Trajet Amérique du Sud


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jeudi 30 septembre 2010

Peru: Le bel art moche


Le retour  au Peru s’est fait classiquement. J’ai pris l’autre frontière, celle ouverte 24 heures sur 24. Je m’attendais à voir une file immense de camions. Rien. Nada. Quelques uns de temps en temps. Car il faut dire que j’y suis resté 2 bonnes heures. Déjà 1 heure pour trouver les postes de douanes et de police de sortie de l’Ecuador ; je me suis en effet ramené au Peru sans avoir fait tamponné ma sortie. Je croyais que tout était ensemble puisque c’est marque poste binacional.  Que nenni. Il a fallu que je m’y reprenne à plusieurs fois. Même le policier équatorien m’a « enduit » en erreur quand il me disait que police et douane étaient ensemble. Effectivement, elles sont ensemble mais le batiment de la douane ne fonctionne plus. Et entre le nouveau qu’ils sont en train de construire et celui qui fonctionne, il y a bien 3 à 4 km…
C’est pas les 12 travaux de Didier le Gaulois, mais au moins les 3 ou 4.
Après, du côté péruvien, un policier efficace ; téléphone et tampon en même temps. Qui fait mieux ? 2 mn. Par contre la douane, un vieux con, qui cherchait je ne sais quoi, la faille, la bézure, la contrefaçon de ma carte grise, fainiant au point de ne pas remplir les papiers et ensuite obligé de tout corriger parce que j’écris mal et pour faire durer le plaisir. Bref, un certain temps. Par contre, tellement fainiant, il ne s’est pas déplacé pour vérifier la voiture ou les numéros.
Martine va encore dire. « Oh ! Didier (j’essaie de mettre le ton), tu fais encore du mauvais esprit »
Puis, longue descente, avec un bivouac qui vous plairait, mesdames et messieurs les aventuriers.
Ah si ! J’arrive dans un Peru en pleine campagne électorale. Ils ont la fièvre. Les voitures – déglinguées – avec haut-parleurs – idem  - font campagne. Les plus minables masures sont peintes aux couleurs du candidat qui paye le mieux. Et quand je vois leurs gueules de cons et de corrompus sur les affiches – parce qu’ils ont du fric pour faire des affiches mais pas pour ramasser les ordures -, à force, ça me fout le tournis. Dans la tête, en roulant, on se répète inlassablement tous ces noms. Mais ils sont quand même forts ces candidats ; ils arrivent toujours à faire croire au peuple que désormais – avec eux, bien sur – ça va ENFIN changer. Faut dire que chez nous ils y arrivent aussi. Ils sont forts aussi. Ou bien les peuples sont tous aussi crédules.
Les candidats  sont tous ingénieurs ou docteurs. Ça fait bien. Il y en a un s’appelle Nixon. A quand le Aguapuerta peruano – je vous laisse traduire-? Un autre s’appelle Donald. Oncle Picsou ne doit pas être très loin. Et les prénoms américains. Du John par ci, du kevin par la. Du Johny (avec un seul n) aussi. Il y  en a un qui s’appelle Tele Medina. Au Maroc, passe encore, mais ici au Perou !
Tiens Bircrand, les journaux aussi sont forts. Imagine : «  Le Réveil, la vérité hier, aujourd’hui et toujours ». C’est ti pas bo ça ? Je parie que tu n’y avais pas pensé à pousser le bouchon aussi loin. Ici, si. Ils pensent à tous.
Par contre, quand on voit le niveau de développement, après les élections, rien ne doit marcher. Sur le papier, l’Ecuador est faible. Sur le terrain, il parait plus riche que le Peru. Il y a plus de voitures, tout est un peu mieux. ????
Visitons maintenant. Entre Piura et Chiclayo, bivouac dans les dunes, et dans un vrai désert, le desierto de Sechura. En 1999, le phénomène El Niño (pas l’autre , l’enfant Jesus, car lui aussi il est affiché partout mais ses pouvoirs doivent baisser aussi) a créé une lagune immense de 150 km de long, au début. Et ils l’ont appelée « la Niña ». Original. 3 m de profondeur. Mais avec la chaleur, tout s’évapore. N’empêche que dans ce lieu délaissé par l’homme, pas de sacs poubelles (un chuhya), des oiseaux en pagaille, et le calme des dunes pour passer la nuit. Cela me rappelle certains voyages d’antan.
Près de Chiclayo, la petite ville de Lambayeque, qui recèle 2 des plus beaux , si ce ne sont les plus beaux du Peru. J’ai visité celui des Tumbas reales, des tombes royales pour les non hispanisants. Magnifique. Bien fait. Super. Mais vous ne verrez rien, car photos interdites, telephones interdits, fouille électronique oblige. Nada. Que de chique.
C’est vraiment dommage, car il contient les objets de la trouvaille la plus importante au Peru de ces dernières années. La découverte de ces tombes royales remonte à 1987. C’est la tombe du Señor de Sipan (le lieu) enterré avec toutes ses femmes (c’est beau l’amour), ses gardiens, ses chiens, ses lamas, ses serviteurs. Les ornements accompagnant tout ce petit monde dans l’au-delà sont d’une finesse et d’une beauté sans égal, en or, argent, le tout incrusté de topaze. Ciselé, soudé (à l’arc car à l’époque ils n’avaient pas encore d’armes à feu – bof), extraordinaire.
Si cela vous intéresse, recherchez sur le net tout ce qui touche à la civilisation « moche » - prononcer motché-. C’est beau.




Mais qu’à cela ne tienne. Je suis allé sur le site lui-même. Les tombes sont reconstituées sur le lieu même et surtout, il y a un musée très didactique qui vous apprend plein de chose et…dans lequl on peut prendre toutes les photos que l’on veut. Simplement, aucune des parures des défunts n’y est exposée (tout est dans le Museo Tumbas reales). Dommage.
Par contre, toujours en mal de photos souvenirs, je me suis rendu à quelques km de là à un autre musée, celui de Ferreñafe, musée sur la civilisation sican (attention ; pas Sipan,  lieu où on a trouvé l’autre Señor). Y sont exposées les trouvailles du Bosque de Pomac, une forêt proche remplie de Huacas, c’est le nom des monuments sacrés en adobe réalisés par ces civilisations pre incas. Aujourd’hui, elles se confondent avec des collines et peu ont été explorées. Par contre, ils savaient faire du bel ouvrage, maitrisaient bien la céramique, le métallurgie et l’orfèvrerie. En plus, ce Bosque m’a offert le bivouac 2 fois de suite, alors que près de la ville, c’eut été plutôt difficile.
Voilà. Tout ça a existé, puis fut supplanté par la civilisation Chimu. Puis vinrent les Incas, les Espagnols. Ensuite…Qui après nous ?


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