassade. Sympa. Et offre un bouquetto de basilic à Annie.

On s'offre des brochettes au bouiboui d'à côté. On nous d.nne la meilleure table, les plus belles chaises. Le patron est aux petits soins. 600 la brochette, 300 le pain excellent, 300 le coca. Faites le compte: 1€ = 1736 sum. Même pas 3€ à 3!

Tiens, concernant le change, le plus gros billet est de 1000 sum; nous nous promenons avec des liasses.

On n'a pas encore vu le prix du Go.

En ce dimanche, peu de circulation; de grandes et larges avenues, des immeubles d'un luxe ostentatoire, mais on retrouve vite la réalité. A notre bivouac, un brave paysan, tout seul dans son champ avec sa houe! Il a le moral.

17 09 2007

Lever 6h 30. Il est plus agréble de rouler à Tashkent qu'à Almaty. La ville plait bien à Annie. A 9 h, nous sommes au consulat iranien N 41 19,047 E 69 18.900 ouvert de 9 à 15h30. Notre demande faite à Moscou a t elle porté ses fruits?

La réponse est que ce n'est pas la procédure habituelle. Ca commence mal. J'explique au Consul, très sympa, que beaucoup de voyageurs font la même chose à Paris pour prendre le visa à Erzurum ou Ankara. Ceci pour laisser le temps à l''Administration d'avoir l'autorisation d'entrée et son numéro. Il appelle Moscou, qui lui envoie en fax l'accord. Pour des raisons que j'ignore, il ne peut nous délivrer le visa illico, mais le lendemain. Génial. Prix 83$ le visa. Pas donné quand même. Mais pas de lettre d'invitation bien qu'il ait évoqué plusieurs fois le sujet, mais ce n'est plus nécessaire pour les français.

Nous mangeons, toujours à un tarif imbattable, et achetos une cote de boeuf, 5400 s le kg, soit 3€! Nous rêvons à des prix comme ceux-ci en France.

Recherche du consulat du Turkmenistan, en fait niché dans une ruelle très calme, à l'écart du centre ville, avec d'autres ambassades ou consulats; N 41 17,382 E 69 16,056. Ouvert de 11 h à 13 h. Nous reviendrons demain si nous avons le visa iranien à l'heure. Ensuite, nous irons dans la vallée du Fergana, le temps que les scribes turkmenes rédigent notre visa; il leur faut une dizaine de jours. Un jour pour mettre de l'encre dans le stylo, un jour pour...

Prix du pain: 300 s. Raisin 500 s le kg.

19 09 2007

Nous quittons Tashkent pour la vallée du Fergana. L'Ouzbekistan est très agricole. Et il n'y a pas de civilisation de loisirs comme en Russie ou, dans une moindre mesure, au Kazakhstan. Les gens travaillent; les gamins gardent les bêtes dès leur plus jeune âge; ils sont loin de tous aller à l'école. C'est comme ça qu'on fabrique une population d'analphabètes, peu enclins à évoluer, et donc peu revendicatrice. Sinon, le métier de Président serait trop dur et le salaire pas assez élevé pour la tâche.

Pour aller dans la vallée, nous passons par de belles gorges et un col à 2267 m. C'est une quasi enclave gardée par des militaires dans des miradors. Pas de répit pour la contestation.

Bizarrement, les controles sont moins chiants qu'en ville. Au premier, on nous a "relaché" quand ils ont vu que nous étions français. "Goodbye Mousieur!" Au 2e, enregistrement des passeports avec un "civil" qui parlait parfaitement français. Très compréhensif.

Nous voyons nos premiers champs de coton. A part ça, rien à voir. Une poussière type farine. Infernal. Le ciel en est tout jaune...plus les fumées des quelques usines ou centrales.

Cela fait quasiment un mois que nous n'avons rien vu de flatteur à l'oeil; vivement Samarcande. On espère. C'est vraiment rébarbatif d'attendre pour un visa.

Quand nous aurons le turkmène, nous serons libres. Nous attendons beaucoup de notre visite en Iran, en espérant que la récente politique étrangère de la France ne nous crée pas quelque inimitié.

En tous cas fistons, ne vous tracassez pas. Si le climat est tendu, nous filerons rapidement vers la Turquie, en essayant d'éviter les heurts avec le PKK, Sale monde.

En fait, il ne faudrait ps regarder les infos, mais en poirotant au consulat d'Iran, nous regardions la chaine officielle iranienne. Vous imaginez les news. Mais quel con ce Kouchner!

Bivouac sur les rives du Syr Daria. Assez large, mais déjà ponctionné; accès imposible; rives abruptes, courant, remous. Ce n'est pas le Gange, mais son aspect nest guère enthousiasmant; il charrie des vaches crevées! Bivouac pas toujours tranquille; la vallée du Fergana est densément peuplée, et on en voit défiler des troupeaux. Mais les jeunes bergers ne sont pas du tout collants comme en Afrique. Tentative de dialogue, mais aucun ne parle un mot d'anglais.

Hier soir, une famille rencontrée sur un chemin nous a offert l'hospitalité dans les collines environnantes, et une pastèque. Mais 2 autres cocos sont venus et, après l'accueil d'usage, la conversation arrive vite sur "denge" - monnaie - et dollar. Ce n'est pas sain. Autant en Russie et K. ils se moquaient de notre bagnole, autant là elle apparait comme un engin de richard. Faut dire que leur parc est obsolète, et aussi composé de Daewoo Matiz ou Damas produites localement. Ce n'est pas la même taille. Cela n'empêche pas de voir une BMW 750i!

20 09 2007

Nous nous arrêtons pour voir travailler des ramasseuses de coton. Rien que de s'arrêter les met dans tous leurs états. On se fraye un chemin à travers les arbustes. Quand nous arrivons, elles s'arrêtent de bosser. Nous sommes l'attraction. Il faut leur faire signe afin d'observer les gestes et la manière de faire.

Nous allons à Margiland pour visiter une fabrique de soie. On nous ouvre le portail, nous souhaite la bienvenue et on nous invite dans la boutique. Normal, la visite est gratuite. Nous achetons 2 foulards en soie 10$ pièce; ils serviront en Iran. Il y a 2 guides anglophones et un germanophone dans la fabrique, privée depuis les années 2000. Ce matin, il y a eu une dizaine de groupes. Pas mal comme méthode pour attirer le client.

Nous y rencontrons un couple d'Israeliens avec leur guide; et un artiste suisse venu au festival de Tashkent début octobre.

Visite très intéressante. Nous voyons le processus depuis le cocon étuvé, donc avec le ver mort à l'intérieur, le dévidage du cocon qui contient de 500 m à 2 km de soie, jusqu'au tissage manuel. De vieilles femmes travaillent, des jeunes aussi, et des enfants. Quand nous faisons cette remarque, on nous dit que ce sont des enfants d'empolyés, et qu'ils sont étudiants. Mouais!

En tout cas, on repart avec des souvenirs, notamment des cocons et des vers morts, des vrais, de la Route de la soie.

Un tour au bazar, qui est en fait un marché aux fruits et légumes. Nous n'avons rien d'autre à faire. Il y a un canal d'irrigation, de l'herbe, pas trop de poussière, et de l'eau pour la lessive. Des gamins arrivent avec leurs vaches; on ne peut pas être tranquille. Ici, en Ouzbekistan, c'est dingue; ils n'ont jamais rien vu. Des grands, gardiens de vache, arrivent. Un parle anglais. Après le traditionnel "salam", il me demande combien coute ma bagnole. Je lui répond que je ne lui demande pas combien coutent ses vaches. Sur ce, il acquiesce et s'en va. Ca suffit, à force, cela devient fatiguant. Par contre, les 3 nabots sont toujours là.

On aime bien les contacts avec la population, mais pas des contacts de ce type, stériles, horripilants. On nous regarde comme une attraction de foire; c'est désagréable. Nous avons encore 4 jours de ce type à passer, sans but; Poor lonesome traveller.

Les mioches sont toujours là; un adulte passe en vélo. Je me dis qu'il va faire déguerpir les gamins. Un autre adulte arrive. Effectivement, ils envoient paitre les momes. Mais les questions fusent, et je ne comprend rien. C'est fou la patience qu'ils ont à vouloir expliquer quelque chose et ce malgré le fait qu'on ne comprenne rien.

A la fin, il me semble que j'ai trouvé une parade; je leur parle sans arrêt en français, et ça leur prend vite la tête. Puisqu'ils ne se mettent pas à notre place, je les met d'office.

Parfois, voire de plus en plus, je regrette la steppe. Il n'y a rien à voir, plein de poussière, mais au moins on peut aller au petit coin tranquille.

21 09 2007

Hier soir,à la nuit tombée, il y en a un nouveau, jeune ado, qui s'est planté là nous regarder manger, comme on regarde un chien chier comme on dit chez nous. On s'est salué; Il ne partait pas. On s'est dit au revoir; il est parti! En regardant un film sous la tente, nous sentions parfois quelque présence.

Ce matin, 7 h, "good morning". Voilà l'anglais qui se pointait. Il comprend certainement le français de ma réponse, puisqu'en sortant de la tente, il avait disparu. Ce n'st pas pour autant qu'on était tranquille; 5 paires d'yeux nous regardaient.

Nous sommes bien sur repartis, mais pour aller où, that is the question? Nous roulons lentement pour nous diriger vers le nord de la vallée du Fergana. Dejeuner en ville à 11 h, 8800 s; plus cher que d'habitude. C'est un plaisir quotidien, tant les plats sont bons et les petits restos agréables. Chachlik pour Camille - brochettes - et laghman pour nous - soupe complète ave viande, légumes et nouilles.

Un flic, qui du nous voir tournicoter pour chercher du pain, nous rattrappe avec sa lada perso. En lisant nos passeports, il ne sait même pas de quelle nationalité nous sommes. Pauvre France, euh... pauvre Ouzbekistan.

Nous trouvos un bivouac a priori tranquille, certes pas très joli, mais le land caché derrière une falaise, et le terrain n'est pas cultivable ou broutable. Nous nous ressourçons avec quelques parties de cartes, dessin, lecture, leçons demain.

24 09 2007

Nos 3 jours d'isolement s'achèvent; finalement, on s'habitue à un petit rythme pépère et ça fait du bien. Nous n'avons vu personne. Certes, ce n'est pas le but du voyage, mais un peu de tranquillité après la journée de la veille. Et puis les rencontres que nous avons fait en Ouzbekistan étaient dénaturées, axées sur l'argent, et n'apportent aucun échange intéressant.

Laissons le destin, et espérons le, la chance nous souriera à nouveau dans ce domaine.

Nous retournons donc en ce lundi vers Tashkent pour récupérer le visa turkmène demain entre 11 h et 13 h.

Nous roulons tranquilou; le paysge est uniforme excepté le col reliant la vallée du Fergana au reste du pays. Ce n'est pas le lieu pour bivouac vu la présence militaire, Militaires et policiers qui sont d'ailleurs sympa avec nous, nous facilitant les enregistrements, nous adressant parfois un pouce levé! Il y a même un policier qui a reconnu tout seul la marque du véhicule; pour les autres c'est jeep ou uaz. Allez savoir pourquoi? Il y a certes peu de toy ici et je n pense pas qu'il y ait eu dans le passé une présence militaire américaine avec des jeeps!

Ce soir poulet roti ratatouille et bière du pays, au milieu des collines de la steppe et une poussière d'enfer; on ne distingue plus à l'arrière la couleur de la jeep. Annie ne supporte plus; la poussière lui sort par les yeux...et lui rentre par les trous de nez.

jeudi 20 septembre 2007

Journal

Nous avons obtenu notre visa iranien ce matin et avons fait la demande juste apres pour le turkmenistan; nous l'aurons dans une semaine.
donc tout se deroule bien; en attendant nous partons dans la vallee du fergana pour une semaine. Nous changeons de bivouac. Hier soir, 3e nuit au même endroit, le propriétaire - nous croyions que c'était celui que nous avions vu le 1er jour - est venu. Aucun probleme pour rester. Mais il est resté toute la soirée à tatasser alors que nous comprenons que dalle. Et ce matin, une mégère de l'ère soviétique, nous a fait comprendre qu'on était chez elle. Il ne faut donc pas s'incruster trop.
Quelques histoires de flic; ça me manque. Courtes mais sévères.
Ce matin, il y en a un qui nous dit que les vitres teintées sont interdites et qu'il faut les enlever. Niet et reniet.
Un autre, surveillant le Consulat du Turkmenistan, parlant anglais, a ètè très aidant et aimable avec nous. Tellement aimable, qu'au moment de partir, il me fait rentrer dans son cagibi pour...me demander un cadeau. Annie me demandera après si je commençais à serrer les fesses; quel humour! Sans blague, c'est comme ça qu'on apprend 3 mois après qu'un touriste français s'est fait tabassé dans les caves ouzbeks."

Dis Bertrand, tu pourrais m'embaucher comme pigiste?

Journal

10 09 2007

Nous quittons notre plage du lac Kapshaghai après 3 jours de farniente, direction la montagne, via Almaty et ses embouteillages.

Tout d'abord emplettes. Le long de la route, des vendeurs de légumes. Un melon, 2 kg de tomates, 1 kg d'oignons, autant daubergines, cornichons et poivrons: 520 t. Nous ne nous sommes pas ruinés.

Ensuite, voir le graissage des cardans. Arrêt dans des gargottes à l'enseigne ZAMENA MASLO, changement d'huile littéralement parlant. Ils font les vidanges mais pas les cardans. On se demande si tous les 4x4 qui roulent ici entretiennent leur transmission.

Le temps passe, nous ne trouvons pas. Comme nous avons rendez-vous à midi avec Kanat, nous décidons d'aller au cybercafé qu'il nous a indiqué.

C'est un bistrot chicos pour la haute d'Almaty, avec des hommes d'affaires, des jeunes qui semblent aisés. 3 paninis, 2 bouteillettes d'eau 2800 t et tentative de connexion wifi. Impossible de se connecter alors qu'à côté d'autres jeunes surfent ou skypent. Finalement, nous y arrivons, mettons à jour le blog, discutons un peu avec les gars qui doivent partir. Quand ils revienent, plus de connexion; merde et re merde.

Un voisin nous indique la meilleure connexion d'Almaty, le café Ex libris au carrefour de Abay et de Zheltokran pour ceux que ça interesse; j'ai aussi le point Gps.

Super grande salle, et ue connexion rapide. Skype avec Antoine, Martine, tel en France pour proroger l'abonnement du tel Iridium, Cout d'un appel vers fixe: 0,017€ et 0,17€ la mn vers un portable. Pas mal pour appeler du Kazakhstan.

Kanat est en retard; nous l'appelons...au Kazakhstan. 0,25€ la mn! Communication claire. Il attendait notre appel et arrive dans 10 mn.

Il est présent comme promis. Plutot que de faire mettre de la graisse aux cardans, nous décidons d'acheter un graisseur pour être autonomes. Kanat nous emmène avec son Suzuki volant à droite dans le quartier des vendeurs pour auto. Trouver de la graisse et de l'huile ne pose pas de problème. 800 t une cartouche de graisse Total. Par contre, trouver un graisseur relève de la course au trésor. Nous faisons une bonne dizaine de magasins plus ou moins grands. Rien. Je commençais à douter. Puis, miracle, un graisseur d'importation: 4600 t, prix européen.

Finalement, je me demande s'ils ne dévissent pas les petits graisseurs des cardans et enfournent la graisse à la mimine?

Il nous faut retraverser la ville vers le nord pour aller à la montagne, Avec mon guide, je m'initie à la conduite kazakh. Il faut faire comme à Nouakchott ou Bamako; tu baisses les vitres, et tes bras te servent de clignotants. C'est efficace.

Kanat nous emmène à la dernière bifurcation vers un lac de montagne. " Péage " de 200 t par personne! Puis c'est de la piste. C'est relativement long. Kanat, qui avait demandé 1,30 h à son patron, explose les compteurs, mais nous sommes au K. Photo souvenir, remerciements, nous serions bien restés plus longtemps avec lui. Ainsi vont les rencontres.

Une dizaine de km de piste. Nous passerons de 1000 à 2600 m d'altitude. Pour la première fois, nous mettons les courtes. La température passe de 33 degrés à beaucoup moins.

Finalement, nous serons récompensés par un bivouac surplombant un lac de retenue hydro-électrique Bolshoe Almatinskoe, alimenté par la fonte des glaciers et des neiges éternelles qui nous entourent. Le paysage est magnifique. Enfin!

Dommage que, comme partout en Russie ou au K, qu'il n'y ait aucune conscience écologique et que les gens laissent leurs détritus sur place. Tant qu'il n'y aura pas de volonté politique sur ce sujet, rien ne changera.

Nous avons le soleil couchant, j'ai au moment où j'écris ces lignes le solil levant qui caresse notre tente et y réchauffe l'atmosphère; il n'a pas fait chaud cette nuit. Annie en sait quelque chose, car elle a du mettre ses fesses à l'air une dizaine de fois dans la nuit!

Nous sommes sur un promontoire accessible par une pente très raide. Il ne faut pas laisser la voiture ici, car s'il pleut, la rampe de terre se transformera en patinoire pour très longtemps.

11 09 2007

Annie n'est pas en forme; plus de forces. Elle mange un peu malgré tout.

Mon achat d'hier est de bonne qualité; le graissage est fait. Une petite fuite de Go; quelques tours de clef et ça devrait coller. Temps magnifique, mais on sent la fraicheur due à l'altitude.

13 09 2007

Notre semaine de repos se termine. Les journées sont fatiguantes, vous ne pouvez imaginer. Adieu hauts sommets, retour à la ville.

Nous commençons à connaitre Almaty comme notre poche. Au consulat d'Ouzbekistan, nous faisons d'abord la connaissance d'un brésilo-japonais. Retraité, il parcourt le monde. Puis, nous rencontrons Rosemary et Antony, un couple d'Australiens de Melbourne. Ils ont expédié leur Land Rover en Corée du sud, puis re-bateau jusqu'à Vladivostock, puis route. Nous apprécions cette rencontre avec des gens qui vivent comme nous, se couchent avec le soleil à 19 h 30, ont la préoccupation du bivouac quotidien, des routes défoncées, des casses mécaniques, des visas, des rencontres. Nous échangeons longuement nos vécus, nos expériences et bien sur nos adresses. Leur voyage se terminera peut-être en France, alors nous aurons l'occasion de nous revoir. En tout cas, nous sommes attendus en Australie.

C'est ça la magie des rencontres entre voyageurs; quand le courant passe, et on le voit rapidement, on se rapproche très vite alors qu'une heure avant on ne se connaissait pas.

Nous récupérons nos 2 visas ouzbek contre 75$ chacun. C'est le plus cher. On file à Tashkent, et lundi, nous irons au Consulat iranien pour récupérer notre visa demandé à Moscou, en espérant qu'il n'y ai pas eu de grain de sable dans la mécanique. Puis au tour du Turkmen, et ce sera tout concernant la paperasse.

Ce soir bivouac dans la steppe, - ça faisait longtemps - au pied des montagnes. Nous avons discuté avec le paysan du coin; beware, Il y a ds loups, hooouuuu!

14 09 2007

2 mois que nous sommes partis. Nous vivons bien notre nouvelle vie; ce ne sont plus des vacances, mais une vie à part entière, avec ses tâches, ses occupations. C'est une vie de nomade.

Nous continuons notre route vers l'Ouzbekistan. Un bel asphalte, une ligne droite, mais une limitation de vitesse à 50 pour nous protéger d'une forte pente, mais pas de la connerie. Annie me previent; il pourrait y avoir des Felagas. Je passe outre. Elle avait raison; je freine. Pris à 69 - je ne savais pas que c'était répréhensible - preuve à l'appui. Le sous poulet chef me montre la caméra couleur des frères Lumière. La voiture est dessus, avec une autre, et le chiffre 69. Passeports. On donne les photocopies. On nous montre le barême officiel de l'infraction; un dépassement entre 10 et 20 km, c'est 2184 t. Ça va; nous sommes prêts à payer; on demande un reçu. Niet. On insiste. Le sur poulet chef commence à remplir le 3e feuillet carbone du formulaire. Il nous prend vraiment pour des têtes de noeud. A notre tour de dire niet. Il demande les passeports originaux. Je ne cède pas. Le permis original. Niet. Il trouve comme prétexte qu'il est traduit en russe. Niet. Et comme on reste calme, les mains dans les poches, sans être pressé, que peut il faire? Nous garder? Il nous rend les photocops et ciao. Ce n'est pas avec nous que tu ves t'engraisser.

Le temps que nous y étions, nous avons vu d'autres conducteurs arrêtés, mais peu de reçus. Sale système, sale gangraine, que chacun entretient de sa contribution.

Achats de légumes le long de la route. C'est dingue. Quand on a dit aux femmes que nous étions français, c'était comme si elles voyaient Joseph, Marie et Jesus en chair et en os. Elles rigolaient comme des folles. En guise de cadeau, gratuit les poivrons que nous ne demandions pas. Et pour le reste, 1 kg d'aubergines pour 50 t, c'est fou. Idem pour 3 kg de tomates. En rentrant, quand on fera les courses, ça nous fera drôle.

Annie ne va toujours pas bien. Ce soir, on commence le traitement anti amibiase que nous avions au Mali. Il faut qu'en quelques jours la situation redevienne normale.

Ce soir, séance bricolage; le frigo se fait la malle de son support. Vive le couteau suisse; ma b. et mon couteau, c'est bien connu.

Bivouac à faible altitude. Néanmoins, il fait frais, voire froid. L'hiver arriverait-il gentiment? Il nous faut gagner l'Iran sous 2 à 3 semaines pour éviter de se faire prendre par le climat.

15 09 2007

Nous arrivons à 15 h 30 à la douane kazakh; nous ne quittrons la douane ouzbek que 4 h plus tard. C'est plus facile de rentrer au K que d'en sortir. On se fait prendre en photo. La voiture est fouillée. J'ai vu l'heure où ils allaient me demander de sortir tout de la bagnole, chaque boite de conserve, chaque petit carton. Mais non.

Désinfection de la voiture. On paie, à contre coeur mais avec reçu. Comme ça, au moins, les microbes ne passeront pas. Quelle mascarade. Enfin, je me la ferme parce que si un jour on va en Australie, ce sera la même chose mais pas le même prix.

A la douane ouzbek, ça e se passe pas trop mal, ce qui fait dire à Annie que la première impression est plutot bonne. Le chef, jeune, parle anglais. Il ne reste PLUS que la vérification de la voiture. Les 2 connards, de mèche, chargés de cette besogne, veulent tout voir. On nous demande si on a des stupéfiants, une arme; pour être sur, il demande à Camille qu'il avait amadouée. Des fois que la vérité sortirait de la bouche des enfants! On me demande si je vois un inconvénient à ce qu'un chien renifle la voiture. Non, et je me suis dit qu'après on serait tranquille. Et bien non. Ils ont tout fouillé les places avant de la voiture, le vide poche avant et central; il y avait mes vieilles chaussettes. Tant mieux. Une lampe de poche à led les intrigue; ça ressemble à s'y méprendre au canon d'un révolver, il faut dire. J'ai vu l'heure où ils allaient faire analyser les médocs anti chiace que nous prenons.

Par contre, ils sont trop cons piur ouvrir le frigo, le coffre de Camille. Mais non! Un flingue se met devant, comme dans les films.

Apparemment, on - je -dois avoir une gueule de terroriste. Je n'aurais pas du me faire tondre 2 jours avant. Et heureusement que je me suis rasé la barbe, sinon je ne pourrais vous écrire ces lignes.

Avec tout ça, il a presque fallu chercher un bivouac de nuit.

16 09 2007

Nous allons à Tashkent. C'est infernal; des controles policiers incessants, toujours avec des mecs à l'intellec hyper développé, qui n'ont jamais vu un passeport d'étranger des Terre de l'Ouest, qui ne savent pas qu'en faire. A force, ça m'hérisse le poil, surtout après ce qui s'est passé hier. Je commence à gueuler. Annie me dit de rester dans la bagnole et de la fermer. Je ne les supporte plus. Qui a dit que la Russie était difficile? Nous avons encore une fois mangé notre pain blanc en premier. Et dans la vallée du Fergana, fief d'un terrorisme latent, qu'est ce que ça va être? Un flic sur la galerie. Remarquez, cela vaudrait mieux.

Ce matin, à un controle de police, un civil s'amène pour nous soutirer 300 s - une babiole - de taxe écologique, avec reçu. Je commence à dire niet; Annie me dit de ne pas faire chier pour si peu. Mais j'ai des principes. Finalement, il retourne sur ses pas. Fransuze te dit connard.

Bref. On va arrêter les histoires de flic sinon...

On veut trouver l'ambassade d'Iran pour y aller demain lundi. On tombe sur un cyber espace, pas des plus rapides, et impossible de se connecter avec notre micro. Donc pas de skype. Le patron nous imprime un plan pour aller à l'ambassade. Sympa. Et offre un bouquetto de basilic à Annie.

On s'offre des brochettes au bouiboui d'à côté. On nous d.nne la meilleure table, les plus belles chaises. Le patron est aux petits soins. 600 la brochette, 300 le pain excellent, 300 le coca. Faites le compte: 1€ = 1736 sum. Même pas 3€ à 3!

Tiens, concernant le change, le plus gros billet est de 1000 sum; nous nous promenons avec des liasses.

On n'a pas encore vu le prix du Go.

En ce dimanche, peu de circulation; de grandes et larges avenues, des immeubles d'un luxe ostentatoire, mais on retrouve vite la réalité. A notre bivouac, un brave paysan, tout seul dans son champ avec sa houe! Il a le moral.

17 09 2007

Lever 6h 30. Il est plus agréble de rouler à Tashkent qu'à Almaty. La ville plait bien à Annie. A 9 h, nous sommes au consulat iranien N 41 19,047 E 69 18.900 ouvert de 9 à 15h30. Notre demande faite à Moscou a t elle porté ses fruits?

La réponse est que ce n'est pas la procédure habituelle. Ca commence mal. J'explique au Consul, très sympa, que beaucoup de voyageurs font la même chose à Paris pour prendre le visa à Erzurum ou Ankara. Ceci pour laisser le temps à l''Administration d'avoir l'autorisation d'entrée et son numéro. Il appelle Moscou, qui lui envoie en fax l'accord. Pour des raisons que j'ignore, il ne peut nous délivrer le visa illico, mais le lendemain. Génial. Prix 83$ le visa. Pas donné quand même. Mais pas de lettre d'invitation bien qu'il ait évoqué plusieurs fois le sujet, mais ce n'est plus nécessaire pour les français.

Nous mangeons, toujours à un tarif imbattable, et achetos une cote de boeuf, 5400 s le kg, soit 3€! Nous rêvons à des prix comme ceux-ci en France.

Recherche du consulat du Turkmenistan, en fait niché dans une ruelle très calme, à l'écart du centre ville, avec d'autres ambassades ou consulats; N 41 17,382 E 69 16,056. Ouvert de 11 h à 13 h. Nous reviendrons demain si nous avons le visa iranien à l'heure. Ensuite, nous irons dans la vallée du Fergana, le temps que les scribes turkmenes rédigent notre visa; il leur faut une dizaine de jours. Un jour pour mettre de l'encre dans le stylo, un jour pour...

Prix du pain: 300 s. Raisin 500 s le kg.

lundi 10 septembre 2007

Kazakhstan: les routes enfernales

27 08 2007

Sergei vient nous chercher à 10 h avec son chauffeur et Olga une collaboratrice anglophone qui rentre de vacances. Elle se souviendra longtemps de cette rentrée, me confiera-t-elle plus tard.

La voiture ne démarre pas; plus de batteries. 2 jours de frigo sans recharge? Certainement. Mais, aussi, une des 2 batteries scuinte l'acide, a tendance à gonfler. Elle ne m'inspire pas. Comme quoi, il faut toujours partir avec un équipement éprouvé.

On démarre sur le 4.7 l toy; un monstre. 30 l au 100 .

Que fait-on? Si l'on veut changer de batteries, c'est maintenant, en Russie. Après, on ne trouvera plus rien. Déjà, ici, ils nous vendent des batteries turques plutot que russes, moins fiables. Les turques sont garanties!! A Astrakhan! 6700 R pour des 90A. 50 R pour le montage. Dépense imprévue.

Retrait d'argent au distributeur, courses au supermarché, au marché.

Malaise de Camille! Blanche, glaciale, elle a vu une video comme elle dit. Sur le marché, tout le monde est aux petits soins. Ca s'arrange avec un tour de Toy V8 climatisé.

Retour à la banque en VIP. Tous les employés nous regardent, thé, toasts, et connexion internet dans le bureau climatisé du boss. Les gars ont la pêche. Karachov. Alimentation du blog.

Il est trop tard pour aller jusqu'à la frontière. Nous quitterons nos hotes à la sortie de la ville. Cadeaux; vin de Bordeaux pour Sergei et calissons pour Olga. Embrassades. Adieus.

Premiers chameaux. Bivouac très calme.

Ah, j'oubliais. Nous nous sommes faits arrêter par la police pour la première fois aujourd'hui. C'est pas mal.

28 08 2007

Après un bon bivouac bien calme, une bonne leçon de math et de svt, direction la frontière. Pas simple. Un bac à passer 30 r. La route à trouver. Aucune indication. On demande plusieurs fois. Les visages sont maintenant de type oriental, avec les yeux bridés. Nous allons en Asie.

La frontière russe se passe rapidement. Nous ne pouvons remplir seuls la déclaration de douanes cause langage. Nous demandons l'aide du fonctionnaire. Pour pas s'emmerder, il nous dit que c'est bon. Cool.

Ensuite, une dizaine de km avant la douane kazakh, et un bac que nous attendrons longtemps 50 r. Formalité de police. Voir des français les fait rire. Ils ont du mal à lire nos passeports. Déclaration de douanes; le mec était au pieu. Il nous remplit les paplarts; cout 200 r! Un nouveau bureau, où ils se tartinent tout à la mimine sur de beaux cahiers d'écoliers. Change : 1 R égale 4.7 tenge, 1 € = 162 tenge.

C'est bon. La porte s'ouvre. On fait 1 km; controle de police. Passeports, ouvrir le coffre, recopier sur un cahier. Si c'est comme ça pendant 3000 km, on n'est pas rendu. Nous avons fait 250 km sans autre controle.

Etat des routes déplorabkes. Paysage de steppe brulée par le soleil, monotone, plat, sans charme. Idem pour l'architecture. Il n'y a que les cimetierres qui sortent du lot, avec un style nouveau jamais rencontré jusque là.

Des champs pétrolifères nomberux. Cette région est l'un des plus importants sites au monde. Derricks, torchères.

Et notre première nuit dans la steppe, où il est bien difficile de se cacher, la vue portant à des km. Ce soir, il fait presque frais; nous apprécions après ces jours de canicule.

29 08 2007

Nous arrivons à Atyrau, capitale du pétrole kazakh. C'est sinistre. Maisons sans âme, industrie délabrée, poussière. Ca fout le bourdon. Par contre, dans le centre, il y a une multitude de banques, des immeubles tout neufs, futuristes, et des hotels de luxe. Le pétrole ne profite pas à tout le monde.

Change à 166 tenge pour 1 €,. Go à 65 t et à côté à 50 t, soit 30% d'écart!

Départ pourAralsk sur les bords de la mer d'Aral; 1200 km. Nous mangeons notre pain blanc d'abord; 100 km de billard, certainement payé par les américains. Après, plus de pétrole, plus de route. C'est l'enfer Nous ne trouvons pas les routes. Normal, il n'y en a pas. Une piste défoncée de chez défoncée, jamais vu ça. 10 km à l'heure. Et impossible de savoir ce qui nous attend, puisque personne ne parle un mot d'anglais. Quand on retrouve le bitume, ce n'est guère mieux. On roule à trente.

On s'interroge. Nous avons 2 600 km à faire pour aller à Almaty. On n'est pas arrivé. Et il faut faire attention à ne rien casser. C'est stressant.

Arrêt. Une ratatouille maison, un verre de rosé, un raisin sans pépin, et dodo. A chaque jour suffit sa peine.

30 08 2007

Lever à 6 h 30. Il faut dire qu'on s'est couché à 18 h 30 heure de Paris. Il y a maintenant 3 heures de décalage horaire. Il y en aura 5 à Almaty ville la plus éloignée de notre périple.

Nous roulons sur la route, qui n'est plus une route, mais un champ de mines où toutes les mines auraient explosé. Les trous peuvent aller jusqu'à 2 m de diamètre et 40 cm de profondeur. Inroulable. On roule sur des pistes parallèles, plus souples, mais attention aux fréquenres ornières. Moyenne horaire 30. Il reste 380 km jusqu'à la prochaine ville importante. Et ce sera toujours comme ça. Je pilote. Annie m'aide à déceler les trous.Trop, c'est trop; ça nous gave, d'autant que ce n'est pas ce que à quoi nous nous attendions, que nous avons beaucoup de km à faire, qu'il y a un vent dingue, une poussière fine qui rentre partout. Nous sommes un peu à cran. Et il n'y a rien à voir; toujours ce paysage plat, monocorde, sans relief, sans attrait. Il faut être né là-bas pour y vivre. Pour nous occidentaux, ce serait la dépression assurée.

Nous attendons beaucoup de l'est du pays avec ses hautes montagnes et ses prairies. En attendant, ce n'est pas le meilleur moment du voyage, et tout arrive en même temps. ça ira mieux demain.

Le matin et le soir, le vent fraichit. Nous avons comme l'impression qu'on pourrait vite basculer dans le froid. N'oublions pas qu'il fait +40 l'été et -40 l'hiver. Il ne faudrait pas que le froid nous tombe dessus avant que nous soyons plus au sud.

En teme de temps au Kazakstan, il nous faut aller à Almaty pour demander le visa ouzbek. nous ferons de notre mieux.

Ce soir, bivouac dans les steppes pour changer. Nous sommes visibles de partout. Arrêt dans un "champ" avec des vaches. Un side-car pétaradant et fumant vient nous voir. Bonjour, quelques sourires. Je leur montre notre périple sur une carte. Il font le tour de la voiture, admiratifs devant cette technologie qui existe pourtant chez eux, chez les riches qu'ils ne cotoient pas.

Malheureusement, aucun dialogue possible. C'est un gros handicap dans l'échange. Par contre, nous les sentons souriant, aimables comme à la banque hier ou pour nous indiquer la route.

Mais pour linstant, aucune rencontre mémorable.

31 08 2007

Au bout de 50 km, nous sortons de cet enfer pour trouver une route...bosselée. Mais ça vaut mieux que les trous ou que d'attraper la scarlatine.

Comme vous le pressentez, nous retrouvons du baume au coeur.

Contrôle de police. C'est le second. En 4 jours, nous égalons notre record de Russie. Le flic a vu un gros 4x4 avec des malles sur le toit; bizarre, s'est-il dit. Ya bon le backshish. Annie a ouvert sa fenêtre, il a bagouiné, Annie a baragouiné. Son rêve s'est envolé, et il ne savait plus quoi faire de nous. Il a alors appelé son collègue à l'aide, qui, à la vue des petits hommes verts, les a laisser partir.

Il faut ravitailler avant de descendre sur la mer d'Aral. Nous n'avons plus de pain. Pain se dit "nan" en kazakh. Nous cherchons une anerie en vain. Impossible de communiquer, On se promène avec un petit bout de pain pour montrer ce que l'on veut. On trouve finalement une boulangerie épicerie installée avec une pharmacie. Deux pains et une baguette, 2 l de lait, 2 bières pour 630 t. Le long de la route, des petits vieux fort sympathiques vendaient leur production. 2 kg de tomates et 1 kg de raisin pour 350 t, 2 kg de pommes de terre 120 t, , 1 melon 120 le kg soit 300. Grands sourires, et comme cadeau, la petite mère est vite allée chercher une grosse patate cachée dans sa Lada.

Go; on voit 49 t le litre, un record, mais pas possible ;il nous faut un ticket que nous ne savons comment obtenir, ni pourquoi. Finalement, on changera de boutique, à 60 t, ce qui est bon marché, mais il faut tout de même noter les écarts de prix.

Après, il faut prendre la bonne route. On en prend une au gps, mais pas de panneau et pour être sur, on demande. Par 3 fois, on nous dit de rebrousser chemin. Incompréhensible, la carte indque d'aller à l'est, pas à l'ouest. On passe outre et on aura raison. En fait, ils ne doivent pas aller bien loin, et un bled à 600 km, ils ne connaissent pas et préfèrent dire une connerie que de montrer leur ignorance.

Récompense suprême; un beau bitume, sans trou ni bosse, pendant 140 km endroit du bivouac. Après, on verra demain! Ce soir, omelette kartofel; royal. Et bière fraiche.

Info: la température a été plus faible aujourd'hui: 28 au lieu de 33, 35. Est-ce le prélude à l'automne?

01 09 2007

Nouveau mois de voyage. Lever tot; il faut dire que nos nuits sont de 11 12 h. Il fait frais; 8 degrés. Nous continuons sur le même beau bitume pendant 150 km avant de perdre à nouveau le bitume. Décourageant. Et toujours aucune réponse à nos lancinantes questions: est-ce la bonne route? Combien de km comme cela? 300, 500, plus? Nous roulons à 30 maxi. La moyenne baisse. .Une bifurcation; aucun panneau. Il ne faudrait pas en plus se gourer de direction. J'arrête un routier et son Kamaz avec remorque. Sympa le routier. Avec un crayon, une carte et un croquis, on réussit à se faire comprendre. C'est la bonne route et il "reste" environ 170 km avant de retrouver le bitume. Nous sommes rassurés; nous n'aurons pas cet enfer de piste jusqu'à Almaty.

Nous continuons; il n'y a que ça à faire. A l'horizon, 2 motards qui n'ont pas l'allure locale. Appel de phares. Tout le monde s'arrête. Ce sont 2 Ecossais qui parcourent le Kazakhstan à moto. Nous sommes tous contents de voir des gens avec qui discuter, échanger. Ils sont comme nous; ras le bol des routes de l'ouest du K et de ses paysages. Ils nous rassurent sur l'est et sa beauté.. Tant mieux. Nous sommes impatients d'avoir notre récompense. Merci de votre hello, Dave et Greg. Et bon retour à Atyrau puisque c'est la-bas qu'ils travaillent pour le roi pétrole.

Il est 17 h. On s'arrête dans la poussière. Nous espérons voir la mer d'Aral demain, mais ici on ne peut jurer de rien.

Un mot sur le Lonely Planet. On critique toujours le Routard et on vante les mérites de cette collection. En Russie, le LP avait une forte tendance à enjoliver les sites; nous avons toujours été déçus des commentaires. Ici, au Kazakhstan, aucun mot sur les routes reliant les villes importantes. Du politiquement correct surtout. Des fois qu'on déplairait à ceux qui nous rincent. En tout cas, nous sommes clairs, cette partie du pays est à déconseiller pour les raisons déjà évoquées. Imaginez des baroudeurs notamment camping-caristes rentrant à l'ouest comme nous. Ils n'ont aucune porte de sortie si ce n'est prendre le bateau pour Bacou, à condition que la route soit correcte.

Allez, je la ferme. Ce soir, nouilles sauce tomate. On n'a pas encore gouté à là cuisine locale. Pas de resto en vue dans cette immensité.

02 09 2007

Le routier n'avait pas menti; 70 km et on retrouve le bitume. N'empêche que la moyenne de la jounée sera de 30! Depuis 6 jours que nous sommes au K, nous n'avons rien vu de bien; nous n'avons fait que rouler sans avancer. Et ce vent, et toute cette poussière.

Comme ce n'est pas encore assez, en sortant de la piste, on se fait arrêter par un flic. Ils sortent tous de la même école les flics des pays en voie de développement; l'école de la connerie, 2 e rue à gauche au fond de la cour. Il lui faut 5 mn pour venir à la voiture, autant pour comprendre qu'on ne parle pas sa langue. Et il nous demande d'où on vient et où on va. Connard, on sort de cette putain de piste de merde. Ah! Un peu de gros mots, ça fait du bien. Il ne sait pas lire nos passeports. Quand même pas de demande de backshish!

20 km et arrivée à Aral. Re belotte. J'ai le bonnichon qui chauffe. Même cinéma. Aral, quel nom, quel symbole! Quelle ville aussi! C'est sinistre, triste. Annie achète du pain. En montrant 2 doigts, la mère ne comprend pas qu'on en veut 2. A croire qu'ils ne savent pas que des gens parlant un autre language existent. Vent, poussière, chaleur. Annie pète un plomb de 10 A, Marre de ce pays; elle veut du vert, des choses à voir, un pays moins austère, plus joyeux.

L'idée d'aller sur les bords de la mer d'Aral nous exaspère. On ne connait pas les pistes à prendre, et l'idée de refaire environ 200 bornes de pistes ar nous effraie. Trop, c'est trop, même pour voir un symbole.

Le bivouac avec un vent terrible, une poussière qui s'immisce partout, confirmeront notre décision; Demain, nous filerons vers l'est du pays, Chimkent puis Almaty. Les Ecossais d'hier nous ont dit que la route reliant ces villes est belle. Croyons les.

Et pour sortir d'Aral, nouvel arrêt des flics. Celui-la faisait son quéqué, Paris, Almata, et patati et patata. Il devait être chef car il avait une voiture de fonction; non, non, pas une lada samara avec girophare, non. Une mercedes nouveau modèle flambant neuve!

03 09 2007

Un jeune passe sur le chemin du bivouac. On se serre la main. Présentations. Je dit fransuze, il me répond kazakh. C'est bizarre, je m'en serais douté.. Pas un mot d'anglais. Qu'est-ce qu'ils apprennent à l'école comme langue vivante? L'ouzbek ou le turkmen, qui sait, pour échanger entre voisins. Je lui propose de le prendrer avec nous pour qu'il nous emmène à Aralsk more - j'met au kazakh phonétique - peut pas, il va au taf... dans la steppe!!

Tant pis, on aura essayé. Sur la route, un spoutnik panorama. Nous montons dedans; les boules. Pourvu que le vent ne l'emporte pas pendant qu'on y est. Vue sur un lac, mais ce n'st pas la mer d'Aral. Cela pourrait l'être. En fait, nous recherchons plus le symbole que la vue, puisqu'il n'y a rien à voir. Un couple de touristes locaux, avec vrai appareil photo, arrive au spoutnik. Speak english? De ke ki cause? No english. Pourtant, ils travaillent à Baikonur, mais ils ne doivent pas s'envoyer en l'air tous les jours.

Nous passerons à Baikonur. C'est beau. Pylones électriques par centaines, ferraille rouillée, route interdite. Heureusement qu'un panneau nous dit que c'est interdit, parce que sinon, il n'y a rien à voir et on ne saurait pas qu'on y est. En fait, les sites de lancement sont très éloignés et on ne voit rien. Y a t il au fait quelque chose à voir? Personnellement, quitte à payer pour aller dans l'espace, je préfèrerais les amerlocs. Au moins, la logistique et l'environnement sont certains d'être là.

60 de moyenne. Au moins, on avance, même si le bitume n'est pas tout lisse. On longe puis travers le fleuve Syr Daria, qui avec l'Amur Daria, alimente la mer dAral. Avec les ponctions d'eau faites en amont pour irriguer les champs de coton ouzbeks, ce n'est plus un mega fleuve. La mer d'Aral a besoin de plus pour se maintenir, ce qu'elle n'a d'ailleurs pas pu faire comme chacun le sait.

Ensuite, le paysage change; c'est une zone de marécages, disons de désert avec de l'eau. On retrouvera vite la poussière, comme ce soir au bivouac. Il ne faut pas s'attendre à grand changement avant Chimkent, dans 400 km.

Nous en avons marre de ces jours de bagnole. D'accord, il y a des km à faire, mais on aurait du les avaler vite fait bien fait. Encore 3 jours de route pour Almaty où nous avons un impératif de visa, et. ensuite, on se pose.

Aujourd'hui, 3 arrêts de flic. On vous laisse faire les totaux. Et dire que tout le monde disait qu'on n'était pas emmerdé au K. Et inversement en Russie.

04 09 2007

C'est le rentrée scolaire en France. Bon courage Antoine et Ben. On pense à vous.

C'est aussi la rentrée scolaire ici; on voit les gamins avec leur chemise blanche, leur costume rayé - si si - parfois avec un gilet, jupette bleue marine pour les filles, et noeud de couleur dans les cheveux. Cet accoutrement a un côté suranné, et les gamins ont intérêt à faire gaffe à la poussière en rentrant chez eux s'ils veulent le remettre le lendemain.

Nous sommes passés à l'heure d'Almaty; quand il est 5 h ici, il est midi à Paris.

Journée passée à rouler mais nous n'avons pas le choix. 650 km aujourd'hui, reste 400 pour rejoindre Almaty. Aprés-demain jeudi, il faut qu'on y soit de bonne heure pour aller au consulat d'Ouzbekistan pour faire notre demande de visa. C'est ensuite week-end de 3 jours; attention le surmenage les guette.

Le paysage a changé; après les marais, nous avons retrouvé la steppe pure et dure. Puis des cultures sont apparues, et ensuite les montagnes au sud. Du bivouac dans la steppe poussièreuse cultivée, nous avons vu sur les montagnes à 3000.

Ce soir, ciel couvert, de la pluie plus loin, quelques gouttes pour nous. Si cela tombe dru, nous aurons droit à la gadoue, comme si nous n'avions pas déjà notre dose.

Après Almaty, on se pose une semaine en montagne avant de refaire les 700 km vers Chimkent et passer la frontière ouzbeke.

Un seul arrêt par la flicaille; nous avons été obligés de montrer notre passeport original, un par un, avec précaution, mais c'était un flic honnête - ça existe?- avec une bonne bouille comme dirait Annie.

05 09 2007

Nous roulons pour finir notre tâche. Comme nous n'avons pas assez de km à faire, nous nous trompons de route et nous retrouvons à la frontière khighize. Demi tour. Cinquante bornes de plus

La route est toujours très moyenne. Entre Bichenk et Almaty par contre, un billard. Normal, entre capitales.

Tiens, comme on se rapproche de la civilisation, un nouveau jouet apparait: le radar. Il ressemble à une vieille caméra des frères Lumière, mais ça marche. Ce matin , on se fait arrêter. Le flic voit le palm et le gps. Je fais celui qui ne comprend pas car avec les gps, on ne sait jamais. Qui sait si la guerre froide se réchauffait. C'est là que j'apprend la traduction de gps en kazakh: spoutnik. Karachov. Le flic nous demande les passeports. On lui donne les photocops et il nous fait signe de le suivre. Merde. Nous ne sommes pas les seuls arrêtés. Il commence par un local. Puis, au bout d'une minute, alors qu'on fait le planton à côté de sa caisse, il nous rend les documents et nous fait signe de nous casser. C'est surement trop lourd à gérer une prune à des occidentaux, pour ce que sa rapporte, car ils vont certainement demander un reçu. Logique. Recherche de la rentabilité. Voilà un flic efficace.

Dejeuner local. Nous testons. Soupe avec légumes et pâtes, excellente, 300 t. Gros raviolis de mouton, thé, viande de mouton. En tout 2000 t. C'est pas cher pour 3 . Il y en avait de trop; la prochaine fois, on prendra moins.

A 50 km d'Almaty, on recherche un bivouac. On tombe sur Turlik un kirghiz venu ici pour la saison des légumes. Il nous invite à bivouaquer près de sa cabane. Nous qui voulions un peu d'intimité ce soir, c'est rapé. Mais c'est notre première vraie rencontre au K; alors on en profite. Il est aux petits soins, nous offre des tomates, nous propose ensuite plein de légumes différents pour faire une soupe au feu de bois. Nous faisons le thé, avec petits gâteaux. Nous lui faisons gouter au pastis. Cul sec. Karachov. A la fin du repas, alors alors qu'il a fait acheter 3 glaces shrek pour nous, il redemande du pastis, puis un 3e. Je sens le coup venir. Effectivement, après 3 dosettes, il est un peu entreprenant. Annie ne peut pas aller se coucher avant de lui chanter une chanson française, et comme elle ne sait pas chanter... - mais non bandes de cochons - elle s'éclipse en force.

Demain, départ de bonne heure pour le consulat d'Ouzbekistan, puis une connexion internet et un graissage des transmissions.

06 09 2007

Il a fait un froid de canard cette nuit, et nous ne sommes qu'au pied des montagnes. Les contrastes sont saisissants. Il va vite faloir que nous descendions vers le sud, avant que l'hiver ne nous prenne.

L'entrée dans Almaty serait simple sans la circulation dingue, les bouchons souvent suite à des accrochages et les gens ne rangent pas leur voiture. Malgré tout cela, nous trouvons sans nous tromper le consulat ouzbeke. Merci le spoutnik.

Contrairement à ce que dit le lonely, les horaires pour les visas sont 14 h 30 17 h 30 et non le matin.

On fait alors internet en premier. Pour trouver, nous avons de la chance; aucun jeune interpelé ne connait un mot d'anglais! On trouve un cyber café; le wifi ne marche pas et la connexion internet est rapide mais défaillante; nous n'avons pu finir une conversation skype avec Tom et n'avons pu accéder au blog. C'est vraiment la dèche.

Courses dans un super marché où on trouve de la volvic à 2€ la bouteille, mais volvic quand même. Grandes commissions; 13 767 t pour être précis; c'est moins cher que chez nous, mais pas donné. Effet capitale. Nesquick pour Mimine, fraises tagada; quelques petits plaisirs pour la petiote.

14 h; retour au consulat. A priori, on passe après les autochtones. Sortie à 15 h 30 sans visa; nous l'aurons le jeudi d'après. Coût: 75 $ chaque. C'est le plus cher. Un irlandais l'a eu sur le champ; visa de travail ou petit arrangement?

Comme nous avons eu froid la nuit précédente, nous décidons de ne pas aller en montagne mais sur les bords d'un lac à 70 km. On trouve un terrain privé où la journée coute 1000 t; on y rencontre un mélange d'allemands, russes et kazakhs et nous sommes immédiatement invités à manger. Bain dans le lac pour Cam qui est aux anges.

Nous resterons ici quelques jours pour nous reposer et bosser un peu.

07 09 2007

Nous nous réveillons seuls au monde sur une plage abandonnée...

C'est un rêve. Mais nous sommes quand même sur une plage de sable fin. Décrassage après 10 jours de poussière; on commençait à dégager quelques effluves. Lavage aussi de la voiture. Rangement intégral. Lessive. Bain, et re bain. Chateaux de sable. Repas avec rosé frais. Une vie tranquille comme à Saint Brévin. Mais pourquoi faire tant de km alors qu'on a ça à côté de chez nous?

Nous payons 1000 t par jour.

Devoirs. En français, j'ai du mal à me faire une idée claire de ce qu'il faut enseigner et comment En rentrant, il faut que je me dégotte un bouquin adapté. Pour les autres matières, c'est clair.

Toute la journée les montagnes au sommets enneigés sont restées cachées par de gros cumulus blancs alors que nous avions un franc soleil. Y faisait il mauvais? Nous nous posons la question pour y aller ou non faire un tour début de semaine prochaine.

Nous sommes vraiment déçus de ce pays si grand, où la majeure partie est inintéressante et monotone. Déçu aussi de ne pas pouvoir parler plus avec ceux restés en France, et notamment les fistons. Les communications ne sont vraiment pas à la hauteur.

08 09 2007

La journée se pase comme à la plage. On tue le temps. Pour Camille, c'est le paradis. Des gens viennent passer la journée au bord de l'eau. Il y a 4 voitures de personnes endimanchés qui arrivent. Certains se baignent tout habillés!

Il y a beaucoup de bains de nuit. Le bain est un rituel. Aucune interrogation sur la qualité de l'eau. Quand on voit toutes les installations industrielles hors d'âge, que penser?

Sur la plage, des jeunes font le con avec leur bagnole, esprit "fureur de vivre": dérapages, tours dans le sable, ensablages. Justement, une berline est ensablée, Un jeune vient nous voir pour une sangle; miracle! Il parle parfaitement anglais. Nous sympatiisons, leur faisons gouter le pastis; ils nous donnent des tuyaux et spontanément leur numero de tel si nous avons un souci. Lundi, nous nous donnons rendez-vous dans un cybercafé d'Almaty; ils vont nous mettre sur la route de la montagne. Merci Kanat et Anton.

C'est aujourd'hui samedi; ce que nous craignons arrive. Une voitue arrive de nuit, s'initie au 4x4, s'ensable, bains, feu, cris et musique. Et ils se mettent à 30 m de nous alors que la plage fait 1 km de long. Heureusement, le vent très fort de la nuit relativisera cette pollution sonore.

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C'est aujourd'hui samedi; ce que nous craignons arrive. Une voitue arrive de nuit, s'initie au 4x4, s'ensable, bains, feu, cris et musique. Et ils se mettent à 30 m de nous alors que la plage fait 1 km de long. Heureusement, le vent très fort de la nuit relativisera cette pollution sonore.