Trajet Amérique du Sud


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Nous envoyer un SMS: le plaisir d'offrir et de recevoir

Sur le site http://messaging.iridium.com/ vous avez la possibilité de nous envoyer un SMS gratuit (n'oubliez pas de vous identifier à la fin du message).Quel plaisir pour nous de recevoir un message d'amitié au fin fond de la brousse!
Pour cela, il suffit d'aller sur le site ci-dessus et de compléter avec notre numéro IRIDIUM (+8816) 32534201

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jeudi 27 septembre 2007

Journal

10 09 2007

Nous quittons notre plage du lac Kapshaghai après 3 jours de farniente, direction la montagne, via Almaty et ses embouteillages.

Tout d'abord emplettes. Le long de la route, des vendeurs de légumes. Un melon, 2 kg de tomates, 1 kg d'oignons, autant daubergines, cornichons et poivrons: 520 t. Nous ne nous sommes pas ruinés.

Ensuite, voir le graissage des cardans. Arrêt dans des gargottes à l'enseigne ZAMENA MASLO, changement d'huile littéralement parlant. Ils font les vidanges mais pas les cardans. On se demande si tous les 4x4 qui roulent ici entretiennent leur transmission.

Le temps passe, nous ne trouvons pas. Comme nous avons rendez-vous à midi avec Kanat, nous décidons d'aller au cybercafé qu'il nous a indiqué.

C'est un bistrot chicos pour la haute d'Almaty, avec des hommes d'affaires, des jeunes qui semblent aisés. 3 paninis, 2 bouteillettes d'eau 2800 t et tentative de connexion wifi. Impossible de se connecter alors qu'à côté d'autres jeunes surfent ou skypent. Finalement, nous y arrivons, mettons à jour le blog, discutons un peu avec les gars qui doivent partir. Quand ils revienent, plus de connexion; merde et re merde.

Un voisin nous indique la meilleure connexion d'Almaty, le café Ex libris au carrefour de Abay et de Zheltokran pour ceux que ça interesse; j'ai aussi le point Gps.

Super grande salle, et ue connexion rapide. Skype avec Antoine, Martine, tel en France pour proroger l'abonnement du tel Iridium, Cout d'un appel vers fixe: 0,017€ et 0,17€ la mn vers un portable. Pas mal pour appeler du Kazakhstan.

Kanat est en retard; nous l'appelons...au Kazakhstan. 0,25€ la mn! Communication claire. Il attendait notre appel et arrive dans 10 mn.

Il est présent comme promis. Plutot que de faire mettre de la graisse aux cardans, nous décidons d'acheter un graisseur pour être autonomes. Kanat nous emmène avec son Suzuki volant à droite dans le quartier des vendeurs pour auto. Trouver de la graisse et de l'huile ne pose pas de problème. 800 t une cartouche de graisse Total. Par contre, trouver un graisseur relève de la course au trésor. Nous faisons une bonne dizaine de magasins plus ou moins grands. Rien. Je commençais à douter. Puis, miracle, un graisseur d'importation: 4600 t, prix européen.

Finalement, je me demande s'ils ne dévissent pas les petits graisseurs des cardans et enfournent la graisse à la mimine?

Il nous faut retraverser la ville vers le nord pour aller à la montagne, Avec mon guide, je m'initie à la conduite kazakh. Il faut faire comme à Nouakchott ou Bamako; tu baisses les vitres, et tes bras te servent de clignotants. C'est efficace.

Kanat nous emmène à la dernière bifurcation vers un lac de montagne. " Péage " de 200 t par personne! Puis c'est de la piste. C'est relativement long. Kanat, qui avait demandé 1,30 h à son patron, explose les compteurs, mais nous sommes au K. Photo souvenir, remerciements, nous serions bien restés plus longtemps avec lui. Ainsi vont les rencontres.

Une dizaine de km de piste. Nous passerons de 1000 à 2600 m d'altitude. Pour la première fois, nous mettons les courtes. La température passe de 33 degrés à beaucoup moins.

Finalement, nous serons récompensés par un bivouac surplombant un lac de retenue hydro-électrique Bolshoe Almatinskoe, alimenté par la fonte des glaciers et des neiges éternelles qui nous entourent. Le paysage est magnifique. Enfin!

Dommage que, comme partout en Russie ou au K, qu'il n'y ait aucune conscience écologique et que les gens laissent leurs détritus sur place. Tant qu'il n'y aura pas de volonté politique sur ce sujet, rien ne changera.

Nous avons le soleil couchant, j'ai au moment où j'écris ces lignes le solil levant qui caresse notre tente et y réchauffe l'atmosphère; il n'a pas fait chaud cette nuit. Annie en sait quelque chose, car elle a du mettre ses fesses à l'air une dizaine de fois dans la nuit!

Nous sommes sur un promontoire accessible par une pente très raide. Il ne faut pas laisser la voiture ici, car s'il pleut, la rampe de terre se transformera en patinoire pour très longtemps.

11 09 2007

Annie n'est pas en forme; plus de forces. Elle mange un peu malgré tout.

Mon achat d'hier est de bonne qualité; le graissage est fait. Une petite fuite de Go; quelques tours de clef et ça devrait coller. Temps magnifique, mais on sent la fraicheur due à l'altitude.

13 09 2007

Notre semaine de repos se termine. Les journées sont fatiguantes, vous ne pouvez imaginer. Adieu hauts sommets, retour à la ville.

Nous commençons à connaitre Almaty comme notre poche. Au consulat d'Ouzbekistan, nous faisons d'abord la connaissance d'un brésilo-japonais. Retraité, il parcourt le monde. Puis, nous rencontrons Rosemary et Antony, un couple d'Australiens de Melbourne. Ils ont expédié leur Land Rover en Corée du sud, puis re-bateau jusqu'à Vladivostock, puis route. Nous apprécions cette rencontre avec des gens qui vivent comme nous, se couchent avec le soleil à 19 h 30, ont la préoccupation du bivouac quotidien, des routes défoncées, des casses mécaniques, des visas, des rencontres. Nous échangeons longuement nos vécus, nos expériences et bien sur nos adresses. Leur voyage se terminera peut-être en France, alors nous aurons l'occasion de nous revoir. En tout cas, nous sommes attendus en Australie.

C'est ça la magie des rencontres entre voyageurs; quand le courant passe, et on le voit rapidement, on se rapproche très vite alors qu'une heure avant on ne se connaissait pas.

Nous récupérons nos 2 visas ouzbek contre 75$ chacun. C'est le plus cher. On file à Tashkent, et lundi, nous irons au Consulat iranien pour récupérer notre visa demandé à Moscou, en espérant qu'il n'y ai pas eu de grain de sable dans la mécanique. Puis au tour du Turkmen, et ce sera tout concernant la paperasse.

Ce soir bivouac dans la steppe, - ça faisait longtemps - au pied des montagnes. Nous avons discuté avec le paysan du coin; beware, Il y a ds loups, hooouuuu!

14 09 2007

2 mois que nous sommes partis. Nous vivons bien notre nouvelle vie; ce ne sont plus des vacances, mais une vie à part entière, avec ses tâches, ses occupations. C'est une vie de nomade.

Nous continuons notre route vers l'Ouzbekistan. Un bel asphalte, une ligne droite, mais une limitation de vitesse à 50 pour nous protéger d'une forte pente, mais pas de la connerie. Annie me previent; il pourrait y avoir des Felagas. Je passe outre. Elle avait raison; je freine. Pris à 69 - je ne savais pas que c'était répréhensible - preuve à l'appui. Le sous poulet chef me montre la caméra couleur des frères Lumière. La voiture est dessus, avec une autre, et le chiffre 69. Passeports. On donne les photocopies. On nous montre le barême officiel de l'infraction; un dépassement entre 10 et 20 km, c'est 2184 t. Ça va; nous sommes prêts à payer; on demande un reçu. Niet. On insiste. Le sur poulet chef commence à remplir le 3e feuillet carbone du formulaire. Il nous prend vraiment pour des têtes de noeud. A notre tour de dire niet. Il demande les passeports originaux. Je ne cède pas. Le permis original. Niet. Il trouve comme prétexte qu'il est traduit en russe. Niet. Et comme on reste calme, les mains dans les poches, sans être pressé, que peut il faire? Nous garder? Il nous rend les photocops et ciao. Ce n'est pas avec nous que tu ves t'engraisser.

Le temps que nous y étions, nous avons vu d'autres conducteurs arrêtés, mais peu de reçus. Sale système, sale gangraine, que chacun entretient de sa contribution.

Achats de légumes le long de la route. C'est dingue. Quand on a dit aux femmes que nous étions français, c'était comme si elles voyaient Joseph, Marie et Jesus en chair et en os. Elles rigolaient comme des folles. En guise de cadeau, gratuit les poivrons que nous ne demandions pas. Et pour le reste, 1 kg d'aubergines pour 50 t, c'est fou. Idem pour 3 kg de tomates. En rentrant, quand on fera les courses, ça nous fera drôle.

Annie ne va toujours pas bien. Ce soir, on commence le traitement anti amibiase que nous avions au Mali. Il faut qu'en quelques jours la situation redevienne normale.

Ce soir, séance bricolage; le frigo se fait la malle de son support. Vive le couteau suisse; ma b. et mon couteau, c'est bien connu.

Bivouac à faible altitude. Néanmoins, il fait frais, voire froid. L'hiver arriverait-il gentiment? Il nous faut gagner l'Iran sous 2 à 3 semaines pour éviter de se faire prendre par le climat.

15 09 2007

Nous arrivons à 15 h 30 à la douane kazakh; nous ne quittrons la douane ouzbek que 4 h plus tard. C'est plus facile de rentrer au K que d'en sortir. On se fait prendre en photo. La voiture est fouillée. J'ai vu l'heure où ils allaient me demander de sortir tout de la bagnole, chaque boite de conserve, chaque petit carton. Mais non.

Désinfection de la voiture. On paie, à contre coeur mais avec reçu. Comme ça, au moins, les microbes ne passeront pas. Quelle mascarade. Enfin, je me la ferme parce que si un jour on va en Australie, ce sera la même chose mais pas le même prix.

A la douane ouzbek, ça e se passe pas trop mal, ce qui fait dire à Annie que la première impression est plutot bonne. Le chef, jeune, parle anglais. Il ne reste PLUS que la vérification de la voiture. Les 2 connards, de mèche, chargés de cette besogne, veulent tout voir. On nous demande si on a des stupéfiants, une arme; pour être sur, il demande à Camille qu'il avait amadouée. Des fois que la vérité sortirait de la bouche des enfants! On me demande si je vois un inconvénient à ce qu'un chien renifle la voiture. Non, et je me suis dit qu'après on serait tranquille. Et bien non. Ils ont tout fouillé les places avant de la voiture, le vide poche avant et central; il y avait mes vieilles chaussettes. Tant mieux. Une lampe de poche à led les intrigue; ça ressemble à s'y méprendre au canon d'un révolver, il faut dire. J'ai vu l'heure où ils allaient faire analyser les médocs anti chiace que nous prenons.

Par contre, ils sont trop cons piur ouvrir le frigo, le coffre de Camille. Mais non! Un flingue se met devant, comme dans les films.

Apparemment, on - je -dois avoir une gueule de terroriste. Je n'aurais pas du me faire tondre 2 jours avant. Et heureusement que je me suis rasé la barbe, sinon je ne pourrais vous écrire ces lignes.

Avec tout ça, il a presque fallu chercher un bivouac de nuit.

16 09 2007

Nous allons à Tashkent. C'est infernal; des controles policiers incessants, toujours avec des mecs à l'intellec hyper développé, qui n'ont jamais vu un passeport d'étranger des Terre de l'Ouest, qui ne savent pas qu'en faire. A force, ça m'hérisse le poil, surtout après ce qui s'est passé hier. Je commence à gueuler. Annie me dit de rester dans la bagnole et de la fermer. Je ne les supporte plus. Qui a dit que la Russie était difficile? Nous avons encore une fois mangé notre pain blanc en premier. Et dans la vallée du Fergana, fief d'un terrorisme latent, qu'est ce que ça va être? Un flic sur la galerie. Remarquez, cela vaudrait mieux.

Ce matin, à un controle de police, un civil s'amène pour nous soutirer 300 s - une babiole - de taxe écologique, avec reçu. Je commence à dire niet; Annie me dit de ne pas faire chier pour si peu. Mais j'ai des principes. Finalement, il retourne sur ses pas. Fransuze te dit connard.

Bref. On va arrêter les histoires de flic sinon...

On veut trouver l'ambassade d'Iran pour y aller demain lundi. On tombe sur un cyber espace, pas des plus rapides, et impossible de se connecter avec notre micro. Donc pas de skype. Le patron nous imprime un plan pour aller à l'ambassade. Sympa. Et offre un bouquetto de basilic à Annie.

On s'offre des brochettes au bouiboui d'à côté. On nous d.nne la meilleure table, les plus belles chaises. Le patron est aux petits soins. 600 la brochette, 300 le pain excellent, 300 le coca. Faites le compte: 1€ = 1736 sum. Même pas 3€ à 3!

Tiens, concernant le change, le plus gros billet est de 1000 sum; nous nous promenons avec des liasses.

On n'a pas encore vu le prix du Go.

En ce dimanche, peu de circulation; de grandes et larges avenues, des immeubles d'un luxe ostentatoire, mais on retrouve vite la réalité. A notre bivouac, un brave paysan, tout seul dans son champ avec sa houe! Il a le moral.

17 09 2007

Lever 6h 30. Il est plus agréble de rouler à Tashkent qu'à Almaty. La ville plait bien à Annie. A 9 h, nous sommes au consulat iranien N 41 19,047 E 69 18.900 ouvert de 9 à 15h30. Notre demande faite à Moscou a t elle porté ses fruits?

La réponse est que ce n'est pas la procédure habituelle. Ca commence mal. J'explique au Consul, très sympa, que beaucoup de voyageurs font la même chose à Paris pour prendre le visa à Erzurum ou Ankara. Ceci pour laisser le temps à l''Administration d'avoir l'autorisation d'entrée et son numéro. Il appelle Moscou, qui lui envoie en fax l'accord. Pour des raisons que j'ignore, il ne peut nous délivrer le visa illico, mais le lendemain. Génial. Prix 83$ le visa. Pas donné quand même. Mais pas de lettre d'invitation bien qu'il ait évoqué plusieurs fois le sujet, mais ce n'est plus nécessaire pour les français.

Nous mangeons, toujours à un tarif imbattable, et achetos une cote de boeuf, 5400 s le kg, soit 3€! Nous rêvons à des prix comme ceux-ci en France.

Recherche du consulat du Turkmenistan, en fait niché dans une ruelle très calme, à l'écart du centre ville, avec d'autres ambassades ou consulats; N 41 17,382 E 69 16,056. Ouvert de 11 h à 13 h. Nous reviendrons demain si nous avons le visa iranien à l'heure. Ensuite, nous irons dans la vallée du Fergana, le temps que les scribes turkmenes rédigent notre visa; il leur faut une dizaine de jours. Un jour pour mettre de l'encre dans le stylo, un jour pour...

Prix du pain: 300 s. Raisin 500 s le kg.

19 09 2007

Nous quittons Tashkent pour la vallée du Fergana. L'Ouzbekistan est très agricole. Et il n'y a pas de civilisation de loisirs comme en Russie ou, dans une moindre mesure, au Kazakhstan. Les gens travaillent; les gamins gardent les bêtes dès leur plus jeune âge; ils sont loin de tous aller à l'école. C'est comme ça qu'on fabrique une population d'analphabètes, peu enclins à évoluer, et donc peu revendicatrice. Sinon, le métier de Président serait trop dur et le salaire pas assez élevé pour la tâche.

Pour aller dans la vallée, nous passons par de belles gorges et un col à 2267 m. C'est une quasi enclave gardée par des militaires dans des miradors. Pas de répit pour la contestation.

Bizarrement, les controles sont moins chiants qu'en ville. Au premier, on nous a "relaché" quand ils ont vu que nous étions français. "Goodbye Mousieur!" Au 2e, enregistrement des passeports avec un "civil" qui parlait parfaitement français. Très compréhensif.

Nous voyons nos premiers champs de coton. A part ça, rien à voir. Une poussière type farine. Infernal. Le ciel en est tout jaune...plus les fumées des quelques usines ou centrales.

Cela fait quasiment un mois que nous n'avons rien vu de flatteur à l'oeil; vivement Samarcande. On espère. C'est vraiment rébarbatif d'attendre pour un visa.

Quand nous aurons le turkmène, nous serons libres. Nous attendons beaucoup de notre visite en Iran, en espérant que la récente politique étrangère de la France ne nous crée pas quelque inimitié.

En tous cas fistons, ne vous tracassez pas. Si le climat est tendu, nous filerons rapidement vers la Turquie, en essayant d'éviter les heurts avec le PKK, Sale monde.

En fait, il ne faudrait ps regarder les infos, mais en poirotant au consulat d'Iran, nous regardions la chaine officielle iranienne. Vous imaginez les news. Mais quel con ce Kouchner!

Bivouac sur les rives du Syr Daria. Assez large, mais déjà ponctionné; accès imposible; rives abruptes, courant, remous. Ce n'est pas le Gange, mais son aspect nest guère enthousiasmant; il charrie des vaches crevées! Bivouac pas toujours tranquille; la vallée du Fergana est densément peuplée, et on en voit défiler des troupeaux. Mais les jeunes bergers ne sont pas du tout collants comme en Afrique. Tentative de dialogue, mais aucun ne parle un mot d'anglais.

Hier soir, une famille rencontrée sur un chemin nous a offert l'hospitalité dans les collines environnantes, et une pastèque. Mais 2 autres cocos sont venus et, après l'accueil d'usage, la conversation arrive vite sur "denge" - monnaie - et dollar. Ce n'est pas sain. Autant en Russie et K. ils se moquaient de notre bagnole, autant là elle apparait comme un engin de richard. Faut dire que leur parc est obsolète, et aussi composé de Daewoo Matiz ou Damas produites localement. Ce n'est pas la même taille. Cela n'empêche pas de voir une BMW 750i!

20 09 2007

Nous nous arrêtons pour voir travailler des ramasseuses de coton. Rien que de s'arrêter les met dans tous leurs états. On se fraye un chemin à travers les arbustes. Quand nous arrivons, elles s'arrêtent de bosser. Nous sommes l'attraction. Il faut leur faire signe afin d'observer les gestes et la manière de faire.

Nous allons à Margiland pour visiter une fabrique de soie. On nous ouvre le portail, nous souhaite la bienvenue et on nous invite dans la boutique. Normal, la visite est gratuite. Nous achetons 2 foulards en soie 10$ pièce; ils serviront en Iran. Il y a 2 guides anglophones et un germanophone dans la fabrique, privée depuis les années 2000. Ce matin, il y a eu une dizaine de groupes. Pas mal comme méthode pour attirer le client.

Nous y rencontrons un couple d'Israeliens avec leur guide; et un artiste suisse venu au festival de Tashkent début octobre.

Visite très intéressante. Nous voyons le processus depuis le cocon étuvé, donc avec le ver mort à l'intérieur, le dévidage du cocon qui contient de 500 m à 2 km de soie, jusqu'au tissage manuel. De vieilles femmes travaillent, des jeunes aussi, et des enfants. Quand nous faisons cette remarque, on nous dit que ce sont des enfants d'empolyés, et qu'ils sont étudiants. Mouais!

En tout cas, on repart avec des souvenirs, notamment des cocons et des vers morts, des vrais, de la Route de la soie.

Un tour au bazar, qui est en fait un marché aux fruits et légumes. Nous n'avons rien d'autre à faire. Il y a un canal d'irrigation, de l'herbe, pas trop de poussière, et de l'eau pour la lessive. Des gamins arrivent avec leurs vaches; on ne peut pas être tranquille. Ici, en Ouzbekistan, c'est dingue; ils n'ont jamais rien vu. Des grands, gardiens de vache, arrivent. Un parle anglais. Après le traditionnel "salam", il me demande combien coute ma bagnole. Je lui répond que je ne lui demande pas combien coutent ses vaches. Sur ce, il acquiesce et s'en va. Ca suffit, à force, cela devient fatiguant. Par contre, les 3 nabots sont toujours là.

On aime bien les contacts avec la population, mais pas des contacts de ce type, stériles, horripilants. On nous regarde comme une attraction de foire; c'est désagréable. Nous avons encore 4 jours de ce type à passer, sans but; Poor lonesome traveller.

Les mioches sont toujours là; un adulte passe en vélo. Je me dis qu'il va faire déguerpir les gamins. Un autre adulte arrive. Effectivement, ils envoient paitre les momes. Mais les questions fusent, et je ne comprend rien. C'est fou la patience qu'ils ont à vouloir expliquer quelque chose et ce malgré le fait qu'on ne comprenne rien.

A la fin, il me semble que j'ai trouvé une parade; je leur parle sans arrêt en français, et ça leur prend vite la tête. Puisqu'ils ne se mettent pas à notre place, je les met d'office.

Parfois, voire de plus en plus, je regrette la steppe. Il n'y a rien à voir, plein de poussière, mais au moins on peut aller au petit coin tranquille.

21 09 2007

Hier soir,à la nuit tombée, il y en a un nouveau, jeune ado, qui s'est planté là nous regarder manger, comme on regarde un chien chier comme on dit chez nous. On s'est salué; Il ne partait pas. On s'est dit au revoir; il est parti! En regardant un film sous la tente, nous sentions parfois quelque présence.

Ce matin, 7 h, "good morning". Voilà l'anglais qui se pointait. Il comprend certainement le français de ma réponse, puisqu'en sortant de la tente, il avait disparu. Ce n'st pas pour autant qu'on était tranquille; 5 paires d'yeux nous regardaient.

Nous sommes bien sur repartis, mais pour aller où, that is the question? Nous roulons lentement pour nous diriger vers le nord de la vallée du Fergana. Dejeuner en ville à 11 h, 8800 s; plus cher que d'habitude. C'est un plaisir quotidien, tant les plats sont bons et les petits restos agréables. Chachlik pour Camille - brochettes - et laghman pour nous - soupe complète ave viande, légumes et nouilles.

Un flic, qui du nous voir tournicoter pour chercher du pain, nous rattrappe avec sa lada perso. En lisant nos passeports, il ne sait même pas de quelle nationalité nous sommes. Pauvre France, euh... pauvre Ouzbekistan.

Nous trouvos un bivouac a priori tranquille, certes pas très joli, mais le land caché derrière une falaise, et le terrain n'est pas cultivable ou broutable. Nous nous ressourçons avec quelques parties de cartes, dessin, lecture, leçons demain.

24 09 2007

Nos 3 jours d'isolement s'achèvent; finalement, on s'habitue à un petit rythme pépère et ça fait du bien. Nous n'avons vu personne. Certes, ce n'est pas le but du voyage, mais un peu de tranquillité après la journée de la veille. Et puis les rencontres que nous avons fait en Ouzbekistan étaient dénaturées, axées sur l'argent, et n'apportent aucun échange intéressant.

Laissons le destin, et espérons le, la chance nous souriera à nouveau dans ce domaine.

Nous retournons donc en ce lundi vers Tashkent pour récupérer le visa turkmène demain entre 11 h et 13 h.

Nous roulons tranquilou; le paysge est uniforme excepté le col reliant la vallée du Fergana au reste du pays. Ce n'est pas le lieu pour bivouac vu la présence militaire, Militaires et policiers qui sont d'ailleurs sympa avec nous, nous facilitant les enregistrements, nous adressant parfois un pouce levé! Il y a même un policier qui a reconnu tout seul la marque du véhicule; pour les autres c'est jeep ou uaz. Allez savoir pourquoi? Il y a certes peu de toy ici et je n pense pas qu'il y ait eu dans le passé une présence militaire américaine avec des jeeps!

Ce soir poulet roti ratatouille et bière du pays, au milieu des collines de la steppe et une poussière d'enfer; on ne distingue plus à l'arrière la couleur de la jeep. Annie ne supporte plus; la poussière lui sort par les yeux...et lui rentre par les trous de nez.

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