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vendredi 19 novembre 2010

Chili - Etapes de transition


Je quitte à regrets mes compagnons de voyage qui m’ont donné l’occasion de passer de bons moments ensemble. J’espère que nous nous retrouverons.
Passage de frontière Argentine et Chili, toujours avec le même souci du contrôle sanitaire. J’avais planqué un bois de cactus que le chien n’a pas flairé. Tout comme une gousse d’ail que j’avais foutu dans la trousse de Camille. C’est toujours ça que les Chiliens n’auront pas.
La descente vers la vallée est vertigineuse avec 22 lacets numérotés style Alpe d’Huez. C’est bizarre ; on ne voit pas trop de vélos dans le coin, pourtant l’altitude n’est pas énorme. Pourtant cela ferait du bien à nos accrocs de la seringue de s’essayer sur des pentes à 4000, histoire de voir scientifiquement si les effets des anabolisants sont efficaces quelque soit l’altitude.
Passage par Santiago, vite fait car conduire, lire la carte et regarder la GPS dans les grandes villes relèvent de la roulette russe. Et le centre ville m’a déçu. D’une, les monuments sont dans un ensemble urbain massif, concentré, et j’ai eu du mal a prendre le recul nécessaire au propre et au figuré pour les apprécier. Deux, avec le bruit, la circulation, tout cela n’a pas un charme fou, et le sytle neo classique n’est pas là pour donner de la fantaisie à l’ensemble.

C’est donc sans regret que je quitte cette mégalopole pour me réfugier dans les montagnes. On va bientôt m’appeler le yéti, d’autant que la neige est là.
C’est justement dans ces montagnes, près de San Jose de Maipo, que j’aurai un coup de cœur pour le lac artificiel El Yeso et les massifs qui l’entourent. Beau, Messieurs Dames.
Puis, ce sont  2 étapes de transition, 2 étapes de plat, culminant à peine à 500m, qui vont m’emmener 700 km plus au sud, dans la région des lacs.
Le paysage change du tout au tout. Fini les déserts de poussière (pas la poussière), fini les étendues arides, place à la vigne déjà, aux céréales (cela faisait longtemps), aux prairies bien vertes et à une espèce animale nouvelle, bien grasse, bien dodue, la vache. Pas le zébu (j’ai pas encore bu) tout maigre, non, la vache. 
L’exploitation forestière bat ici son plein avec des milliers d’hectares d’eucalyptus et de pins ou sapins.
On se croirait encore une fois en Normandie, mais plutôt en  Allemagne ou Suisse vu la population immigrée ici. Ce matin, dans un supermarché, les serveuses avaient le chapeau tyrolien avec le costume vert, et on trouvait plein d’articles à consonance germanique. Je me suis d’ailleurs acheté de la cerveza allemana.
Sinon, c’est pas parce qu’il n’y a rien à voir qu’on ne voit rien (je vous laisse réfléchir là-dessus…comme dirait Gustave) et j’ai un article à alimenter. Donc je visite. Messieurs Dames les touristes, arrêtez vous à Collipulli. Il y a un beau viaduc et la ville est faite de maisons en bois, à mi chemin entre la ville de western et la ville minière. Sympa. Regardez  donc la mairie du même style, avec les palmiers – et accessoirement ses fils électriques. Cool.
Un détour par Los Angeles (tu te reconnais Jean Luc- Réveille toi au lieu de pioncer dans ton plum devant ta télé – au fait merci pour le petit mot d’anniversaire. Tu préfères quoi, whisky ou bourbon ?), et voilà les chutes du rio Laja. Bon, ce n’est pas Iguazu, mais quand même, elles se laissent regarder.
Maintenant, passons aux choses sérieuses. Dans le secteur nord de Puerto Montt, il y a la région des lacs, avec plein de …lacs et de parcs nationaux. C’est parti mon kiki.
En premier le parc Tolhuaca. Pour y accéder, une piste de 70 bornes. Je me dis que trouver un bivouac va être du gateau. Non, c’est du pain noir. Au milieu des plantations d’arbres, tout est cloturé et la poussière blanchi tout. Je suis obligé de faire 30 km dans cet environnement pour trouver un peu d’herbe verte. J’ai retrouvé la France. Si, si, le matin, fini le ciel bleu. Une brume, une brume bretonne. Il faut attendre 11 heures pour que le soleil vienne me réchauffer les côtelettes et sécher mes godillots qui ont perdu leur poussière dans la rosée. Une bonne rosée, il n’y a que ça de vrai. Et un bon rosé aussi.
Vous l’aurez compris, ce parc n’offre pas un grand dépaysement. Il est plutôt champêtre, avec des canards qui font plouf par exemple. 3000 l’entrée et 8000 le camping (10€). Ils n’y vont pas avec le dos de la cuillère. Mais pas besoin de dormir ici, la nature est assez vaste.
J’aperçois mes premiers araucanias, ces fameux arbres d’Araucanie, cette région oú au 19e siècle, un petit français s’est autoproclamé roi. Ces arbres, de la même famille que les séquoias, peuvent atteindre des Agecanonix des tailles XX. Mais avant tout, c’est leur physionomie qui frappe ainsi que leur ramure. Le tout est élégant.

La vue sur le volcan Tolhuaca, tout blanc vêtu, est magnifique. 
Cela me rappelle l’Equateur, sauf que ici, nous sommes à 500 m d’altitude et malgré tout, il y a de la neige. Le parc suivant, Conguillio, est d’ailleurs fermé pour cette raison et je serai obligé de rebrousser chemin, non sans avoir vu la belle Laguna Captren.

Ce soir là, je dormirai près d’un monstre (ça y est ; votre esprit tordu est déjà en train de cjhercher un nom). De temps en temps, il enlevait le haut, mais il a fallu être patient pour qu’il enlève le tout. Au coucher du soleil. Mon monstre fume. Tant qu’il ne tousse pas. En 2008, il a toussé, craché, vomi des montagnes de lave. Impressionnant de pioncer auprès d’une coulée de 10 m de haut, faite de lave dure et de scories. Quand tout cela est chaud, le spectacle doit être tout autre. Il vaut mieux prendre ses jambes à son coup.
Si mon monstre se réveille, je fais quoi au fait ?
En tout cas, il est beau ce volcan Llaima, avec ses 3125 m. Un des plus actifs du Chili.

Aujourd’hui, j’ai rencontré un jeune couple de marcheurs français. Et ils marchent, sur la piste poussiéreuse. Ils n’ont pas voulu que je les emmène. Ils sont fous ces Gaulois.
Maintenant, direction plus au sud, les lacs, en espérant que la neige ne me bloque pas dans mes pérégrinations d’un sarthois au Chili. Ou plus probablement la pluie qui est fréquente ici.

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