LA RESERVE DES ELEPHANTS DE GOURMA
Venir en Afrique sans voir d’animaux sauvages, ce n’est pas tout à fait voir l’Afrique. Nous avons vu les hippos, nous voulons voir les éléphants.
Nous glanons des renseignements un peu partout et nous trouvons les bonnes adresses et les bonnes personnes, à savoir les gens qui gèrent la réserve.
Il faut se rendre à In Adiatafen, petit village touarègue, perdu au milieu de la brousse. Nous y sommes, mais toujours pas d’éléphants en vue. Nous nous rendons vite compte que nous ne les verrons pas seuls car le troupeau n’est pas là à se pavaner dans la savane pour se faire photographier par les touristes. Les animaux sont en groupes épars, plus ou moins importants et se nourrissent des épineux qui leur offrent une excellente cachette.
Nous prenons les services d’un pisteur, Chitta pour 10 000 CFA par jour ( + 5000 CFA chacun de taxe touristique par jour) tel 00 223 74 75 34 19. C’est la traque. Observation des traces, des crottes, des arbres broutés, prise de renseignements aux bergers du coin. C’est très difficile, et nous ne savons pas si nous en verrons.
Si Chitta n'est pas disponible, demandez Mohamed OFEN, un autre touareg super intéressant, le maitre de Chitta au 00 223 76 35 38 04.
Finalement, Chitta est un passionné, et ses clients ne reculent pas devant les difficultés (se coucher dans le cram cram, courir pendant 2 km, grimper aux arbres, aux termitières) et cela le motive.
Nous aurons 4 coups de cœur. Le 1er, dans la forêt, des silhouettes massives à quelques dizaines de mètres. La vue n’est pas bien dégagée, mais leur présence est immense. Les bois craquent, nous entendons leur respiration. L’exercice est risqué car ils sont agressifs et les femelles ont des petits.
2e coup de cœur ; une horde de plusieurs dizaines d’individus, petits et grands, se dirigeant à la tombée de la nuit vers la mare pour s’abreuver. Extraordinaire. Dommage du peu de lumière et les photos seront floues.
3e coup de cœur ; à la mare proprement dite par une nuit sans lune où nous bivouaquerons. A 80 m du campement, le clapotis des éléphants dans l’eau, pareils à de gros canards, leurs barrissements, leurs courses folles. Pas d’image mais du son. Ambiance garantie. Camille a dormi dans le toy, mince protection.
4e coup de cœur ; un groupe en lisière de forêt, avec une vue extraordinaire. De belles photos et une frousse terrible ; un mâle chargeant…une femelle, mais encore fallait il le savoir. Le pisteur s’est barré et votre serviteur a pris le coït du siècle !! Impressionnant !!
Si vous voulez faire rire un éléphant, dites lui à l’oreille que la votre est plus grosse que la sienne, et il partira dans un de ces fous rires.
Un peu moins drole; nous avons appris à notre retour à Douenza, ville arrière de la réserve, qu'une touriste française s'est faite tuée par un éléphant; ils ne l'ont pas vu venir à travers les broussailles, et même s'ils l'avaient vu venir, que faire quand cette bébête charge?
1 commentaire:
coucou à vous trois!!!
JOYEUX NOEL...ensoleillé..
loin de notre grisaille..
MERCI pour tous vos récits
BON RETABLISSEMENT A DIDIER!!
MEILLEURS VOEUX POUR 2009
ET BONNE ROUTE!!!
jacqueline LEGUY HATON
Enregistrer un commentaire