Trajet Amérique du Sud


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vendredi 20 août 2010

Bogota

Nous quittons à regret nos hôtes pour nous diriger vers la capitale de la Colombie, Bogota. Dans nos esprits, ce nom fait un peur de part l’importance de la ville, mais aussi et surtout par la réputation de ville « dangereuse ». Et puis, il y a un petit pincement au cœur, car c’est ici que Annie et Camille vons s’envoler pour l’Europe et me laisser seul avec ma destinée.
Sur la route, nous faisons un peu de tourisme avec cette halte au pont de Boyaca, lieu historique puisque c’est ici que s’est jouée la dernière bataille pour l’indépendance de la Colombie.

Nous rentrons dans la ville le samedi d’un grand week end. Il devrait y avoir moins de monde dans les rues. Il y en a en effet moins, mais suffisamment pour créer des bouchons. Cette ville est infernale pour la conduite. La numérotation des rues y est déjà pour quelque chose. Les travaux ensuite. Le GPS m’indique la route pour l’hôtel, mais, souvent, il ne sait plus où donner de la tête car il y a des travaux partout qui nous obligent à dévier.
Nous arrivons néanmoins sans encombre à l’hôtel Platypus, hôtel de backpackers. Mais il a un parking, et cela peu de monde le sait. Merci les Mattons. Bon, ceci dit, ce n’est pas le parking de l’hotel Oberland de la Paz, c’est peu romantique, plutôt glauque, mais bon, il est impératif de protéger la voiture et c’est toujours plus agréable que de dormir dans un parking public. Prix 5000 la nuit, soit 2€ i nous ne prenons pas de douche à l’hotel. C’est donné.

Le lendemain, nous visitons le centre historique. Il se résume à la grande place Bolivar, avec le Capitole, la cathédrale, la Mairie et le Palais de justice, puis les organes du pouvoir, Palais présidentiel dit de Nariño, Sénat et Chambre. Aux alentours des petites artères aux maisons colorées, des églises, et le tour est fait.
Notons que le week end, la carrera 7 est fermée à la circulation et ouverte aux vélos seulement.


Après tout ce qu’on nous a dit, nous sommes sur nos gardes. L’ambiance est bon enfant, avec de nombreux vendeurs de rue, des artistes de rue, et des mendiants ou pauvres en général. Un peu plus que dans les autres villes. Ils quémandent, mais sont corrects. On sent qu’il y de la pauvreté dans cette ville.
En gros, elle est coupée en 2 ; la partie nord, riche, qui va de la calle (rue) 0 à perpette. Et puis les calles sud, où sont les pauvres. Là, il ne faut pas y aller, cela peut être dangereux, voire très dangereux. Passé une certaine limite, les taxis n’y vont plus. C’est le domaine du non droit, des trafics en tous genres, des crimes et la police n’y peut apparemment pas grand-chose. Le domaine est trop vaste pour être contrôlé me dit un chauffeur de taxi.
Cette partie sud s’est trouvée gonflée par l’arrivée massive des « déplacés », ces gens qui ont fui la guerre civile, aussi bien les FARC que les para-militaires. Arrivés ici, pas de travail, pas de logement, et c’est l’engrenage.


Revenons à nos visites. Après le centre, la musée de l’or. Des milliers d’objets en métal précieux de l’histoire pré-colombienne. Fabuleux. Quelle richesse. On pourrait y passer des heures (nous y avons passé des heures).Puis le lendemain, la Casa de la moneda (musée de la monnaie9 et le musée Botero dédié au peintre éponyme. Super aussi. Intéressant de voir les machines utilisées pour frapper la monnaie. Et puis nous avons découvert ce peintre colombien au style bien particulier. Personnellement, j’aime bien, que ce soit peinture ou sculpture.

Et puis arrive le jour J, le grand départ, la séparation. L’aéroport El Dorado est loin ; trois quarts d’heure de taxi. Formalités. Tiens, pas de taxe de sortie pour les séjours de moins de 60 jours. On n’a pas compris pourquoi, mais c’est ainsi.
La séparation est dure, pour tout le monde. Camille est contente de rentrer, mais triste de laisser son Papa. Et son papa est triste de la laisser partir.
C’est la première fois que je me retrouve seul à voyager. Je suis dans l’inconnu et ne sait pas comment cela va se passer. Dans un premier temps, et après avoir passé une annonce sur un forum de voyageurs, je rencontre fin du mois dans le nord du pays un jeune français pour faire un bout de chemin ensemble. A deux c’est mieux, c’est moins triste, Si l’on s’entend bien, cela devrait être sympa. Ensuite on verra. Si la vie de voyageur solitaire me déplait, je rentrerai, en trouvant le bon endroit pour laisser la voiture car nous sommes en général limités en temps par la douane qui ne nous laisse que 3 mois. Sauf argentine 240 jours et Uruguay 1 an. Mais il faut retourner là-bas. On verra.
Annie et Camille rentrées saines et sauves. Pour l’anecdote, je discutais l’avant-veille au soir avec les français qui se trouvaient quelques heures plus tard dans l’avion qui s’est coupé en trois à l’atterrissage de San Andres, ile colombienne au nord. On dit que cela n’arrive qu’aux autres, mais nous avions alors cela en tête.
En attendant l’arrivée du colis d’Annie avec une courroie de distribution (introuvable ici tout comme en Bolivie car il n’y a pas de 6 cylindres diesel comme le notre; Il n’y a que des essences, donc pas de courroie et cette pièce est vitale pour le moteur), je me fais un nouveau musée, le musée nacional. Le thème est l’histoire de la Colombie à travers différents objets et œuvres d’art de toutes sortes. Pour un étranger qui ne connait pas l’histoire du pays, c’est hard. Et il y a moins de visuel que dans les précédents musées. Un peu sur ma faim.
Puis, une rencontre (une de plus) avec un Colombien . Nous avons parlé de l’état économique et social de la Colombie. Du système de « strates » au nombre de 6. Un peu comme les castes en Inde. Vous naissez dans une caste et vous y restez. Lui, avec son boulot de comptable, il a pu s’acheter une maison, une voiture et un vélo. Il est dans la strate 3. Tout en haut, les riches, qui possèdent tout, qui font la pluie et le beau temps.
Ce qui est intéressant, c’est que ce système de strate est dans la culture du pays. Dire qu’il n’est pas contesté serait faux, mais il est néanmoins largement admis par beaucoup.
Je dois être dans le nord du pays pour le 29 et retrouver mon coéquipier. Il y a plus de 1000 km. La Colombie est 2 fois plus grande que la France.

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