Libye 2002

Ah! L'année 2002. C'était notre premier grand voyage en conditions dures tel que nous les faisons aujourd'hui.
Il a fallu tout construire à partir d'une feuille blanche car comme toujours, on y est allé seul et il fallait penser à tout, ou tout du moins essayer. Merci Internet pour faciliter les recherches et contacts. Je me demande comment on aurait fait avec seulement un fax et un téléphone.

Il a fallu trouver un guide, se renseigner sur ce pays pour lequel les guides touristiques se comptaient sur les doigts de la main. C'est là qu'on a découvert les guides Gandini et ses points GPS.
Tiens, justement, il a fallu acheter un gps et un logiciel de cartographie, des cartes satellites russes et apprendre à se servir de tout ça.

Il a fallu faire son parcours. Traverser le désert, ça faisait peur, en plus avec 3 enfants dont la petite avait 6 ans à l'époque. D'accord, nos guides avaient un 4x4. C'était le minimum syndical.
On se souvient; tout le monde nous disait qu'on était cinglés, et souvent ne nous le disaient pas mais le pensaient fortement! Comme on dit, qui ne risque rien n'a rien, et ça valait le coup.
Merci à Alain de nous avoir donné le gout de ces voyages un peu fous quand même, ou tout du moins pas dans la norme actuelle.

Il a fallu préparer la voiture; le toy était complètement de série; concevoir et fabriquer un réservoir supplémentaire, un support de gps, changer de pneus, renforcer la suspension, faire une galerie,etc... Heureusement que le bricoleur fou (Daniel se reconnaitra...) était là, ou plutôt ce type de job le faisait voyager et il adore cela.

Bon, une fois tout ça fait, il faut y aller. Gênes Tunis, la frontière à Raz Ejir (on s'en rappelle), une première nuit sur la plage et le bain du matin.
Puis descente sur Nalut et ses greniers, Ghadames et sa médina au Patrimoine mondial de l'Unesco.
Nous avons assisté à une fête locale; danses et chants au programme. Les LIbyens ont le sens de la fête, mais sans trop de débordements svp, les forces de l'ordre sont présentes. Dommage que notre camescopre n'ait pas résisté aux fortes chaleurs.
Et enfin, le désert vrai, la traversée Ghadames Serdeles, 600 km avec rien, ou sans rien comme on veut. Notre apprentissage des dunes (je n'ai pas réussi à avoir mon CAP), la peur de la panne d'essence avec une consommation de 25 litres voire plus.
Arrivée à Serdeles. Un super bon méchoui et hop direction Akakus. C'est beau. Super beau. Quel labyrinthe . Heureusement que Mustafa et Abdul était là; à 2 km du camp, on ne retrouvait pas son chemin sans gps. Dur dur. Et le bain dans l'abreuvoir aux chameaux? Quelle sensation, par 52°, ça saisit!! Et les peintures rupestres, encore belles après plusieurs milliers d'années.
Puis retour par la côte, quelques visites de villes dont Tripoli démente (dangereuse)avec sa circulation et sa vitesse. Une médina sympa, même sans parler un mot d'arabe.
Nous avons été agréablement surpris par la Libye, un bon accueil de la population, peu habituée aux touristes. Des enfants agréables, parfois timides, sans comparaison avec les quémandeurs du Maroc touristique! Et aucun souci avec l'administration; le guide joue son rôle.

Retour par la Tunisie, un petit tour sur Djerba, Douz, Ksar Ghilane et ses rencontres, puis retour maison avec plein de souvenirs et envie de repartir. Comme d'hab.
N'oubliez pas d'aller voir les photos histoire de vous donner envie.