Trajet Amérique du Sud


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mercredi 12 mai 2010

Pantanal


Après ce bivouac super sympa, nous allons à une trentaine de kilomètres à la ville de Marechal Randon; nom que l'on ne s'attend pas à trouver ici au Brésil, mais cela nous rappelle que toute l'Amérique du Sud est essentiellement une terre d'immigrés, à l'exception de la Bolivie où les indiens sont majoritaires me semble t il.
Marechal Randon est une ville où le portique d'entrée a des allures bavaroises. On apprendra que, après Blumenau, autre ville brésilienne, s'y tient la deuxième plus grande oktoberfest.
Internet, un jeu d'essuie glaces tout neuf. Pendant ce temps, notre toy intrigue, interroge. Un belle blonde (si si) se penche sur le cric, un si gros cric qu'elle n'en n'avait jamais vu de pareil auparavant. Nous sommes aussi abordés par un musicien bassiste qui parle un anglais fluently. Il est admiratif devant ce que l'on fait.
Le temps passe; il est 5h 30 et le soleil se couche à 6h 10. Ces considérations anodines pour vous sont d'une extrème importance pour nous car une fois la nuit tombée, il nous est impossible de trouver un bivouac, et ici tout le monde nous a dit de ne pas rouler de nuit. Nous sommes en bordure du Paraguay, haut lieu apparemment de tous les trafics.
Un premier chemin se solde par un échec, Un 2e se solderait par un pis aller; un père de famille et ses 2 jeunes enfants nous indique un racoin à 30 m de la route. A défaut, ça pourrait aller mais il y a le bruit de la route . On s'enfonce dans le chemin. Il nous suit avec sa pétrolette et ses 2 bambins...et le chemin se termine chez lui.
Nous passerons la nuit dans cette grande et coquette maison qui est une ferme, en compagnie de Anderlex et sa femme Giovana et leurs 3 enfants. Quelle gentillesse, Quelle hospitalité. Nous passerons une excellente soirée ensemble, nous en parlant espagnol qu'ils comprennent globalement. Anderlex est d'origine italienne par son père et allemande par sa mère, mais les deux cultures initiales se sont effacées au profit de la nouvelle nation. Ils exploitent avec d'autres membres de la famille environ 150 ha de céréales (maïs, soja, blé, avoine) pas forcément transgenetico et ont pour leur consommatiion personnelle des cochons, des sangliers et des vaches.
Nous mangerons ainsi d'excellents produits de la ferme, tels que salami de sanglier, de porc, fromage maison, confitures de figues.
N'ayant pas le loisir, l'occasion ou l'argent pour connaitre le monde et leur pays, ils sont avides de savoir comment est la France ou même l'Afrique et sont surpris d'apprendre que chez nous le coût de la vie est démesuré, que des gens ne peuvent pas se payer un logement même en travaillant, que chaque hiver des gens meurent de froid. Le mot stress ne leur est pas familier, ce qui n'empéche pas les gens d'être partout très serviables. Comme quoi, on ferait bien chez nous de réfléchir à deux fois quand on pense que c'est en pressant les gens que l'on en obtient la quintessence.
La nuit fut trés froide. Camille choisira de dormir sous sa barraqua, tandis qu' Annie et moi choisirons le luxe d'une chambre douillette.
Le lendemain, ils voudront  nous garder une journée de plus, mais il faut bien avancer. Il nous reste environ 700 km pour aller à Bonito au sud du Pantanal. En tout cas, après les accolades toujours pleines d'émotion, nous partirons par une journée qui s'avèrera très chaude, plus de 40!!!! Cela faisait longtemps. C'est dur.

400 km plus loin, avec de nombreux nandous aperçus le long de la route, nous passerons la nuit au milieu d'immenses champs de canne à sucre, avec de magnifiques papillons bleus (impossibles à photographier malheureusement) et des pas gigantesques de matous. Camille se voit déjà dans l'estomac d'un jaguar, mais on lui dit qu'il sent avant de goùter, et dans ce cas, il n'y a aucun risque.
La nuit fut chaude, chaude (non ce n'est pas intime) et le lendemain...il pleut.

Et rebelote. Ici, une pissée de 10 mn vous transforme un court de tennis en terre battue en véritable bourbier. Le temps de plier et on a  des godasses de plomb, non de boue.
On se farcit 400 km sous la flotte pour arriver à une petite ville dénommée Bonito et renommée pour son écotourismo comme ils disent, entre autres du snorkeling dans une eau cristalline où vous apercevez de gros poissons.
En fait d'eau cristalline, c'était de l'eau boueuse pour cause de pluie.
On a décidemment pas de bol; ça fait 2 fois qu'on arrive 1 jour trop tard.
Pour indication les tarifs 65 R la descente de 2 heures. Pas donné mais original.
A l'office de tourisme arrive un 4x4 de français, ce qui fait toujours plaisir. C'est un jeune couple Gilles et Anne France et leurs 2 bambinos Eliott et Gaspard qui teminent un périple de 10 mois autour du monde. On passera la soirèe ensemble autour d'un pastis et d'un verre de vin au camping Gordo (25 R par personne - beau cadre - possibilité de snorkeling gratos puisqu'il est situé sur le rio en question).
Le lendemain 8 mai, jour de commémoration, il pleut toujours. Nous quittons Bonito par une piste détrempée. Le Toy n'est plus blanc mais rouge. On y aperceoit de nombreux oiseaux ce qui est toujours sympa dans cette grisaille. Et on croise un couple de suisses dans leur Toy 75 qui baroudent depuis des lustres.
Nous nous dirigeons vers le Pantanal où il y beaucoup d'eau. Quitter la route pour bivouaquer est impossible et on passe la nuit dans une station service à Miranda. On est toujours accueillis à bras ouverts; on nous offre le meilleur emplacement et les douches. Dommage que les camions ne soient pas électriques et en plus, ce soir, il y a un putain de chien qui hurle à la mort. Il va passer à la casserole s'il continue comme ça.

Finalement la nuit sera très calme. Le lendemain, petit miracle, un ciel bleu azur. Nous décidons d'aller direction Corumba sise à la frontière bolivienne pour faire une piste de 120  km, piste qui est en fait l'ancienne route. Piste sablonneuse humide pour une partie, elle est facilement praticable par temps humide. Piste magnifique avec environ quatre vingt ponts de bois, et l'on aperçoit quantité d'animaux tels les caïmans, capivaras (cabiais), oiseaux de toutes sortes dont de magnifiques jabirus (mot d'origine guarani) blancs et noirs avec un jabot rouge (je ne connais pas le nom exact). Bref, une piste à faire en prenant son temps. Et comme partout il y a des toubabs que l'on trimbale pour fort cher et qui ne s'arrêtent pratiquement jamais car le temps est limité.
Traversée en balsa du rio Paraguai, avec beaucoup de courant, sur un bac (20 R) géré par l'église évangéliste du coin.
Seul bémol, c'est dans un parc national, et il est interdit de camper, ce qui nous oblige à aller jusqu,à Corumba pour trouver refuge dans...una estacion de servicios. De toutes manieres, et c'est un probleme global aux 3 pays que nous avons fait, il y a des clotures partout et ce n'est pas toujours facile de trouver ub coin de bivouac facile d'acces.
Ce n'est pas la plus agréable car située en ville, mais ce sera l'occasion pour nous de rencontrer  Joan Alberto, routier de son état, qui parcours le continent avec son camion pour livrer des machines de BTP. Ce qui est remarquable, c'est qu'il voyage avec sa femme Patricia et leur petite fille de six mois Maria Eduarda. Si nous avons peu de place, que dire de leur camion . Ils n'ont que la cabine et aucune commodité dedans. Heureusement les stations services leur permettent de prendre des douches chaudes et gratuites.
En fait, ici, et chez nous aussi, les routiers vivent ainsi mais ici ils ne connaissent pas les 35 heures.
Joan Alberto fait par ailleurs de la voltige aérienne. Nous avons vu des photos où il passe sous des ponts de rivière, et si nous repassons par l'état du Rio grande do sul, nous sommes conviés à faire un tour. Je ne sais pas s'il fournit le sac papier.
Certains camions ne redémarrent pas au matin, et, comme en Afrique, ils mettent une corde de 1 cm de diamètre pour tirer un 19 tonnes, et forcément la corde lache. C'est ça l'Amérique.
Nous avons passé un bout de soirée ensemble à siroter una cana, alcool de cane à sucre. Pas mauvais, mais ne pas abuser.
Le lendemain dix mai, un petit tour au port où il y a des maisons coloniales restaurées et donc de la couleur.
On achète du poisson local; un pacu. On prend le plus petit: 1,7 kg vidé. Et un piranha, 0,7 kg vidé aussi le tout pour 30 R. C'est dingue la taille des poissons. Il y a un poisson chat avec une gueule de 25 cm de large, et des pintados de 1 m de long. Pour nous 3, cela fait juste. Nous gouterons le piranha le sir même; c'est fin, très fin, et on retentera l'expérience. La poissonnière nous expliquait que quand tu pêche le piranha, il ne faut pas lave les mains dans l'eau. Dès qu'ils sentent le sang, ils deviennent fous et tu as vite fait de te etrouver manchot. On comprend n voyant la machoire et on essaiera d'en ramener un exemplaire à la maison.
Nous nous renseignons aussi pour un bateau qui remonterait le fleuve Paraguay jusqu'à Porto Joffre fin de la transpantaneira route qui pénètre le Pantanal. Nous imaginions le pri mais maintenant nous savons. 4 jours de nvigation; 180 R par ersonne et 800 pour la voiture. En fait, au Brésil, la nourriture n'est pas trop chère. Par contre tout ce qui touche au loisir est hors de prix, et c'est la même chose pour les Brésiliens. En fait, on a l'impression que la classe sociale qui a accès aux loisirs casque un max. Remarquez, si ça marche, les locaux auraient tort de se priver. Ce qui se passe aussi par rapport à quelques années, c'est que la conversion euro real s'est détériorée pour nous européens. C'est comme ça.


Retour à Miranda, puis Anastacio, Aquiduana pour se diriger vers le nord du Pantanal jusqu'à Cuiaba capital du Mato Grosso. Il y a quand même mille deux cent bornes. Sur la carte, on voit un petit trait qui évite Campo Grande capitale du Mato Grosso do sul et raccourcit, et bien sur nous nous retrouvons sur une piste de terre direction Rio Verde do Mato Grosso.
Aujourd'hui 11 mai, nous avons allègrement fait 117 km à 25 de moyenne. En effet, cette piste s'est avérée superbe avec sur notre droite une sierra ocre et verte de végétation, et géniale aussi pour l'observation des animaux, et comme on fouine partout, nous sommes sans cesse arrêtés.
Nous avons bien sur vu les traditionnels capivaras, caïmans,  ñandus, mais aussi de magnifiques et nombreuses nouvelles espèces d'oiseaux dont des aras bleus de toute beauté, des sangliers nonchalants, des  cervidés et un animal très difficile à observer, le tamanoir. Comble debonheur, nous l'avons observé fouinant la terre de son long museau.


Nous n'avons pas encore vu de tatou et aucun grand félin, mais cela est une autre histoire.
Nous avons été comblés, et cela nous  a confortés dans notre manière de voyager en prenant son temps et en sortant des sentiers battus.

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