Djenné
Nous décidons de rejoindre Djenne par la piste qui longe le fleuve Niger, chose que nous n’avions pu réaliser il y a 2 ans cause saison des pluies.
La piste ne présente pas de difficulté ; elle est en latérite et le spectacle est sublime le long d’un fleuve Niger qui affiche son immensité. Nous ne savons pas exactement quelle largeur il fait, mais c’est large.
Nous avons fait le bon choix. Les gens n’ont pas l’habitude de voir des touristes et les contacts sont chaleureux.
Puis la latérite disparait au profit d’un dédale de petites pistes plus ou moins tracées et il faut se diriger au cap pour rejoindre Diorro et Say.
Nous assistons au battage du mil avec des fléaux comme chez nous au siècle précédent. Dépaysement garanti. Des jeunes femmes regardent notre bouteille de gaz avec un regard ébahi; elles n'ont jamais vu de réchaud!! C'est une vieille qui leur explique la finalité de l'objet. Incroyable non!!
A Djenné, nous retrouvons nos amis Danièle et Jean Claude qui, avec leur Mercedes 308, en montrerait beaucoup à nombre de possesseurs de 4X4 rutilants. On peut dire que ce sont des baroudeurs; ils ressemblent en certains points à un couple de l'Oise...
L’accueil à Djenné est conforme à ce que nous connaissions déjà, à savoir, à peine arrêtés, nous sommes assaillis par des guides et faux guides. Jacques voit le changement entre venir ici seul ou accompagné par un guide qui protège de tout, même de la vraie rencontre !!
Et que dire du marché de Djenné, vanté par tous les guides touristiques ? C’est fade, triste ; il n’y a rien. Ca ne vaut pas le souks de Sevare ou de Boni, hauts en couleur, en chaleur humaine, débordants de victuailles, d’odeurs, mais personne n’y va parce qu’il n’y a pas d’infrastructure pour accueillir ces chers toubabs.
Voilà pour notre coup de gueule. Ah non. La mosquée de Djenné. Allez donc voir dans les petits villages environnants les magnifiques mosquées du même style, certes plus petites, mais au combien magnifiques et coquettes. Touristes, surtout, n’y allez pas !! Continuez à vous faire trimbaler à Djenné que nous soyons tranquilles pour savourer ces endroits délicieux.
Nous faisons un bout de chemin avec nos amis de rencontre. Nous achetons une chèvre que nous faisons tuer et découper 15 000 CFA. Et vive les bivouacs de rêve au pied des baobabs.
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