Trajet Amérique du Sud


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vendredi 26 novembre 2010

Argentine - La région des Lacs


Je vous ai laissé au Chili avec de superbes vues sur les cônes enneigés des volcans. Que s’est-il passé depuis ?
Et bien, il a plu, plu de chez plu, pendant 3 jours sans discontinuer. Dur dur pour le moral. On ne voit rien, on ne peut pas sortir de la voiture, il fait froid. C’est gris. C’est la pluie patagonienne.
Alors je me suis dit que du côté pacifique des Andes, les nuages sont arrêtés justement par les Andes. Je suis donc passé en Argentine pat le paso Mamuil Malal.
 Soit dit en passant, ils font chier tous ces pays avec leurs contrôles sanitaires à la con. Je me pointe avec mes fruits et légumes, la fleur au fusil, et voici que le douanier argentin me fait chier avec ça. C’est la première fois en Argentine.  C’est bizarre, il n’inspecte pas toutes les voitures qui passent ; seulement  la mienne. Et bien, j’ai cuisiné tout ça sur le parking de la douane.
C’est alors qu’il m’a fait une morale où je n’ai pas tout compris, comme quoi les français font souvent des mensonges, et que si j’en n’avais pas fait, il n’aurait pas été comme ça. Foutaises, Il m’aurait confisqué tout, tout pareillement.
Il me restait des patates car ma cocote minute était trop petite pour tout mettre, et il me les a laissé. Comme quoi  c’est vraiment pour faire chier le peuple. Eti un douanier reste un douanier.

Il fait un temps dégueu. Au pied du volcan Lanin, je n’en vois rien. Il pleut toute la nuit et je suis à 1200 m environ. Le lac Tromen est gris, d’un romantisme à toute épreuve. Ceci dit, le romantisme, vous le ressentez sur la photo, mais quand vous la prenez cette photo, vous êtes loin de penser que c’est ainsi. Le lendemain, descente à la ville voisine de Junin de los Andes, et là…il fait beau. Miracle.
Comme mes potes Christina et Johan sont dans le coin, je les rejoins un peu plus au nord, près d’Alumine. Cela leur fait plaisir, et à moi aussi, car ces 3 ou 4 jours de pluie m’ont un peu déprimé.
Et comble de malchance, le mauvais temps nous rejoint. Nous visiterons toute cette région de Villa Pehuenia sous la grisaille et dans le froid, mais à plusieurs, cela est plus acceptable. Ceci nous permet d’admirer le lac Alumine et ses multiples ramifications.
Jo s’essaie à la pèche. Pour la bière, ce n’est pas le 1er  esaai. Permis 400 $ (70 pour les argentins). Pour l’instant, pas de friture, mais cela ne saurait tarder.
Sur la route qui mène au charmant petit lac de Rucachoroi, nous croisons des gauchos avec un immense troupeau de moutons et de chèvres. Remarquez l’attelage tiré par les bœufs. Quant à ce spécimen (non unique) l’histoire ne dit pas si c’est papa ou maman qui a fauté. En tous cas, ona là un exemplaire d’un beau croisement.
Le coin est riche en faune, que ce soit oiseaux, insectes, et en flore diverse mais très colorée.



Puis, après la pluie, le beau temps. Nous retrouvons un ciel azur, sans aucun nuage, digne de l’Altiplano. Retour à Junin, avec un stoppeur. Un véritable gaucho, un gaucho Cochonou. Mais super sympa et intéressant. Il travaille à Junin dans une estancia de 20 000 ha, 2000 têtes de bétail, 6 jours par semaine. Travail dur, pour un patron qui habite à des milliers de km de là.
Nous avons le béret basque. Vous voyez là le béret gaucho., super large. De fait, il a le bas du visage tout bronzé, et le haut…tout blanc. Rigolo.

Les lacs sont légions ici, tous différents, tous beaux. On ne se lasse pas.




C’est le temps idéal pour longer les rives du magnifique lac Huechulafquen au pied du volcan Lanin que je vois enfin sous son meilleur aspect. Ce lac est époustouflant, avec sa couleur bleue prononcée, ses immenses montagnes, sa taille, Nous en profiterons donc pour faire une marche dans le parc national Lanin(40 $ l’entrée pour les étrangers- contre 10 - mais là on ne paie pas car on n’est pas encore en saison) jusqu’au pied du volcan. Récompense extraordinaire avec bien sur, une vue des plus belles sur le volcan, mais aussi un panorama  sur le lac et les montagnes à couper le souffle (au sens propre aussi).
Par contre, ces 8 heures de marche, sans entrainement, m’ont fourbu pendant 2 jours. C’est l’âge diront certains ou certaines. Assurément.
Camping paradisiaque sur le bord du lac voisin, la lac Paimun, avec une vue superbe, des chevaux qui paissent, des petits cochons qui gambadent. Le Paradis quoi.
San Martin de los Andes ressemble à s’y méprendre à une station de ski des Alpes suisses ou autrichiennes, avec chalets en bois, et bien sur tous  les commerces qui vont avec le snobisme ambiant, car il faut le dire, la région est très prisée des argentins, que ce soit en été ou en hiver. Le must est à Bariloche,, à 200 km d’ici, le Gstadt argentin, fréquenté par la jetset de Buenos Aires.
Le lac Lacar nous offre des vues panoramiques sur la station. Ses rives sont abruptes.
En attendant, nous nous lançons sur la route des 7 Lacs, déviée pour cause de travaux, mais cela ne nous empêche pas de bivouaquer sur le lac Meliquina avec une superbe vue au soleil couchant, et ce malgré les interdictions de camper, mais comment faire autrement, il n’y a rien d’autres, il n’y a pas de sites dédiés à cet effet.
Les lacs suivants, Filo Hua Hum (c’est son nom)  
et  Traful sont tout aussi beaux, avec des eaux transparentes (potables) qui se colorent de turquoise et d’émeraude sous les rayons de l’astre solaire. Temps pour un autoportrait. Je ne me suis pas coupé l’oreille pour l’occasion.
El Valle encatado (vallée enchantée) nous offre aussi sa beauté.

 
Et maintenant direction Bariloche sur le lac Nahuel Huapi.

vendredi 19 novembre 2010

Chili - Etapes de transition


Je quitte à regrets mes compagnons de voyage qui m’ont donné l’occasion de passer de bons moments ensemble. J’espère que nous nous retrouverons.
Passage de frontière Argentine et Chili, toujours avec le même souci du contrôle sanitaire. J’avais planqué un bois de cactus que le chien n’a pas flairé. Tout comme une gousse d’ail que j’avais foutu dans la trousse de Camille. C’est toujours ça que les Chiliens n’auront pas.
La descente vers la vallée est vertigineuse avec 22 lacets numérotés style Alpe d’Huez. C’est bizarre ; on ne voit pas trop de vélos dans le coin, pourtant l’altitude n’est pas énorme. Pourtant cela ferait du bien à nos accrocs de la seringue de s’essayer sur des pentes à 4000, histoire de voir scientifiquement si les effets des anabolisants sont efficaces quelque soit l’altitude.
Passage par Santiago, vite fait car conduire, lire la carte et regarder la GPS dans les grandes villes relèvent de la roulette russe. Et le centre ville m’a déçu. D’une, les monuments sont dans un ensemble urbain massif, concentré, et j’ai eu du mal a prendre le recul nécessaire au propre et au figuré pour les apprécier. Deux, avec le bruit, la circulation, tout cela n’a pas un charme fou, et le sytle neo classique n’est pas là pour donner de la fantaisie à l’ensemble.

C’est donc sans regret que je quitte cette mégalopole pour me réfugier dans les montagnes. On va bientôt m’appeler le yéti, d’autant que la neige est là.
C’est justement dans ces montagnes, près de San Jose de Maipo, que j’aurai un coup de cœur pour le lac artificiel El Yeso et les massifs qui l’entourent. Beau, Messieurs Dames.
Puis, ce sont  2 étapes de transition, 2 étapes de plat, culminant à peine à 500m, qui vont m’emmener 700 km plus au sud, dans la région des lacs.
Le paysage change du tout au tout. Fini les déserts de poussière (pas la poussière), fini les étendues arides, place à la vigne déjà, aux céréales (cela faisait longtemps), aux prairies bien vertes et à une espèce animale nouvelle, bien grasse, bien dodue, la vache. Pas le zébu (j’ai pas encore bu) tout maigre, non, la vache. 
L’exploitation forestière bat ici son plein avec des milliers d’hectares d’eucalyptus et de pins ou sapins.
On se croirait encore une fois en Normandie, mais plutôt en  Allemagne ou Suisse vu la population immigrée ici. Ce matin, dans un supermarché, les serveuses avaient le chapeau tyrolien avec le costume vert, et on trouvait plein d’articles à consonance germanique. Je me suis d’ailleurs acheté de la cerveza allemana.
Sinon, c’est pas parce qu’il n’y a rien à voir qu’on ne voit rien (je vous laisse réfléchir là-dessus…comme dirait Gustave) et j’ai un article à alimenter. Donc je visite. Messieurs Dames les touristes, arrêtez vous à Collipulli. Il y a un beau viaduc et la ville est faite de maisons en bois, à mi chemin entre la ville de western et la ville minière. Sympa. Regardez  donc la mairie du même style, avec les palmiers – et accessoirement ses fils électriques. Cool.
Un détour par Los Angeles (tu te reconnais Jean Luc- Réveille toi au lieu de pioncer dans ton plum devant ta télé – au fait merci pour le petit mot d’anniversaire. Tu préfères quoi, whisky ou bourbon ?), et voilà les chutes du rio Laja. Bon, ce n’est pas Iguazu, mais quand même, elles se laissent regarder.
Maintenant, passons aux choses sérieuses. Dans le secteur nord de Puerto Montt, il y a la région des lacs, avec plein de …lacs et de parcs nationaux. C’est parti mon kiki.
En premier le parc Tolhuaca. Pour y accéder, une piste de 70 bornes. Je me dis que trouver un bivouac va être du gateau. Non, c’est du pain noir. Au milieu des plantations d’arbres, tout est cloturé et la poussière blanchi tout. Je suis obligé de faire 30 km dans cet environnement pour trouver un peu d’herbe verte. J’ai retrouvé la France. Si, si, le matin, fini le ciel bleu. Une brume, une brume bretonne. Il faut attendre 11 heures pour que le soleil vienne me réchauffer les côtelettes et sécher mes godillots qui ont perdu leur poussière dans la rosée. Une bonne rosée, il n’y a que ça de vrai. Et un bon rosé aussi.
Vous l’aurez compris, ce parc n’offre pas un grand dépaysement. Il est plutôt champêtre, avec des canards qui font plouf par exemple. 3000 l’entrée et 8000 le camping (10€). Ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Mais pas besoin de dormir ici, la nature est assez vaste.
J’aperçois mes premiers araucanias, ces fameux arbres d’Araucanie, cette région oú au 19e siècle, un petit français s’est autoproclamé roi. Ces arbres, de la même famille que les séquoias, peuvent atteindre des Agecanonix des tailles XX. Mais avant tout, c’est leur physionomie qui frappe ainsi que leur ramure. Le tout est élégant.

La vue sur le volcan Tolhuaca, tout blanc vêtu, est magnifique. 
Cela me rappelle l’Equateur, sauf que ici, nous sommes à 500 m d’altitude et malgré tout, il y a de la neige. Le parc suivant, Conguillio, est d’ailleurs fermé pour cette raison et je serai obligé de rebrousser chemin, non sans avoir vu la belle Laguna Captren.

Ce soir là, je dormirai près d’un monstre (ça y est ; votre esprit tordu est déjà en train de cjhercher un nom). De temps en temps, il enlevait le haut, mais il a fallu être patient pour qu’il enlève le tout. Au coucher du soleil. Mon monstre fume. Tant qu’il ne tousse pas. En 2008, il a toussé, craché, vomi des montagnes de lave. Impressionnant de pioncer auprès d’une coulée de 10 m de haut, faite de lave dure et de scories. Quand tout cela est chaud, le spectacle doit être tout autre. Il vaut mieux prendre ses jambes à son coup.
Si mon monstre se réveille, je fais quoi au fait ?
En tout cas, il est beau ce volcan Llaima, avec ses 3125 m. Un des plus actifs du Chili.

Aujourd’hui, j’ai rencontré un jeune couple de marcheurs français. Et ils marchent, sur la piste poussiéreuse. Ils n’ont pas voulu que je les emmène. Ils sont fous ces Gaulois.
Maintenant, direction plus au sud, les lacs, en espérant que la neige ne me bloque pas dans mes pérégrinations d’un sarthois au Chili. Ou plus probablement la pluie qui est fréquente ici.