Trajet Amérique du Sud


Afficher Voyage en Amérique du Sud 2010 - 2011 sur une carte plus grande

Nous envoyer un SMS: le plaisir d'offrir et de recevoir

Sur le site http://messaging.iridium.com/ vous avez la possibilité de nous envoyer un SMS gratuit (n'oubliez pas de vous identifier à la fin du message).Quel plaisir pour nous de recevoir un message d'amitié au fin fond de la brousse!
Pour cela, il suffit d'aller sur le site ci-dessus et de compléter avec notre numéro IRIDIUM (+8816) 32534201

Autre possibilité: en bas de chaque message, il y a possibilité d'envoyer un commentaire. Choisissez l'option anonyme (mais indiquez quand même dans le texte qui vous êtes sinon ça sera dur de savoir qui nous écrit), et le tour est joué. Mais là, nous ne pouvons consulter ces messages qu'avec un accès internet alors qu'avec le tel satellite, on le reçoit n'importe où et n'importe quand.

Rechercher dans ce blog

Compteur

vendredi 11 février 2011

Le temps des Remerciements


Ce voyage s’achève. Je ne suis pas encore sur le bateau mais cela ne saurait tarder. Demain 12 février si tout va bien.
 Il a été le plus long de tous, le plus beau, mais aussi le plus éprouvant. Oh, pas physiquement. Nous avions connu bien plus dur. Mais moralement pour la simple raison que pendant plus de la moitié du temps (7 mois), je me suis retrouvé tout seul, sans ma petite famille, Annie et Camille. Et cela a été par moments dur, très dur.
Surtout au début Le fait de se retrouver seul, du jour au lendemain. C’est fou ce que le Toy devient grand. Alors, sans vous, cela n’aurait pas été possible.
Merci tout d’abord à Annie, ma petite femme, qui par son soutien quotidien, a su me maintenir la tête hors de l’eau. Sans elle, rien n’aurait été possible. N’y a-t-il pas un proverbe qui dit quelque chose du genre « un seul être vous manque et tout s’écroule » ?
Merci à Camille pour son geste d’amour très fort lors de notre séparation à Bogota. Ce geste (elle sait de quoi je parle), fut pour moi d’un grand réconfort, mais aussi d’une grande dureté, car un être cher s’éloignait de moi. De 13000 km.
Merci à mes 2 garçons Tom et Ben qui ont tenu à me faire part de leur soutien, en me donnant des conseils avisés…de gens seuls, parfois, eux aussi. Et Aline, que dire ? Rien, si ce n’est que je te retrouve telle que tu étais à mon départ, charmante et spontanée.
Merci à la famille, aux repas de Noël sans moi et aux bouts de buche gardés au congel. Non, je déconne. Mes coups de fil à chaque réunion de famille ont été un vrai plaisir.
Et puis, merci à tous ces voyageurs, rencontrés au fil du voyage, qui ont partagé leur vie avec moi, et qui m’ont donné de la joie, du courage, du plaisir pour continuer ce voyage loin de mes proches.
Un premier merci à mon backpacker de départ, Enguerrand, avec qui je formais une bonne équipe. Nous aurions bien fait un plus grand chemin ensemble mais ton retour était programmé. Dommage.
En Ecuador, merci à Emeline pour les 2 jours passés ensemble, mais quel merveileux souvenirs de voir ces baleines.
Merci à Jean Jacques et Martine, grand voyageurs devant personne. Rencontre brève, une journée, mais intense, instructive, et le courant est passé. A quand un prochain voyage en Iranie ?
Un merci immense à Chris et Jo pour le mois passé ensemble, à un moment où le moral était en berne. Merci pour leur gentillesse, leur simplicité, leur art de vivre. Chris et Jo, vous êtes formidables. Rendez vous dans 10 ans, place du Colonel Khadafi à Tripoli, mais rendez vous avant impérativement. Et dites à Edith qu’elle augmente un peu ses notes scolaires du bout du monde. Ça fera plaisir à tout le monde.
Merci aussi à la dream team qui s’est ensuite constituée au fil du temps. Romney et Lily, je garderai un souvenir indélébile de votre gentillesse, de votre aide. Et les petits aussi, Maxime en particulier qui s’était attaché à moi. Gros bisous Maxou et Matheo. Romney, je te rappelle qu’un land a 4 roues, et non 3 comme tu peux parfois le laisser penser.
Je n’oublierai pas Marie et Olivier, dont la présence fut pour moi un vrai régal, au propre comme au figuré. Garde ton four en état de marche Marie. Tu es un véritable cordon bleu. Et Olivier, continue à te faire la main avec le Hilux. Le HDJ80 te tend les bras.
Merci aussi à Christian, Caroline et Sophie, mes amis allemands pour leur spontanéité et leur gentillesse. Merci pour le petit mot glissé dans ma glace de portière sur la carretera australe, mais malheureusement, nos chemins ne pouvaient se suivre.
Merci à Marie et Florent pour votre amitié et votre joie de voyager dans ce merveilleux environnement des lacs de la région de bariloche. A bientôt aux Vieilles Charrues.
Je n’oublierai pas non plus mes 2 cyclistes françaises, Nathalie et Magali, dont je n’ai malheureusement pas les coordonnées, avec qui nous avons partagés du temps et notre amour de la petite reine. Je crois sincèrement que vous l’aimez plus que moi pour faire ce que vous faites sur la Carratera australe. A bientôt sur le Ventoux.
Un coucou à Ben et Ana, mes amis néozélandais pour cette soirée pâtes sauce tomate fort agréable. Rendez vous dans la Terre du Milieu.
Merci à Brigitte pour ces 3 jours passés ensemble, là aussi trop courts, Merci pour ta joie de vivre, ton énergie, et ton Camenere chilien, Désolé pour le coup de la panne de phares sur la Carretera australe, mais cela était indépendant de ma volonté. T’as flippé hein ?
Je vais certainement oublier pleins de rencontre brèves. Je citerai néanmoins Pierre et Corinne et leur hospitalité exemplaire, Birgit et Gaspard, mes amis suisses pour la même raison. De même que Thomas et Regina. Un coucou aussi à Fred et Régine, et bien joué pour le coup du voyageur esseulé au Perito Moreno.
Merci à Gilbert et Florence pour leur amitié au camping l'Hirondelle de Tigre. Grâce à vous, l'attente du retour a été cool. Bon retour et bonne réintégration dans la vie "normale" à vous aussi.
Je finirai cette énumération qui me tient à cœur par les messages de mes potes restés à terre, lecteurs assidus de mes articles de blog. Annie, quelle assiduité. Je reconnais la prof. Jean Claude, tes recherches web sont pertinentes. Quel dommage que tu n’aies pas pu me rejoindre. L’autre JC, parti sur les lointaines terres africaines. Prend soin de toi l’ami. Les 2 Jean Mi et leurs messages qui me font toujours plaisir. Céline pour son soutien à distance. Katleen pour sa gentillesse. Martine et Bertrand occupés dans les méandres marocains. Et Jean Pierre qui avait malheureusement pris le maquis…corse.
Voilà. J’ai du oublié plein de monde. Veuillez me le pardonner. En tout cas, ce voyage se termine après 13 mois d’absence de la maison. Un peu plus de 52 000 km. Plus d’une fois le tour de la terre. Parfois difficile, mais les souvenirs et l’expérience emmagasinés resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Et en général, on ne garde que le bon.
Je vous embrasse tous.

mardi 8 février 2011

Il est temps que le voyage se termine...


Cela fait un certain temps que vous n’avez plus de lecture ni photos à vous mettre sous les yeux. Et pour cause. Le voyage est fini, ou presque.
Disons que je suis sur le chemin du retour vers Buenos Aires (BA) pour embarquer. En cours de route, j’avais planifié de refaire un tour à la péninsule Valdes pour voir les orques venir casser la croute de jeunes éléphants de mer. Mais il fait trop chaud, et tout le monde est parti.
Je tue donc le temps en essayant de voir ce que l’on peut voir, mais il n’y a rien à voir sur cette côte atlantique en remontant vers BA. Pire, ce sont les vacances d’été ici, et les plages sont bondées. Très peu pour moi.
Le 1er février, c’est l’anniversaire de Camille. Arrêt wifi dans une station service. L’anniversaire tourne au cauchemar. Un mail de Grimaldi m’informe que mon bateau ne fera pas escale à BA. Tout simplement. Le fret prime. Les passagers passent après. Certes, il y a un port à 80 km de là, Zaratte, mais y descendre ou y monter relève du parcours du combattant.
En arrivant sur le continent, le bateau avait fait escale 4 jours à Zarate et j’avais tenté de quitter le navire pour rejoindre Annie à BA qui poireautait depuis 2 semaines. Impossible. Droit de douane et j’en passe. Un couple de voyageurs avait tenté de sortir faire une balade avec leur tandem et on leur demandait…les papiers du tandem. Kafkaïen non ? Ils n’ont pas pu sortir.
Alors, je campe dans ma station service – charmant – pour être joignable et joindre facilement par telephone. Chaque jour, on me dit que les négociations sont en cours pour que je puisse embarquer à Zarate. Mais chaque jour ça a raté (jeu de mot). On me mène en bateau, expression bien mal adaptée. Le week-end approche et rien. Réponse lundi.
Je décide donc de faire les 600 km qui me restent pour me réfugier dans un petit camping près de BA. Comme un malheur n’arrive jamais seul, sur l’autoroute, la boîte de vitesse du Toy flanche. La 3e est très difficile à enclencher, et par voie de conséquence la 4e. La bête est blessée.
Aspect positif, cela m’arrive pratiquement à destination. Si cela m’était arrivé en pleine carretera Australe, loin de tout, tu parles des emmerdes pour arriver à temps pour prendre le bateau. Voilà pourquoi il faut garder une marge de sécurité significative pour le retour.
Quoiqu’il arrive, je suis maintenant coincé ici. Si je ne peux embarquer, que me réserve t on ? Tous les bateaux sont complets. Combien de temps me faudra t il attendre ? Certains ne s’arrêtent pas au Havre et vont direct à Hamburg. Pourquoi pas, mais avec un Toy malade, humm.
 Autant de question sans réponse. Et quel stress. Je suis comme en prison, immense certes, sans barreaux, mais bel et bien tributaire d’une compagnie maritime sur laquelle aucune action n’est possible.
Lundi, je me déplace à BA directement au bureau du transitaire pour avoir MA réponse. Désastre. Toujours rien, Palabres, palabres. Sur quoi ? Le nombre et la marque des bouteilles de whisky que veulent les douaniers pour infléchir leur position ? Je ne le saurai jamais.
Une chance, sur le camping, je suis avec une famille de français en camping car qui attendent leur départ fin février, Gilbert, Florence et leurs enfants Mélodie et Willy. Ils veulent même me laisser leur place. Sympa non.
Je n’en n’aurai pas besoin. Un coup de fil mardi matin m’informe que c’est OK. OUF. Départ jeudi ou vendredi de Zarate.
Merci à Ines et Catalina de leur aide et compassion dans cette épreuve. Merci à ma petite famille pour le soutien moral. Mettez les bouteilles au frais, j’arrive dans un mois.
NB :  Gilbert vient de m’apprendre qu’il y a quelques temps, un bateau de la Grimaldi s’est couché dans le port de Anvers. L’info a vite été enlevée du net…