Trajet Amérique du Sud


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mardi 21 septembre 2010


Bon, je vous avais laissé à Mindo, avec mes papillons et mes colibris. Les photos n’étaient pas encore développées. Regardez donc ces specimens.
De Mindo à l’ouest de Quito, on passe maintenant à l’est, à l’Oriente comme on dit ici. Un petit col de 4000 et des brouettes qui vous colle un soroche (mal des montagnes) parce que je n’ai plus l’habitude et on monte et on descend sans arrêt. Des paysages de haute montagne en passsant avec les oleoducs tout le long du chemin comme témoins (ça rime), la lagune de Papallacta, austère mais pleine de charme (comme certaines femmes) – je suis en forme ce soir – il est 19h 20 soit 2h 20 du mat pour vous et je turbine à plein.

L’Oriente, c’est l’Amazonie, la végétation luxuriante, des arbres, des lichens, des planes parasites, des fleurs, les faibles altitudes (500 m mini), la chaleur, l’orage quotidien. Et le 1er soir, en plein dedans pour chercher un bivouac. C’est là que j’ai vu que mes pompes prenaient la flotte. Retour dans les Andes par Rio Verde et sa cascade, el pailon del diablo, le chaudron du diable.
Sur cette route , j’aperçois dans mon retro un Toy 75, et pas un local. C’est un couple de grands Suisses qui se baladent. Elle est belle la Suisse. Quoi, le pays ! On se retrouvera peut-être au Pérou.
Puis, et c’est là que ça devient intéressant – qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour conserver ses lecteurs -  j’entre dans la région des volcans que nous avions effleurée au 1er passage en Equateur. Baños, au pied du Tungurahua, un monstre de 5023 m en éruption depuis 1999. De temps en temps, il pique un roupillon, comme en ce moment depuis 6 mois. A voir l’état de la route, on devine où passent les coulées de lave lorsque la bête crache. En cas d’éruption, Baños serait atteinte par la lave en 15 mn, pas le temps de s’habiller en pleine nuit.

Toujours dans les nuages le gros doudou, et encore une fois, au moment où je passe, un super orage. Et miracle, une accalmie, une éclaircie (2 mn pas plus) et j’aperçoit le sommet. Le pied. Il fallait être là au bon moment. Depuis, nada.
Juste à côté, le plus haut sommet d’Equateur, un autre volcan, le Chimborazo. 6 310 m. Il fait un gros dodo depuis 10 000 ans. Bien lui en prenne. Et toujours dans les nuages lui aussi. C’est le prof qui doit pas être content. Je décide de faire le tour, en voiture. Et miracle, il se dégage progressivement. Il faut dire qu’il y a un vent là haut, vers les 4300, à ne pas sortir de la bagnole. Magnifique. Il faut dire aussi que c’est le sommet le plus éloigné du centre de la terre, ou le plus proche du soleil comme vous voulez. Exit l’Everest. Pourquoi ?  Parce que la terre est plus renflée à l’Equateur et plus plate aux pôles.

J’y rencontre David, un voyageur alpiniste auto-stoppeur français que le mauvais temps a fait rebrousser chemin lors de l’ascension. Ça » parpinait » comme il dit. En clair, tu te prends des caillasses sur la tronche. Tout stupéfait de voir une voiture aux plaques françaises. Il en sera quitte pour faire un tour du volcan…en voiture, et pour manger quelques délicieuses sardines locales en boite.
70 bornes plus au nord, re volcan. Le Cotopaxi. Je vous en avais déjà parlé. Un petit gars lui aussi, avec ses 5 897 m. 2e sommet d’Equateur tout de même, et volcan en activité le plus haut du monde. Petit somme lui aussi. La dernière grosse éruption remonte à 1877 où la coulée de lave et de boue est allée jusqu’à 80 km de là, vers la côte pacifique, Autant dire que si Monsieur se réveille lorsque vous êtes dans le coin, vous êtes mal. Mais quelle beauté lorsqu’il veut bien se laisser apercevoir, lui aussi. Un cône immaculé, des glaciers, des langues de glace, des coulées de lave. On est en extase. Et en voiture, on peut monter jusque sur ses flancs (il n’est pas chatouilleux, du moins je l’espère) jusqu’à 4600 m. Au début de la glace. Quel spectacle. Par contre, la pente, bonjour. 1ere. Point final.

J’ai essayé d’en faire le tour par une piste, mais fermée par une grille. Propriété privée svp !! Une hacienda !! Piste difficile, avec des pierres tranchantes, mais belle découvertes des autres faces du monstre.
Voilà, quand le temps veut bien être de la partie, quels spectacles concentrés sur une faible distance. C’est beau et j’aime ça.
A 40 km à vol d’oiseau, la laguna de Quilotoa, perchée à près de 4000m. Une merveille aussi. Nous sommes perchés en haut du cratère, et tout en bas. Une lagune, circulaire, bleue foncée. Personne ne sait quelle profondeur elle fait ; même Cousteau est venu et n’a pas trouvé. Cela entretient les légendes. L’appareil photo crépite. On voudrait emporter le tout avec soi. Mais seulement en photos.

Maintenant, direction la côte, Puerto Lopez. C’est dingue dans ces pays, on passe en quelques km d’un climat à un autre. Me revoila en pleine forêt tropicale, avec son humidité, sa chaleur, ses routes défoncées. Par moments, on dirait la route de la mort en Bolivie.
C’est bizarre ; je me sens plus à l’aise dans les montagnes arides que dans cette végétation luxuriante. Et à chaque fois, il y a des éléments externes qui viennent renforcer ce sentiment. Ainsi, il pleut, la route est défoncée, étroite. Il faut faire gaffe au ravin. Il y a des baraques en bois tout le long de la route ; normal puisque d’un côté le ravin, de l’autre la montagne. Et donc, impossible de trouver un lieu de bivouac. Pas un bled digne de ce nom avec une station service. Je vais finir par crécher le long de la route. Et miracle, à l’obscurité, un chemin qui va à une plateforme de chantier. Cela me suffit.
Nous allons maintenant voir si les baleines sont bien là pour moi, car la saison est avancée et elles ne vont pas tarder à repartir pour l’Antartique.

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