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mercredi 19 mai 2010

Rencontre du troisième type...sur la Chapada dos Guimaraes


Nous voici partis pour une longue liaison routière entre le Pantanal sud et le Pantanal nord. Environ 1000 km. Eh oui, ici, les distances sont grandes et on est parfois surpris car avec une carte au 4 000 000 ème, ce n'est pas évident au premier coup d'oeil.

Détour par la Chapada dos Guimares car tout le monde dit que c'est superbe.

Nous arrivons par une route bordé d'immenses champs de maïs ou de coton, et nous restons sur notre faim. Une pancarte annonce une grotte; le Routatd dit que c'est la plus grande grotte du Brésil, mais ne dit pas que c,est sur une propriété privée et que outre le droit d'entrée de 15 R (ce qui est très raisonnable), le guide est obligatoire et là c'est 100 R. Idem pour tous les autres sites, y compris des ballades à pied.
C'est là où le bât blesse. Quand on pense qu'à Iguazu, on paie 35 R par personne et pour un spectacle d'une autre dimension.
En plus, ce qui nous a fortement déplu, c'est que le propriétaire des lieux doit se planquer à attendre et compter les visites car à peine arrivés à l'entrée de la grotte, le sbire de service a reçu un coup de fil demandant des précisions sur les nouveaux visiteurs. On ne comprend pas le portugais, mais on comprend un peu.
Pour compenser, le soir, nous en serons quittes pour un bivouac de rêve, avec pleins d'oiseaux dont des colibris. Pas facile à filmer ni à prendre en photo.
Tiens, en parlant d'animaux, sur la route, on a aperçu un petit tatou vivant, sur le bord de la route. Jusqu'à maintenant, ils étaient malheureusement tous écrasés.

Après notre bivouac paradisiaque, nous nous rendons à la maison du tourisme, le syndicat d'initiative local. Une brésilienne très enrhumée attend le chaland. Là, la déception est revenue à la surface. Dans un haut lieu touristique, la collaboratrice au tourisme ne parle que le portugais. Ni espagnol, ni anglais. Déroutant. On lui demande un plan des nombreux sites à visiter. Elle nous montre le sien et ne peut nous le donner car...elle n'en n'a qu'un seul.  On lui demande la liste des sites que l'on peut visiter sans guide, car un guide pour nous faire faire de la marche à pied, très peu pour nous, surtout à 100 R. Pour toute réponse, elle nous renvoie à l'entrée du parc national.  Comme service, on fait ;mieux.
Ok, direction l'entrée du parc. Sur la route, un panneau avec un logo appareil photo nous indique un site que l'on pourrait peut être observer tous seuls. Quelques km de route, puis de chemin et...une barrière fermée avec un cadenas. J'espère que c'est le même cadenas partout, sinon les guides doivent mettre 2 heures à trouver la bonne clé.
C'est vraiment dommage car le site est très beau. La Chapada est en fait un plateau culminant à 800 m et surplombant la plaine de Cuiaba. La roche est ocre, et  la cassure se fait par de nombreuses falaises toutes magnifiques, avec parfois de belles chutes d'eau. Ces sites sont pratiquement tous sur des terrains privés, ce qui fait que l'on arrive à ce modèle de gestion qui nous exaspère.
C'est fini. On jette l'éponge. On mange sur place et puis on décide de se casser.
Arrive alors un véhicule de tourisme avec 2 personnes à bord. Salutations d'usage. Le passager nous lance alors: "Vous parlez français?". Stupeur.  Un français? Non, un brésilien parlant français, avec un T shirt en français du club med. Comme nous, ils viennent voir le site, comme nous ils sont stoppés par une barrière cadenassée. J'explique le malaise. Restupéfaction. Il nous explique être membre du gouvernement fédéral,, directeur du marketing et du département intégration nationale. Par les temps qui courent, faut pas dire ça à Sarko, il pourrait le débaucher pour remplacer Besson.
Nos mésaventures le mettent en rogne. Et il nous invite à le suivre pour aller visiter des sites en sa compagnie. Arrivé au Parc national, Marco (c'est son nom) téléphone au Ministre du tourisme du Mato Grosso lui expliquant (avec conviction) que ce qui nous arrive est anormal et inacceptable. Merde, des petits français à l'origine d'une crise gouvernementale au Brésil, on aura tout vu.
Non, bien sur, et on passera le reste de l'après-midi ensemble, avec son chauffeur Kiever très sympa aussi. Baignade dans les chutes d'eau à température...on va dire tropicale.
Marco nous raconte ses 5 années passées à Paris, en tant qu'étudiant et dans le corps diplomatique, la défaite du Brésil de 1998 et comment la délégation brésilienne à Paris l'a vécue, sa famille originaire de Bahia avec un père gouverneur de l'Etat, des frères députés ou autres fonctions importantes. Il nous parle de Lula, des futures élections présidentielles.
Réciproquement, il est ébahi quand nous lui contons notre mode de vie de nomade, de voyageur au long cours. Cela semble lui apparaitre comme quelque chose d'irréalisable, voire d'extraordinaire, en tout cas de super.
Comme quoi!
Nous finirons l'après-midi (à 16h 30 car l'avion de Marco décolle vers 17h 30) dans la pousada (hotel restaurant) avec une vus magnifique sur les falaises et une cuisine brésilienne traditionnelle fort agréable.
En tout cas, ce samedi restera une journée mémorable, avec une rencontre humainement chaleureuse et fort agréable. Merci Marco pour nous avoir fait partager ton temps et ton amitié. Et on espère bien se revoir, soit au Mans, soit à Brasilia ou Bahia lorsqu'on sera dans le secteur. Merci aussi ,,à Kiever pour ta gentillesse.
Au fait, Marco, on espère que tu n'as pas loupé ton avion!!
La journée se terminera par un bon petit bivouac, tranquilou, avec une vue magnifique sur les sommets environnants et une chaleur accablante.

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