Trajet Amérique du Sud


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mardi 25 mai 2010

Bolivie: la première image est souvent la bonne, surtout lorsqu'elle est mauvaise;espérons que cette maxime ne se vérifiera pas


Après 2 mois passés en Argentine, Uruguay et Brésil, 3 pays au niveau économique ou au développement on va dire dans des normes "occidentales", nous changeons de monde.
La route brésilienne de Caceres à la frontière est jalonnée par un check point brésilien, avec militaires avec gilets pare-balles et calibres impressionnants, qui nous font descendre de la voiture, regardent fa l'intérieur, contrgolent nos papier (on ne sait pas ce qu'ils contrôlent) et nous souhaitent bon voyage. Au passage, ils efectuent un contrôle sanitaire; autrement dit, nos oranges brésiliennes ne peuvent revenir. Qu'on se le dise.
C'est fou comme des textes bêtement appliqués ont de quoi surprendre pqr leur ineptie.

Au bout de 7 km de route asphaltée, nous arrivons à une caserne brésilienne et au poste frontière. La couleur du bitume change; du gris, il passe au ocre. En Bolivie très peu de routes sont bitumées. Nous sommes en Bolafrique.
Maintenant, accrochez vous bien. 10 mètres après la frontière, il y a un péage. Certes symbolique, 5 Bolivars dits bols soit 0,50 €. Mais, devinez quoi, on n'a pas d'argent local puisque le premier village où l'on paut changer, San Matias, est à 8 km. Que pouvons nous faire, demande je au péajiste? Il reste de marbre, ou plutôt sans réaction, souriant béatement, certains diraient niaisement. Finalement, devant le caractère ubuesque de la situation, il nous laisse passer. 20 m plus loin, il y a le contrôle militaire qui nous enregistre et nous demande...le billet du péage.  Rebelote. J'indique que le péagiste nous laisse passer, essayant de le faire intervenir. Peine perdue. On nous avait prévenu.
Questions traditionnelles hautement importantes: d'où venez vous, où allez vous ( il n'y a qu'une route), vous habitez au Brésil, vous êtes touristes, mais il n'y a rien à voir en Bolivie!!!!.
Vive l'Afrique sud américaine!!
Parfois je ne comprend pas une phrase en espagnol. Le chef me demande si je parle anglais. Je réponds: Oui. Il réfléchit et se rend compte que lui ne sait pas parler anglais. Faut vraiment être con, c'est le mot. Alors, faute d'argument, il nous laisse passer.

Certains voyageurs nous avaient dit que les Boliviens étaient "spéciaux" pour rester correct, on comprend mieux pourquoi maintenant. Ceci dit, ne généralisons pas et attendons de voir.

Arrivés à San Matias, il nous faut chercher la police pour faire les papiers. Je demande à une ado. Elle ne daigne pas me regarder et me répondre. Ca commence à me chauffer le bonnichon et elle se prend quelques mots doux.

La police ouvre à 2h 30. Des gens s'affairent devant la porte du poste qui ne veut pas s'ouvrir. Ce sont les policiers eux mêmes. Ils changent de clé, appellent d'autre collègue pour une autre clé. La porte ne veut rien savoir. Un chauffeur de taxi apporte son tournevis. Rien à faire. La porte fait de la résistance. Je vais chercher une minute pour démonter les pneus et leur donne. Ce n'est pas moi qui vais bousiller la porte. Le flic force la porte. Eureka.
Les formalités se font en 5 mn. On ne nous demande rien, par contre 4 jeunes boliviens de La Paz glissent un bifeton. Les vieux démons.
Un tour à la douane. 10 mn et on ne nous demande rien. C'est d'ailleurs  écrit en toutes lettres dans la douane que tout est gratuit.
Nous avons notre césame pour 90 jours de Bolivie, et 300 km de pistes nous attendent avant la région de San Ignacio de Velasco où les missions jésuites sont classées au Patrimoine mondial de l'Unesco. On a vu des photos; elles sont restaurées et c'est autrement plus beau que les missions d'Argentine. Nous vous dirons et montrerons tout cela.

Pas facile de trouver un bivouac; nous sommes toujours dans le Pantanal et la piste est une digue surélevée entourée de marais où il est difficile de s'immiscer et de stationner. Mais nous ne connaissons pas le pays, les gens ( nettement moins chaleureux et cordiaux que les brésiliens ou argentins) et ne voulons pas prendre de risque d'autant que la piste est à quelques km de la frontière brésilienne et que c'est certainement une route de contrebandiers.
Finalement nous arriverons à disparaitre du circuit.

21 mai 2010.
 Nuit sans problème. On continue la piste. Nous ferons 200 km dans la journée avant de nous poser à 20 km de San Ignatio ville de la première mission à visiter. 200 km extenuants, sur une piste dégueu, avec de la tôle, des ravines dans de fortes descentes ou de fortes montées. La moyenne est inférieure à 35 km/h.
On se demande comment Paul et Nadine ont pu passer par là avec leur camping car sans débattement et avec un énorme porte-à-faux arrière, et combien de temps ils ont mis. Personnellement, nous sommes admiratifs car nous n'aurions pas la patience de rouler au pas pendant 300 km, et encore ce n'est pas finit car il faut rejoindre le goudron et il doit bien y en avoir autant.
Voilà pour la route. Maintenant les contrôles. C'est bizarre comme personne dans les sites internet ne s'étend sur ce sujet. On a l'impression que chacun veut raconter son voyage de la plus belle manière, enjoliver l'aventure sans montrer les emmerdes que l'on peut raconter. Car ça fait vraiment chier ces enregistrements. Tu viens d'où (Ducon il n'y a qu'une route) tu vas où (RE Ducon il n'y a qu'une route à touriste j'entends et en plus on raconte ce que l'on veut) . C'est pour le travail? Tu ne sais pas ce qu'est un touriste. Qu'est ce qu'il y a dans les malles? Connard, de quoi a besoin un touriste, de fringues, de godasses.
On se croit vraiment revenu au bon vieux temps de l'Afrique. Et puis, à la fin, t'aurais pas une petite collaboracion? Réponse: va te faire foutre.

Comme vous pouvez le constater, cela m'horripile de voir que des militaires jeunes, très jeunes, puissent t'emmerder. Ils ont des cases á remplir (les leurs d'abord mais ils n'y arrivent pas) et n'essaient même pas de comprendre. A un poste, une case du cahier était restée vide et il voulait venir avec nous dans la bagnole avec sa pétoire. Non mais, il rigole ou quoi?

Je ne sais pas combien de temps on restera en Bolivie, mais le nombre de splendeurs à voir et la vitesse à laquelle on roule, il va falloir y rester un certain temps. Zen.

En plus, c'est dingue de constater que des peuples (les boliviens et brésiliens par exemple) qui se cotoient, soient si différents et incapables de prendre ce qui est bien chez l'autre. Pas de sourire, ne cherchent pas à communiquer, des défaillances d'organisation sociale (personne ne prend en charge par exemple les ordures - il y a des décharges sauvages partout et ce n'est quand même pas compliqué que le maire d'un village organise le brulage des déchets).
Cela nous choque. Ce n'est pas parce que l'on est pauvre que l'on ne peut pas être propre. Et la pauvreté, pourquoi un pays avec des richesses naturelles aussi importantes a si peu évolué alors que d'autres ont su le faire? Nous n'avons pas la réponse mais elle n'est surement pas que dans le fatalisme.

Maintenent, redevenons un bon touriste, comme dirait JJ Rousseau.

DOnc, après 300 km de piste exténuante pour nous et la voiture, on arrive à la première vrai petite ville, San Ignatio de Velasco. De la terre, de la poussière, des marchés et des étals qui ne sont pas sans nous rappeler certains souvenirs.
Nous faisons des courses. Les prix sont déments. Quelques exemples.
Pour mémoire, 1 boliviano (bol) vaut 0,10€.
Un gros avocat (le fruit): 1 bol. 12 petites bananes 5 bols. Le kilo de steak:24 bols!!
Nous déjeunons d'une assiette complète viande légumes pour 8  bols!!! On ne piqueniquera plus le midi.
Le gasoil est à 3,72 bols prix unique dans le pays sauf à moins de 100 km des frontières où les étrangers paient le double.

Revenons à l'aspect touristique. A San Ignacio, nous visitons une église en bois sympa. On verra plus tard que ce n'est pas la principale, mais qu'à cela ne tienne, elle est jolie.



Puis 42 km de piste pour Santa Ana village traditionnel chiquitana. Les gens parlent d'ailleurs les 2 langues. L'église est vraiment belle, bien restaurée avec l'aide de l'Europe selon le style traditionnel que les Indiens avaient mis en oeuvre sous l'égide des Jesuites. Piliers en bois maissif sculptés en torsade, chaire décorée de motifs religieux et païens, dorures. Un peu baroque. Joli à voir.
En fait, elles sont toutes un peu sous le même style, que ce soit San Miguel, San Rafael, Concepcion ou San Javier. Nous les verrons toutes car elles sont sur le chemin qui nous mènera à Santa Cruz.
A Santa Ana, nous rencontrerons Alain et Nadine qui, en 4x4, effectuent depuis un an et demi des voyages de 3 mois sur le continent, voyages entrecoupés de retours en France.

Arrivés à San Miguel, nous entendons un bruit anormal dans le toy. Il faut dire que la piste y est pour quelque chose. Impossible de continuer en l'état au risque de casser encore plus. Nous décidons de bivouaquer aux portes du village près d'une lagune plutôt jolie, mais avec des ordures éparses. Nous allons tester les Boliviens dans leurs relations avec l'étranger. Ils nous ignorent complètement. A peine un petit bonjour. Vous allez me dire que comme cela, nous sommes tranquilles. Certes, mais un petit dialogue nous ferait plaisir. Non. Dommage.

Nous en profitons pour faire le diagnostic de la panne; silent bloc du haut d'amortisseur arrière qui s'est fait la malle. L'amoorto gigote dans son emplacement, risque de se barrer. Une chance la coupelle et l'écrous sont restés. Cela devrait pouvoir se réparer sur place, à la bolivienne. Leurs voitures doivent avoir les mêmes symptomes.
Le lendemain, nous trouvons un mécano qui nous répare cela avec 2 bouts de pneus. C'est suffisant. Tarif majoré le dimanche: 70 bol.

Et nous découvrons une autre facette de la personnalité bolivienne; la roublardise. Nous ne serons pas les seuls à nous en plaindre, mais c'est ainsi.

L'après midi, direction concepcion toujours sur une piste brise tout. Au pique-nique, constat amer: fuite au réservoir d'eau et là, c'est plus problèmatique. En effet, le réservoir est en inox, matériau qui se soude chez nous par des spécialistes. Alors, en Bolivie, en trouver un??
Le moral vacille; on sort à peine de l'amorto qu'un autre problème arrive. On nous avait dit que les pistes boliviennes étaient très dures.

A Concepcion, nous retrouvons par hasard Alain et Nadine. Même punition pour son toy; silent bloc barré. J'espère que ton mécano t'as dépanné correctement Alain.



Par contre, bonne nouvelle pour nous, Alain a de la résine et a concocté un emplatre au réservoir. Ce soir, à Santa Cruz, après  plus de 200 km de route, cela tient. On croise les doigts.

Nous sommes donc à Santa Cruz de la Sierra, plus importante ville de Bolivie, devant la capitale La Paz. Et là, c'est un contraste saisissant. Autant ce que nous avons vu de la Bolivie n'était que pauvreté, archaïsme, poussière, à Santa Cruz, c'est l'opulence. Certes pas pour tout de monde, mais tout de même. Plusieurs indicateurs; les voitures d'abord. Des Hummers à tout les coins de rue, des toyota Toundra en pagaille ( en France je ne sais pas si j'en ai vu un), des toy nouveaux modèles 8 cylindres à 80 000 €.
Autre indicateur; les rayons de supermarchés au demeurant inexistants ailleurs. Camille est restée sur le cul devant le rayon céréales. Même au Brésil, elle n'avait jamais vu ça. Elle en a fait une provision de fourmi. Des produits importés en masse, du matériel agricole de taille impressionnante. Je me demande si les riches ne sont pas plus riches qu'ailleurs.
Alors certains diront que tout cet argent n'est peut être pas gagné dans des affaires licites. No se.En tout cas, il y a bien 2 Bolivie: celle de Santa Cruz, riche, opulente et l'autre, loin, loin derrière.

Par contre, pas de camping à Santa Cruz et nous passerons la nuit la plus bruyante de notre périple sur un parking de magasin sur une grande avenue. Ne connaissant pas le pays, nous n'avons pas voulu prendre de risque en dormant dans une rue calme et déserte. En attendant des nuits plus calmes dans les Andes que nous allons bientôt aborder.
Au matin, nous allons à la concession Toyota acheter des pièces: silent blocs et plaquettes de frein. Accueil très professionnel, super compétent, atelier extra, prix comme en France. Equipement le plus moderne possible; imaginez les employés pointant grace à une machine à emprunte digitale; On se croirait dans les Experts. Ah j'oubliais; la sélection du personnel féminin doit se faire avec CV...et photo, car toutes celles que nous avons vu arriver étaient des canons, et pas des grosses Berta ni des mamas de l'Alti Plano. Désolé Jean Luc, on n'a pas de photos.


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