Trajet Amérique du Sud


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mardi 10 août 2010

Colombie: le dépaysement se fait attendre


De Neiva où nous sommes allés au Supermarché Carrefour, vite expédié car les prix sont exorbitants – il y a quand même des gens qui ont des sous ici -, nous filons 30 km au nord dans le désert de Tatacoa dont tout le monde nous dit que c’est un incontournable. C’est un petit bout de désert avec des cactus, des roches ocre et grises érodées par les pluies orageuses. C’est beau, mais nous qui avons un peu de bouteille dans les paysages désertiques, nous ne sautons pas au plafond. Par contre, on y retrouve ce que l’on aime dans ce type de région, c’est-à-dire une certaine quiétude, le calme, la solitude des – petits – espaces même si quelques voitures et motos passent sur la piste voisine.
Nous y retrouvons aussi la chaleur. C’est dingue. En 100 km, nous sommes passés d’un climat équatorial mono saison, humide et chaud mais pas trop, à un climat désertique très chaud et relativement humide puisqu’il pleut ici 1000 mm annuels. On crève de chaleur. 40. Cela faisait longtemps. Le corps n’a pas le temps de s’habituer. Et les orages lointains avec 3 gouttes de pluie.
Ensuite nous décidons d’aller dans la région du café de Colombie, vers la ville d’Armenia. Plutôt que de prendre la route principale, nous prenons les pistes. Pas facile de s’y retrouver. Mais c’est cool. Les gens sont sympas. A San Luis, on se prend une bibine à une terrasse de café. A peine assis, un grand gaillard s’amène, et faisant semblant de rien, s’immisce. Il se présente, c’est le chef de la police. Tiens. Il passait par là, par hasard, et par politesse, nous salue. Je lui offre une bière, refuse car il travaille. Tiens donc, en tenue décontractée.
Je fais de l’humour là, mais c’est un mec sympa avec qui on a bien discuté. Il a quand même su qui étaient ces étrangers dans son village, et nous on a su que le coin était « tranquillo ». Tout le monde est quitte.
Annie s’est quand même enfilée sa bière, malgré un turista qui la titille depuis quelques jours. On ne refuse pas une cerveza bien fraiche par 40 degrés à l’ombre.
Finalement, nous ne pourrons rejoindre Armenia par les pistes, et pour cause, il faut franchir la Cordillère qui nous barre la route. Nous retrouvons la route principale à Ibague. C’est la Linea.


De Ibague à Armenia, c’est de la folie. La route, belle au demeurant, passe de 500 m d’altitude à 3500 m. Les pourcentages sont terribles. Tous les camions passent par ici. Vous imaginez le poids et la longueur d’un Kenworth dans une épingle à cheveux avec un pourcentage de 15% ?
C’est de la folie pure. On suit les camions à 10 à l’heure. Pour dépasser, il faut essayer d’anticiper plusieurs virages, ce qui n’est pas facile. On s’est ainsi retrouvé  nez à nez avec un camion et un car de front. Dire que sur les véhicules, il y a un numéro de téléphone à composer pour dénoncer un conducteur imprudent. La ligne doit être surchargée. Non, c’est comme ça ici, mais on s’y fait et on fait pareil. Si l’on conduit comme en France, on ne s’en sort pas, et on est même dangereux. Il faut faire comme partout. Vous allez dire que je commence à être dépravé, mais je ne trouve pas cette conduite si déplaisante.
Et sur cette fameuse Linea, on trouve les non moins fameux Balineros, vous savez ces gens qui ont des petites voitures de bois et de ferrailles avec des roulements en guise de roue. Et bien, c’est ici. On en voit presque plus ; ils sont tous morts écrasés. C’est en partie vrai. Il n’y en a plus que quelques uns. Nous n’en avons pas vu descendre à fond les manivelles, mais une se faire tracter par un camion.

On voit aussi des cyclistes s’accrocher aux camions, en montée ou à plat.

Dans les virages, tout ce petit monde ne peut pas passer en même temps car les semis sont obligés de se déporter pour tourner. Alors, il y a des gens qui s’improvisent agents de la circulation pour faire signe et faire passer chacun son tour. Et on les respecte. Tout le monde y trouve sont compte ; les routiers qui évitent ainsi accrochages et le risque de se retrouver coincés, et ces jeunes qui gagnent de quoi survivre comme cela.
 
Bon, parfois, ça bigne. En haut, vers 3500, la route était bloquée par 2 semis qui s’étaient rentré de dans. On a eu de la chance, on a pu passer entre tout ce petit monde. Mais 2 heures après, tout était encore bloqué. Il devait y avoir du monde l`-haut !!
Il y a des petits restos le long de la route. Ce fut l’occasion pour nous de tester des tamales, cad poulet porc cuit à l’étouffée dans des feuilles de bananier. EEXXXCCCCelent ! Et avec de l’agua de panela, une boisson chaude à base de sirop de cane. HHUUUMMMMM ! Et en plus le gars était super sympa.
Voilà. Direction la Route du Café.

Ah. Encore un mot. Nous sommes bien protégés par les multiples barrages et controles de l’armée et de la police. 

Parfois, en ville, il n’y a que le poste de police qui est protégé. Inch Allah.

Cette fameuse Route du Café. Une opération marketing du genre Beaujolais nouveau en France. Pareil. Ça marche. Pour attirer le chaland, ils ont construit une autoroute, où il n’y a pas grand monde. Et pour cause, tous les 10 km, un péage exorbitant pour ici : 10 000$. D’habitude, on paie 6 ou 7ooo pour 100 – 150 km. Pour voir quoi ? Des plantations de café sur les collines que traverse cet axe. Des plants, des pieds en pleine croissance, des `pieds avec du café, des pieds coupés pour les revigorer. Bref, un spectacle de verdure que l’on partout ailleurs. Ils ont fait un Parc du Café, avec des attractions. Les Colombiens rencontrés disent qu’ils sont fous avec cela ; les prix grimpent en flèche. Un repas coute 3 à 4 fois plus cher qu’ailleurs.
Nous ne ferons que passer, très déçus par l’ensemble. De Manizales pour rejoindre Honda, il faut repasser la Cordillère centrale. Rebelote, route interminable à 3500 m. En route, il y a la parc de Los Nevados. Le Petit Futé en fait un plat. Un jeune colmbien à qui nous avons acheté d’excellentes pâtisseries nous dit que cela ne vaut pas le coup. Entrée 35 000$ pour eux et 50 000 $ pour les étrangers. Montagnes verdoyantes, la plupart du temps dans les nuages ; on ne voit rien. Guide obligatoire pour se promener. Nous sommes à la Laguna negra. Quelle déception, une grande mare au milieu d’un pré. On est loin des paysages enchanteurs du Pérou ou de la Bolivie.
En fait, nous sommes à présent relativement déçus de la Colombie. Tout le monde fait un plat en sauce des gens ; certes, ils sont sympas, amis comme au Pérou. Mais ce sont surtout les paysages qui nous déçoivent. Ce sont de grandes montagnes verdoyantes, un peu comme des alpages, certes avec une végétation tropicale, mais le coup de cœur n’y est pas.
Bon. Tout ceci n’est que du subjectif. A vous de vous faire votre propre opinion. Et puis, il y a toute la côte caraïbe à voir…
Ah, encore un mot pour les bivouacs, très difficiles à dénicher car le terrain est très pentu et nous sommes coincés entre le ravin et la montagne d’une part, et d’autre part, tout est clôturé de partout. Quand on sait que 2% de la population possède les terres, on comprend pourquoi tout est clos. Alors, vous allez me dire, on paut demander à stationner. Nous l’avons déjà fait. Mais encore fait il trouver une barrière ouverte et quelqu’un à qui demander ou quelqu’un peut prendre une décision car on tombe souvent sur les ouvriers qui n’ont aucun pouvoir. En un mot, tous les soirs, c’est la galère, et encore nous avons un 4x4. C’est aussi peut-être une des raisons qui fait que les camping-cars se retrouvent toujours dans des parkings ou balnearios.

Nous avons encore du temps avant le 17. Nous partons vers Bucaramanga et son fameux cañon de Chicamocha. Il fait 40. Et une hydrométrie élevée. C’est dur.
Nous sommes dans la région d’extraction du pétrole, des puits et des petits oléoducs qui courent le long des pistes.

 Nous sortons du bitume pour plus de 100 km de piste caillouteuse vers San Vicente. Dur dur. 15 de moyenne, pas grand-chose à voir de flatteur encore une fois sinon une végétation luxuriante, des bufles échappés de leur réserve africaine,

des plants de cacao. 

Et toujours d’énormes difficultés à trouver un bivouac qui fait que nous retrouverons dans un parking en pleine ville de Giron, certes jolie (la ville) mais le bivouac beurkk !!

Un peu d’humour pour finir.  Je vous laisse traduire. Attention à ne pas faire de contre sens. Cela pourrait vous coûter le fond de votre culotte ou plus.

 Et pour Jean Claude R., une nouvelle adresse pour parler...

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