Trajet Amérique du Sud


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vendredi 30 juillet 2010

Equateur


7e tampon différent sur notre passeport depuis notre arrivée sur le continent sud américain, l’Equateur, petit pays, ne sera pour l’instant qu’un passage obligé pour aller en Colombie. Nous le traverserons du sud au nord, un petit millier de kilomètres.

Dès la frontière à Macara, le paysage est montagneux, tropical, avec des nids de poules sur la Panaméricaine. Sur la route, peu de voitures. Ici, peut-être plus qu’ailleurs,  il n’y a pas ou peu de classe moyenne. Les riches roulent avec des pick-up récents, les autres n’ont pas de voitures. Ce sont les collectivos les rois de la route. Au Pérou, c’était la même chose, avec encore moins de voitures nous semble-t-il.
Idem au niveau des maisons. Il y a des masures en terre…et de très belles maisons hyper protégées avec des barbelés ou des fils électriques !! Vive le ghetto de riche.
Nous choisissons la route « directe » mais qui  fait quand même pas loin de 1000 km pour rejoindre le nord du pays. La moyenne n’est jamais très élevée et cela nous prendra du temps, 5 jours. Cette route est la route des volcans, celle qui passe au pied des nombreux volcans que compte ce pays, dont de nombreux actifs, voire très dangereux. Espérons que le Tungurahua en éruption depuis 1999, le Cotopaxi (5897 m) ou le Chimborazo (6310 m et plus haut sommet) ne vont pas péter à notre passage. Quel spectacle en perspective. Durée de vie maxi : 15 mn avant qu’une coulée de lave et de boue n’ensevelisse tout sous son passage.

Cette route est un peu décevante car très fréquentée ( c’est un euphémisme) et l’attention étant permanente, difficile d’apprécier. Par ailleurs, les paysages ne sont pas escarpés ; à 36oo m, on se croirait en Normandie. On fait mieux comme dépaysement.
En plus, il faut que le temps soit de la partie. Ici, c’est un peu comme en Scandinavie. Si le temps qu’il fait ne te plait pas, attend 2 minutes. Cela change tout le temps, avec beaucoup d’humidité et donc de pluie. Il y a de la végétation ici, donc il pleut. Fini les ciels bleus azurs de l’Alti Plano ; il fait plus chaud (pas trop tout de même), et il pleut.
Donc, pour apercevoir ces majestueux sommets aux neiges éternelles, il nous faudra une éclaircie, donc de la chance. Au sud de Quito, nous ne verrons rien du tout. Aucun des volcans ne se laissera apercevoir, caché sous sa masse nuageuse grise. Pourtant, nous aurions bien aimé apercevoir le Tungurahua crachant et fumant car certaines routes barrées sont le signe d’une activité réelle.
Par contre, au nord de la capitale, le climat change et devient chaud et sec. Eh oui ; nous sommes à nouveau avec la tête en haut, à savoir dans l’hémisphère nord et c’est l’été. En fait, je ne pense pas que ce soit cela qui occasionne un changement de climat, mais plutôt la configuration des lieux. En tout cas, nous verrons au lointain un cône enneigé émerger des nuages. Magnifique.

Pour en finir avec l’activité volcanique, les villages sont parsemés ici et là de pancartes indicatives des mesures à suivre en cas d’évacuation. Par contre, quand on voit « zone de sécurité » à 500 m des zones à évacuer, on est en droit de se poser quelques questions !!

Revenons à notre parcours. Sur cette Panaméricaine, nous faisons une halte dans la petite ville de Loja, bien calme et sympa, puis celle de Cuenca avec un centre historique superbe, avec des églises et de nombreuses maisons coloniales bien restaurées.


Les femmes ont ici un costume traditionnel, toujours différent.  Nous découvrons le chapeau Panama très élégant, surtout lorsqu’il est recouvert d’un plastique pour le protéger de la pluie. A Saraguro, elles sont toutes de noir vêtues . Remarquez certains anachronismes.


Ah ! Singularité. Les hommes ont les cheveux longs, comme les femmes, avec des nattes. De dos, gare à la méprise messieurs les Dom Juan !

Au marché central de Cuenca, nous nous faisons un petit plaisir culinaire avec un cochon grillé à souhait. Fameux hein ! 

Nous y découvrons parallèlement  un nouveau métier avec un avenir très prometteur : promeneur de chèvres. Métier d’avenir ?



Nous passons à Quito, sur la Panaméricaine qui surplombe et coupe en 2 la ville. 7 km de large maxi sur 30 de long. Nous ne nous sentons pas de force à rentrer dans cette fourmillère. Bien sur, à Quito comme dans toutes les capitales, il y a une concentration de richesses…et de misère aussi. En ce qui nous concerne, nous ne ferons que passer par un centre commercial ultra moderne. Ce qui est intéressant, c’est la configuration des lieux, un peu comme la Paz. Nous sommes à plus de 3000 m et l’urbanisation occupe tout ce qui peut être occupé, sur des pentes incroyables.

Puis, direction le nord, avec de fréquents changements climatiques. Comme je vous le disais précédemment, sec d’abord, puis humide ensuite. On se croirait en Suisse ou en Normandie avec des prés  en herbe et plein de vaches. Spécialité du coin, un fromage type mozzarella (pas mauvais) et des pâtisseries du nom  de biscocho. On est obligé de mettre une tapette à souris pour pas que Camille y mette les mains.
 Dans cet environnement , la recherche de bivouac est impossible, puis les grosses villes s’enchainent et nous nous retrouvons en pleine nuit sans coin où se poser. Le hasard nous emmènera sur une piste où nous ferons la connaissance d’un couple de petits vieux super gentils qui nous offrirons le matin une tasse de lait de la ferme et une papaye pour la route.
C’est la première fois que nous sommes invités dans une famille en Equateur, modeste de surcroit, mais ô combien généreuse. Ils vivent dans une maison en terre, avec une cuisine au feu de bois, un four à pain traditionnel. Un filet sépare le toit de l’habitation, Pour tout mobilier, il y a une table, des chaises et un frigo. A la retraite, ils vivent de leur production de fruits et légumes, de quelques vaches et chèvres. Leur fille et gendre travaillent à la ferme voisine, une immense entreprise d’élevage de poulets, pour 240$ par mois. Une misère, avec 3 enfants à élever.
Ils nous parlent de leur ancienne monnaie, le ·sucre » qui prévalait jusqu’en 2000 pour être remplacé par le dollar US . Lors de ce changement de monnaie, il y a eu une dévaluation brutale et ces pauvres gens y ont perdu énormément en pouvoir d’achat.
On n’observe même pas de regret, de révolte, ni de résignation d’ailleurs dans leurs propos. Ils subissent, constatent, impuissants à ce qu’on leur impose.  Ainsi vont les choses.
On aborde aussi le sujet des origines. Ce sont des métis, et non des indigènes, et ils le disent bien. Racisme ? Nous ne saurions le dire. Il faut dire que dans cette partie nord de l’Equateur, nous voyons de plus en plus une population noire, sans doute descendante des anciens esclaves.
Ce fut très instructif pour nous et nous avons énormément apprécié leur gentillesse et leur bonne humeur.
Encore une grosse centaine de km, et nous nous trouvons à Tulcan, à la frontière colombienne. Grosse frontière puisque unique lieu de passage terrestre entre les 2 pays, mais tout s’est bien et rapidement passé. Pas de fouille de la voiture, pas de fouille corporelle pour les dames (dixit le routard !!). Pas de contrôle sanitaire, nada, Efficacité, gentillesse et sourire, surtout du côté colombien.
C’est parti pour une destination qui peut faire peur, mais tous les voyageurs individuels rencontrés ont été enthousiastes. Qui vivra verra. Nous souhaitons confirmer leurs dires. 


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